• Mise à jour: 05/04/2007 20h26



     LCN




    Côte-Nord

    Des Innus luttent pour leurs droits ancestraux

    Dix-neuf familles innues de la communauté de Uashat-Malioténam, sur la Côte-Nord, intentent une poursuite de 775 millions de dollars contre les gouvernements provincial et fédéral.

    Ils veulent qu'on reconnaisse leurs droits ancestraux sur un territoire de 30 000 kilomètres carrés situé au Québec et au Labrabor.

    Les Innus exigent qu'il n'y ait plus de nouveau développement dans cette région sans qu'on leur demande la permission.

    Même si les représentants de leur communauté négocient déjà avec le gouvernement, ils ne font plus confiance à leur élus.

    Des innus avaient déjà intenté une poursuite similaire, il y a une dizaine d'années, mais le tribunal les avait déboutés.

    En vidéo, écoutez les explications d'Alexandre Cantin.


    voir la vidéo

    http://lcn.canoe.com/lcn/infos/regional/archives/2007/04/20070405-202639.html


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  • Droits ancestraux
    Recours judiciaire
    Mise à jour le jeudi 5 avril 2007, 22 h 35 .


    Les familles étaient à Montréal jeudi pour déposer leur recours.
    Dix-neuf familles autochtones de la réserve de Uashat-Mani-Utenam, sur la Côte-Nord et au Labrador, ont déposé jeudi un recours judiciaire contre Ottawa en cour fédérale pour défendre leurs droits ancestraux de chasse et de pêche.

    Ces familles reprochent au gouvernement fédéral d'avoir négligé son rôle de fiduciaire envers eux. Elles veulent mettre un frein à un projet de développement de l'exploitant minier Consolidated Thompson sur des terries qu'elles utilisent comme territoire de chasse depuis des générations. La mine devrait être en activité dès janvier 2008.

    « Ces superficies de territoire ont été occupées, fréquentées et utilisées par toutes ces familles depuis des générations, par leurs grands-pères et leurs ancêtres innus », dit Lyne Morrissete, Innue Uashat-Mani-Utenam.

    Ce recours s'ajoute à une poursuite judiciaire déposée en 1996 contre le gouvernement du Québec. Il pourrait avoir comme conséquence de stopper des projets de développement sur la Côte-Nord, dont celui de la mine de fer de Blume Lake. Depuis quelques années, la forte demande des marchés asiatiques pour le fer et le zinc relance des projets importants d'exploitation minière sur la Côte-Nord.

    George McKenzie
    Des négociations sont en cours entre Québec et les Innus depuis près de 30 ans, mais elles s'éternisent. Pendant ce temps, les Innus assistent impuissants au morcellement de leur territoire. « Je pense que les négociations sont devenues perpétuelles. Plus on attend après ça, plus il y a de violations des droits des familles qui exercent leurs droits à l'intérieur de leurs terres », dit George McKenzie un Innu de la réserve Uashat-Mani-Utenam.

    Leur avocat James O'Reilly utilisera en preuve la proclamation royale de 1763, qui réservait aux amérindiens les terres du Labrador

    Extrait vidéoAlain Picard explique la cause.

    http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2007/04/05/010-innus-droits-ottawa.asp

    QUE LE CREATEUR VOUS ENTENDE ET VOUS AIDE !

    YAHO! tipied fred


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    Le Nunavut sans le froid
    Marie Tison
    La Presse
    Il devrait faire -24 ºC cette nuit à Qikiqtarjuaq, sur la Terre de Baffin. Ce n'est pas nécessairement tout le monde qui a envie de braver ces températures pour admirer les beautés du Nunavut et aller à la rencontre des Inuits.
    Heureusement pour les touristes plus douillets, deux Français, Nadine et Jean-Claude Forestier-Blazart, ont effectué une quinzaine de voyages en Arctique et sont revenus avec un très bel album, Arctique canadien, itinéraires au Nunavut.
    Les auteurs visitent plusieurs communautés de l'Arctique mais c'est à Qikiqtarjuaq, petit village de 150 habitants, qu'ils s'attardent, en raison notamment de l'hospitalité d'un Inuk, Pauloosie Kooneeliusie, qui leur fait connaître les façons de vivre d'aujourd'hui et d'autrefois.
    Le livre s'attache d'ailleurs davantage aux Inuits qu'à la nature arctique elle-même. On va à la chasse avec eux, à la pêche, on assiste à des compétitions de dépeçage de phoques, on va magasiner à la coop du coin.
     
     
     
    Les auteurs ne craignent pas d'aborder en passant quelques réalités moins idylliques de l'Arctique. Ils parlent notamment des délocalisations, ces grands déménagements de communautés inuites du siècle dernier qui visaient notamment à proclamer la souveraineté canadienne sur des régions qui n'étaient pas habitées jusque là. Ils mentionnent aussi le chômage, la consommation d'alcool et de drogue et la cruauté envers les chiens de traîneau. Les auteurs préfèrent quand même mettre l'accent sur les aspects positifs des communautés inuites, comme l'hospitalité et les traditions.
    Entre les récits de leurs expériences sur la banquise, ils proposent quelques courts rappels historiques : qui sont les ancêtres des Inuits? Quelles ont été les grandes étapes de la découverte du passage du Nord-Ouest? Comment a été créé le Nunavut, le plus jeune territoire du Canada?
    Les auteurs s'attardent aussi sur quelques incontournables de la culture inuite, comme l'inuksuk, cette sentinelle de pierres qui monte la garde partout dans l'Arctique canadien, et l'ulu, ce petit couteau inuit de forme particulière qui sert à tout, tout, tout.
    C'est donc un intéressant voyage que proposent les auteurs, un voyage qui, pour les lecteurs, ne nécessite ni tuque, ni mitaines, ni doudoune.
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    Arctique canadien, itinéraires au Nunavut, Nadine et Jean-Claude Forestier-Blazart, Éditions Pages du monde, 144 pages. Prix : 59,99 $.
    http://www.cyberpresse.ca/article/20070405/CPVOYAGES/703310840/5358/CPPRESSE

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