• Réchauffement: quels impacts dans le Grand Nord?
     
    Esther Lévesque, professeure d'écologie végétale au département de chimie-biologie de l'UQTR, était tout récemment à Kanjiqsualujjuaq dans le Nunavik.
    Esther Lévesque, professeure d'écologie végétale au département de chimie-biologie de l'UQTR, était tout récemment à Kanjiqsualujjuaq dans le Nunavik.
     
    Brigitte Trahan
    Le Nouvelliste
    Trois-Rivières
    Tout au cours de l'hiver à venir, les élèves des écoles secondaires des villages de Kangiqsualujjuaq et de Kangiqsujuak, au nord du 55 e parallèle, dans le Nunavik, prendront des mesures des précipitations de neige à des endroits déterminés à l'avance, il y a quelques jours, par le professeur Esther Lévesque de l'Université du Québec à Trois-Rivières et son équipe d'étudiants.

     
     
    Les données recueillies dans le cadre de ce projet scolaire pourraient permettre à cette spécialiste de l'écologie végétale du Grand Nord d'expliquer les raisons pour lesquelles la végétation semble progresser dans ce secteur.
     
    Dans le cadre de l'Année polaire internationale 2007-2008, Esther Lévesque s'est rendue tout récemment avec des étudiants dans ces deux petits villages pendant 12 jours.
     
    Les étudiants y sont restés trois semaines. Leurs travaux de recherche font partie d'un projet appelé CICAT (Impacts des changements climatiques sur les écosystèmes de la toundra canadienne).
     
    Les autochtones du Nunavik ont raconté que leurs paysages semblent plus vert en été, que la glace leur semble plus mince en hiver et que les poissons sont plus gros. Le pergélisol, quant à lui, leur paraît de moins en moins permanent.
     
    Entre perception et réalité, il peut y avoir un monde. C'est pourquoi la scientifique espère quantifier ces phénomènes et les expliquer. "Il y a réchauffement du climat. Les données climatiques disent que ça se réchauffe. Il y a moins de glace. Mais quels en sont les impacts?", se questionne-t-elle. "Qu'est-ce que les gens savent sur l'impact des changements climatiques sur la végétation?"
     
    Répondre à ces questions n'est pas aussi facile qu'il n'en paraît. Par exemple, si les populations croient qu'il y a plus d'arbres, est-ce parce qu'il y en a vraiment plus ou bien en coupe-t-on moins? "Il y a déjà eu une scierie dans un de ces villages", rappelle-t-elle.
     
    Et puis, les arbres poussent-ils plus vite parce qu'il fait plus chaud en été ou bien parce qu'il tombe plus de précipitations de neige en hiver, ce qui isole les arbres jusqu'à la tête et leur permet de survivre aux hivers rigoureux?
     
    "Le travail à faire est colossal", dit-elle "et il faut bien commencer quelque part."
    Avec son collègue botaniste Alain Cuerrier, du Jardin botanique de Montréal, qui s'intéresse à l'ethnobotanique, Esther Lévesque tentera de mesurer certains de ces changements.
     
    Les deux chercheurs ont déjà eu l'occasion de comparer des photos récentes avec d'autres qui ont été prises de ces villages du Nunavik dans les années 1960. Les images démontrent que les endroits foncés (donc peuplés de végétation) ont augmenté depuis 40 ans.
     
    La principale recherche d'Esther Lévesque portera totefois sur les petits fruits qui poussent à l'état sauvage dans ces secteurs. Les variétés sont nombreuses et vont des bleuets à la canneberge en passant par la camarine noire et les chicoutais. "Il y a plus de végétation qu'on le croirait dans ce coin-là", dit-elle.
     
    En collaboration avec les autochtones, Esther Lévesque souhaite d'abord déterminer les cycles de bonnes et de mauvaises années des plants et en analyser la croissance, ce qui lui permettra éventuellement d'observer les impacts des changements climatiques.
     
    Les petits fruits représentent une source importante d'antioxydants et de vitamines pour les peuples du Grand Nord, dit-elle, d'où l'importance de saisir ce qui attend les populations.

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  • Accord à Montréal sur la protection de la couche d'ozone

    Pollution en août 2001 à Strasbourg

    La conférence de Montréal sur l'ozone est parvenue vendredi à un accord "historique" pour accélérer l'élimination de substances nocives pour la couche d'ozone et le climat, dont les détails devaient être dévoilés samedi.
    "Nous avons un accord historique. Des éléments de cet accord doivent encore être finalisés, mais les pays développés et les pays en développement se sont mis d'accord pour une action accélérée sur les HCFC (hydrochlorofluorocarbones) au bénéfice de la couche d'ozone et (de la lutte contre) les changements climatiques", a déclaré à l'AFP Nick Nuttal, porte-parole du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
    Il a précisé que les détails de l'accord seraient annoncés samedi lors d'une conférence de presse à laquelle participeront le ministre canadien de l'Environnement John Baird et le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.
    La conférence des parties au protocole de Montréal, qui regroupe quelque 190 pays, avait commencé lundi avec comme principal objectif de parvenir à une accélération du calendrier d'élimination des HCFC, des substances nocives pour la couche d'ozone utilisées dans la réfrigération et la climatisation.
    Leur élimination, plus rapidement que prévu, contribuera en même temps de façon importante à la lutte contre le réchauffement climatique, car les HCFC sont aussi un puissant gaz à effet de serre.
    Le protocole de Montréal, signé en septembre 1987, prévoyait l'élimination des HCFC en 2030 pour les pays développés et 2040 pour les pays en développement.
    La plupart des pays représentés à Montréal étaient d'accord pour avancer de dix ans ces dates butoirs, mais des négociations se sont poursuivies tard vendredi sur des dispositions importantes concernant notamment la date du gel de la production des HCFC et les étapes de la baisse jusqu'à l'élimination totale.
    Il a aussi fallu trouver un arrangement avec des pays comme la Chine qui souhaitaient une aide pour faciliter la transition vers des substances moins nocives pour l'environnement.
    Selon le PNUE, l'accélération de l'élimination des HCFC doit permettre de réduire de 3,5% les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la planète.
    La conférence marquait aussi le 20e anniversaire du protocole de Montréal, unanimement salué comme un grand succès pour avoir réussi à pratiquement éliminer une première génération de substances appauvrissant la couche d'ozone, les CFC (chlorofluorocarbones), utilisés notamment dans les réfrigérateurs et les bombes aérosols.
    L'ozone, une molécule issue de l'oxygène, joue un rôle essentiel en filtrant les rayons ultra-violets B, responsables notamment des cancers de la peau.
    Le protocole n'a pas fait disparaître le trou dans la couche d'ozone, mais il a commencé à traiter le problème et a stabilisé la situation.
    La communauté scientifique estime désormais que la couche d'ozone pourrait, d'ici à 2050 ou 2060, retrouver un état "voisin" de celui de 1980, alors que le trou dans la stratosphère (15 à 25 km d'altitude) avait atteint en septembre 2006 la dimension record de 29,5 millions km2.
    Et, sans le protocole de Montréal, quelque 100 millions de cancers de la peau supplémentaires auraient été contractés d'ici à 2020.
    Mais quelque 88.000 tonnes de subtances nocives pour la couche d'ozone continuent d'être produites chaque année, dont 85% dans les pays développés. Selon les experts, 10.000 à 15.000 tonnes supplémentaire

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  • ulture autochtone
    L'UQAT est là pour les intéressés
    Mise à jour le vendredi 21 septembre 2007, 14 h 38 .


    Campus de l'UQAT à Val-d'Or
    Photo: UQAT
    Campus de Val-d'Or (archives)
    L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) offre cet automne un microprogramme en études autochtones. Ce programme de cinq cours vise à permettre l'acquisition de connaissances en lien avec les aspects sociologiques, historiques, juridiques, économiques, politiques et culturels qui concernent les Autochtones.

    Une trentaine d'étudiants de divers milieux, dont des travailleurs d'Hydro-Québec et de la Sûreté du Québec, sont inscrits au programme. Ceux-ci veulent entre autres développer leurs connaissances des Autochtones pour améliorer leurs relations avec ces communautés lors de leur travail.

    « Plus tu connais la culture de l'autre, son histoire, le premier impact que ça a c'est d'éliminer des préjugés, des mythes. Moi je me dis que si on élimine ça c'est beaucoup plus facile par la suite de s'asseoir ensemble, de travailler ensemble, de discuter ensemble », affirme la coordonnatrice du Service Premières Nations à l'UQAT, Janet Mark.

    L'université songe maintenant à mettre en place un certificat en études autochtones.


    http://www.radio-canada.ca/regions/abitibi/2007/09/21/003-etudes-autochtones.shtml

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  • Réserve mondiale de la biosphère
    Le Manicouagan reconnu par l'UNESCO
    Mise à jour le vendredi 21 septembre 2007, 14 h 05 .


    Manicouagan-Uapishka, la nouvelle réserve de la biosphère de l'UNESCO
    Le territoire de Manicouagan-Uapishka, sur la Côte-Nord, est désormais considéré par l'UNESCO comme réserve mondiale de la biosphère. Cette reconnaissance couronne cinq ans de démarches.

    La nouvelle réserve de la biosphère s'étend sur 55 000 kilomètres carrés et englobe le cratère de Manicouagan, les monts Groulx, le barrage Daniel-Johnson, les zones habitées du littoral et l'environnement marin du Saint-Laurent. Manicouagan-Uapishka fait désormais partie d'un réseau de plus de 529 territoires mondiaux, choisis pour leur biodiversité et leurs pratiques innovatrices de développement durable.

    Jean-Philippe Messier directeur du Comité de création de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (archives)
    Partenariat et consultation Ce nouveau statut donne un certain prestige à la région. Si la désignation n'engage aucune nouvelle législation, elle s'accompagne aussi d'importantes responsabilités, souligne Jean-Philippe Messier qui a dirigé le projet. C'est une ouverture sur le monde, une vitrine internationale sans précédent, précise-t-il, mais ça nous amène surtout la responsabilité d'être une région modèle.

    Pour obtenir cette désignation, le Comité de création de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka a réussi à regrouper de nombreux partenaires. Autant les premières nations, les industriels de la forêt, ceux du secteur des mines ou le monde municipal ou des affaires ont appuyé la demande.

    Les partenaires se sont aussi entendus notamment sur des critères de développement durable et de préservation des paysages. Le caractère novateur de ces ententes a été souligné par le secrétaire de la Commission canadienne de l'UNESCO (CCU), David A. Walden. « La vision de Manicouagan-Uapishka représente un pas prometteur pour l'évolution des réserves de la biosphère modernes », estime M. Walden.

    La ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Line Beauchamp, se réjouit de cette reconnaissance internationale. La ministre y voit un exemple pour tout le Québec : « De voir tous ces gens autour d'une même table partager une vision du développement durable pour la région, vraiment, c'est de la musique à mes oreilles. »

    Le maire de Baie-Comeau, Ivo di Piazza, voit dans cette reconnaissance un facteur important pour développement touristique de la région. Le maire Di Piazza pense surtout avoir en main un atout important pour devenir une escale incontournable pour les croisières du Saint-Laurent.

    L'UNESCO a reconnu cette semaine 23 nouveaux sites. Le site de Fundy, en Atlantique, a aussi été désigné Réserve mondiale de la biosphère. Le Canada compte désormais quinze réserves. Celle de Manicouagan-Uapishka est la plus vaste.




    Hyperliens
    UNESCO
    Vingt-trois nouvelles Réserves de biosphère
    http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2007/09/21/003-biosphere.asp



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  • Les pourvoyeurs pris en otages
    Mise à jour le jeudi 20 septembre 2007, 17 h 04 .


    L'Association des pourvoyeurs de Schefferville craint pour l'avenir de plusieurs de ses membres.

    En pleine saison de chasse aux caribous, les Innus de Schefferville ont érigé un barrage pour dénoncer les pratiques de chasses illégales et le non-respect de leur mode de vie par certains villégiateurs et pourvoyeurs.

    Les pertes financières des propriétaires de pourvoiries sont importantes. Cette semaine, au moins trois pourvoiries ont dû mettre fin à leurs activités. Une situation qui fragilise grandement leur situation financière.

    Le président de l'Association des pourvoyeurs de Schefferville André Threllfall explique que les propriétaires sont obligés d'annuler des réservations à partir de Montréal, d'effectuer des remboursements. Il évalue que ces membres perdront 100 000 $ en voyages annulés et qu'ils devront rembourser cette somme.

    Dans plusieurs cas, l'argent a déjà été investi dans l'achat de vivres, de carburant ou pour l'embauche de guides. Les pourvoyeurs demandent à Québec d'acquitter la facture. « C'est un problème pratiquement causé par eux autres. Faute de négociation, ils ont forcé les Innus à faire un blocage. Les Innus font un blocage pour forcer le gouvernement. Peu importe, nous autres on ne fait pas partie de ça d'aucunement », lance-t-il excédé.

    L'Association des pourvoyeurs de Schefferville s'inquiète pour la prochaine saison. Des clients auraient évoqué la possibilité d'annuler leur réservation. Le ministre des Affaires autochtones, Benoit Pelletier, n'a toujours pas commenté le conflit.

    http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2007/09/20/009-barricade.asp

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