• Algonquins de lac Barrière
    Territoire interdit à la récolte de bois
    Mise à jour le lundi 8 janvier 2007, 15 h 09 .


    billes de bois
    Les Algonquins de la communauté de lac Barrière veulent suspendre les activités de récolte de bois qui ont lieu sur leur territoire, situé dans la réserve faunique La Vérendrye, en Abitibi. Six entreprises, dont Tembec, Domtar et Louisiana Pacific, s'approvisionnent sur ce territoire, grand de près de 10 000 kilomètres carrés.

    Les autochtones de lac Barrière réagissent ainsi aux prises de position de Québec et d'Ottawa, qui ne reconnaissent pas l'autorité de l'actuel conseil de bande dans les négociations entourant la gestion des terres ancestrales. Selon les autochtones, suspendre la récolte de bois sur leur territoire est le seul moyen qu'ils ont pour protester contre la mauvaise volonté de Québec et d'Ottawa et pour faire valoir leurs droits.

    Dans une lettre envoyée aux représentants des gouvernements provincial et fédéral, le chef de la communauté, Jean-Maurice Matchewan, accuse Québec et Ottawa de ne pas respecter les coutumes autochtones. Ces derniers affirment que le processus d'élection des membres du conseil de bande n'a pas été conforme. Le chef s'explique mal la position des deux gouvernements, alors que le grand chef de l'Assemblée des Premières Nations, Phil Fontaine, le reconnaît comme chef de la communauté.

    En 1991, Québec, Ottawa et la communauté algonquine de lac Barrière ont signé un traité tripartite pour la gestion des terres ancestrale, traité qui a été révisé en 1998. Malgré la signature de cette entente, les négociations entre les gouvernements et la communauté algonquines ont souvent été ponctuées de conflits. Lors de l'été 2000, les Algonquins avaient d'ailleurs bloqué l'accès à la route 117, afin de dénoncer la lenteur des gouvernements à établir les cadres de l'entente tripartite.

    http://www.radio-canada.ca/regions/abitibi/2007/01/08/002-lac-barriere-algonquins.shtml

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  • Temps doux
    Les ours pourraient sortir de leur tanière
    Mise à jour le jeudi 4 janvier 2007, 16 h 13 .


    ours noir (archives)
    Le temps exceptionnellement doux pourrait faire sortir les ours de leur tanière cet hiver.

    Ces animaux, que l'on retrouve en grand nombre en Outaouais, sont normalement plongés dans un état d'hibernation depuis la fin de l'automne. Toutefois, il ne faudrait pas s'étonner d'en apercevoir quelques-uns dans le parc de la Gatineau.

    Les animaux qui sortiront de leur hibernation chercheront de la nourriture, mais ne devraient pas être très actifs puisqu'ils seront encore dans un état de torpeur.

    Selon Marcel Paré, biologiste au ministère des Ressources naturelles et de la Faune, le phénomène n'est pas exceptionnel et aura déjà été observé. Les ours devraient par la suite retourner dans leur tanière jusqu'en avril.

    Par ailleurs, l'hiver particulièrement clément est bénéfique pour les grands gibiers de la région. Le biologiste Marcel Payé s'attend à ce que le taux de mortalité chez les cerfs de Virginie et les orignaux soit nettement plus bas que la moyenne. Les mères arriveront en meilleure santé au printemps et devraient engendrer des rejetons plus vigoureux.
    http://www.radio-canada.ca/regions/ottawa/2007/01/04/009-ours-temps-doux.shtml

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    TORONTO (PC) - Des autochtones ont manifesté lundi pour réclamer la remise en liberté d'un des leurs, membre de la bande des Six Nations, arrêté dans le cadre de l'occupation qui se poursuit sur un terrain à Caledonia, en Ontario.

    Une trentaine de personnes ont manifesté devant le bureau du procureur général, à Toronto, pour revendiquer la libération de Trevor Miller. L'homme de 31 ans a été emprisonné en août. Il est accusé d'avoir agressé deux membres d'une équipe de télévision près des lieux de l'occupation.

    Pour les manifestants, Trevor Miller ne faisait que défendre sa communauté et n'aurait jamais dû être accusé parce qu'il n'est pas assujetti à la loi canadienne.

    L'un d'eux a soutenu que le détenu est un "prisonnier politique".

    Un autre manifestant a affirmé que peu de gens sont gardés derrière les barreaux pendant cinq mois sous des accusations de voies de fait. Selon lui, si le gouvernement ne relâche pas Trevor Miller, c'est qu'il veut dissuader d'autres autochtones de défendre leurs droits territoriaux.

    Les manifestants espéraient rencontrer le procureur général Michael Bryant, mais se sont plutôt entretenus avec un membre de son personnel.

    Ni M. Bryant, ni David Ramsay, le ministre ontarien responsable des Affaires autochtones, n'ont voulu commenter l'arrestation et la détention de Trevor Miller, puisque sa cause est devant les tribunaux. Mais M. Ramsay a dit comprendre la frustration des autochtones devant le traitement réservé à leurs revendications territoriales.

    Selon lui, ces revendications sont de la responsabilité du gouvernement fédéral. Il revient à Ottawa d'améliorer le système, a-t-il dit.

    Ce n'est pas la première fois que des manifestants réclament l'élargissement de Trevor Miller. A sa dernière comparution en cour, le 12 décembre, des partisans avaient aussi demandé qu'ils soit remis en liberté.

    Il doit comparaître à nouveau en janvier.  a suivre......

    http://www.tqs.ca/infos/2006/12/N121865AU.php


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  •  voici un ti reportage
    Dossier réalisé avec le magazine Ulysse de Novembre et décembre 2006
    http://www.ulyssemag.com/  je l'ai trouvé très interressant !  on a juste a fermé les yeux pour ci-voire ! tipied

    En Abitibi, certains Amérindiens tentent de vivre encore en pleine forêt, quelques mois par an. Sophie Grépon a rencontré les Cooper, une famille Cri installée à une soixantaine de kilomètres de Senneterre

    C’est une petite cabane en bois toute simple posée au bord du lac Attic. Une modeste baraque isolée ave de la laine de verre et recouverte de contreplaqué à l’intérieur, qui ne comporte que deux pièces où s’entassent Salomon Cooper le père, Brenda, la mère, Stonen Cooper, le beau frère et les deux enfants., Alexandre et Lucas. Une table, un évier, un divan, un buffet, deux lits, le mobilier est modeste. Au mur est accroché comme un trophée un drapeau canadien estampillé d’une silhouette d’indien à cheval, encadré par une béquille et une canne. Tout un symbole … Affiché bien en vue sur l’une des vitres, un certificat d’occupation délivré par le Conseil de la Nation Anishnabe du Lac Simon atteste que la famille occupe sont lot de trappe, hérité du grand-père de Salomon. A l’extérieur, le cadavre écorché d’une martre pend le long d’un arbre.
    Ici on a beau chercher, il n’y a pas l’ombre d’une route, pas la moindre trace d’un village. Pour y arriver, il faut prendre le train Montréal-Senneterre puis descendre à la pourvoirie Forsythe, un ancien poste de garde de feu construit en 1928 en pleine forêt. Là, Jean-Léo Béribé, le propriétaire, autrefois pilote d’hydravion et garde-chasse, vous proposera peut-être une visite chez ses voisins les Cooper dont il connaît le père, Salomon depuis qu’il est tout petit. Nous enfourcherons des ski-doo  pour rejoindre la petite cabane à travers lacs gelés et futaies. La famille Cooper, de la tribu des Indiens Cris, vit en pleine nature quelques mois par an. Dés que l’école est finie, ils abandonnent leur maison de Lebel-sur-Quévillon dans la réserve  Waswanipi, à 400 Kms plus au nord, pour venir chasser l’orignal.
    La veille, justement, ils en ont tué un. Salomon l’a traîné sur 35 Kms, attaché derrière son ski-doo. Sa carcasse sanguinolente gît sur l’épaisse croûte de glace qui recouvre encore le lac, à quelques mètres de la maison. Une belle bête de 500 livres (250kg) dont il ne reste que la colonne vertébrale et des lambeaux de chair que quelques geais gris se disputent. En, une journée, l’orignal a été entièrement dépecé. Ne subsiste de lui que la tête aux yeux vitreux et à la langue pendante, posée sur un établi à l’intérieur de la cabane. « Un animal de cette taille, nous donne deux mois de nourriture, raconte Brenda qui pratique un bon français en plus de l’anglais, du Cri et de l’Algonquin. On le partage avec nos aînés, qui ne peuvent plus aller à la chasse. » Rien n’est perdu : les côtes, longues de 80 cm, la poitrine, un morceau gras et juteux donné le plus souvent aux aînés pour sa valeur nutritive, le « flemignon » (un morceau situé le long de la colonne vertébrale), le cœur, tout est mis dans des sachets qu’il n’y a même pas besoin de congeler puisque la températures ambiante est de -10°C ; Brenda les stockes dans la remise adossée à l’arrière de la cabane avec les outils. Les os sont cuits sur un barbecue improvisé pour récupérer la moelle qui, une fois durcie, se mange sur la « banik », pain fait maison. Quant aux pattes aux panaches et à la peau, Brenda les récupère pour les vendre ou pour fabriquer des « mitaines » (moufles). « Je racle les poils de la peau  puis je la boucane (la fumer) pour qu’elle prenne une belle couleur tabac blond. Cela va me prendre plusieurs semaines ! »
    Les  enfants participent à la chasse et à la pêche. Dans la famille Cooper on met un point d’honneur à transmettre aux futures générations le savoir ancestral. Lucas, 16 ans, n’est pas allé à l’école pendant un an pour apprendre avec ses parents les techniques de chasse et de pêche. Il n’y retournera qu’en 2007, cette fois pour intégrer l’école pour adulte de Senneterre. La fille de Brenda, Sally 18 ans, qui travaille dans une garderie de Waswanipi a appris avec sa mère à nettoyer les peaux de castor, de martres et de lièvres. Quant à Alexandre, 12 ans, il part le matin une bonne heure avec sa mère poser les collets. « On piège surtout des martres. Pour les  attirer, on laisse comme appât un morceau de viande d’orignal. »
    Lucas, lui, accompagne son père dans les battues et il ne se prive pas d’annoncer qu’ils ont tué un loup cet hiver. « On a vendu la peau 30 dollars ! » La trappe que la famille pratique a partir de l’automne, rapporte, au dire de Salomon, environ 3 000 dollars par ans et couvre les dépenses du ski-doo. Salomon envoie les peaux par la poste à Winnipeg, l’une des premières villes ou la Compagnie de la baie d’Hudson installa des magasins de vente de fourrure au détail.
    Pour le reste, la famille vit avec 30 000 dollars canadiens (un chiffre difficile à vérifier) versés par le gouvernement en compensation de l’occupation et l’exploitation de territoires Cris par Hydro Québec, la compagnie d’électricité québécoise.
    La matinée avance et il est temps d’aller relever les filets. Comme beaucoup de Québécois, la famille pratique la pêche sous glace, qu’on appelle  ici la pêche blanche. Nous reprenons nos ski-doo pour foncer à toute allure vers deux bâtons plantés au milieu du lac gelé. C’est le repère qui marque l’emplacement de deux trous creusés à une quinzaine de mètres de distance, dans une couche de glace d’environ 1,20metres d’épaisseur. Salomon et Lucas se postent au dessus du premier trou ou est installé un filet d’une longueur de 450 mètres pour une profondeur de 4,50 mètres, lesté par une petite enclume. Stonen se dirige vers le second pour tenir le filin qui permettra  de remettre le filet en place un fois les poissons récupérés. La pêche n’est par s miraculeuse : un doré et une carpe. Cela suffira néanmoins pour le déjeuner. Il est temps de retrouver Brenda, qui a prévu de nous faire goûter de la viande d’orignal. Un repas simple dans une petite cabane en bois posée au bord du lac Attic………..
     

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