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    Le mardi 30 octobre 2007

    Bouchard-Taylor: la leçon autochtone
     
    Max Gros-Louis prend la parole à la commission Bouchard-Taylor à Québec. (Photo PC)
    Max Gros-Louis prend la parole à la commission Bouchard-Taylor à Québec.
    Photo PC

     
    Norman Delisle
    Presse Canadienne
    Québec
     
    Avant de faire la leçon aux autres en matière d'accommodements raisonnables, les Québécois devraient commencer avec humilité à respecter les premiers occupants du sol, les autochtones.
    Tel est le message qu'avait à livrer mardi le chef de la nation huronne, Max Oné-Onti Gros-Louis, devant la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables.
     
    À son avis, les autochtones ont eux mêmes fait preuve d'une grande capacité de faire des accommodements lorsque les premiers blancs sont arrivés en Amérique, au 16e et 17e siècle.
     
    «Nous avons été accommodants, très accommodants, comme société majoritaire de ce pays. Nous avons partagé avec les nouveaux arrivants notre liberté et notre espace. Nous nous sommes accommodés de l'arrivée de ces frères et de ces soeurs. Notre bureau d'immigration était mal organisé ou notre coeur était trop grand, car on nous a dit par la suite que nous n'étions plus chez nous. La majorité ne veut pas nous accommoder sur le bien et l'espace qu'elle nous a volés», a soutenu le chef Gros-Louis.
     
    Le chef huron a mentionné que pour lui, les gouvernements du Québec et du Canada sont des immigrants. «La loi fédérale des Indiens constitue un génocide bien planifié pour faire disparaître les Amérindiens», a-t-il dit.
    Il s'est inquiété de savoir si, en bout de ligne, les nouveaux venus au Québec n'auront pas plus de droits que les autochtones.
     
    Les négociations entre les gouvernements québécois et canadien sur les droits autochtones piétinent, a rappelé le chef Gros-Louis, bien que les droits ancestraux couvrent environ 85 pour cent de l'actuel territoire du Québec.
     
    «Quand le Québec aura fait ses devoirs envers les Premières Nations, il sera alors en position de le faire sans gêne envers ses nouveaux arrivants», a conclu le chef huron devant la commission.
     
    Devant les journalistes, le chef Gros-Louis a par ailleurs révélé que des négociations de nation à nation allaient bientôt être entreprises entre le gouvernement du Québec et la nation huronne. Le gouvernement fédéral pourra s'y joindre plus tard.
    Dans un premier temps, ces négociations toucheront les questions de chasse, de pêche et de piégeage. Le territoire sur lequel les Hurons ont des revendications touche la réserve faunique des Laurentides, mais pourrait s'étendre sur la Rive-Sud de Québec.
     
     

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    Le peuple invisible de Richard Desjardins

    Le documentaire est chaleureusement accueilli

    Mise à jour : 28/10/2007 18h01
     Le peuple invisible de Richard Desjardins - Le documentaire est chaleureusement accueilli
     

    Texte Normand Rhéaume

    Rouyn-Noranda - Richards Desjardins est très content des réactions du public à la diffusion en première mondiale de son dernier film Le peuple invisible, réalisé conjointement avec son complice de L’erreur boréale, Robert Monderie.

    Le documentaire de 1h30 sur l’histoire et le lent ethnocide des Algonquins sera projeté sur les écrans pour le grand public à compter du 23 novembre dans une quarantaine de salles d’une quinzaine de villes du Québec.

    Le chanteur, compositeur et réalisateur cinématographique estime que son film est une œuvre pédagogique qui démontre méthodiquement l’acharnement des autorités contre ce peuple amérindien. Les dirigeants politiques et les religieux catholiques de la congrégation des Oblats n’en sortent pas indemnes.

    «La résistance foudroyante des gouvernements du Québec à la reconnaissance des droits collectifs des autochtones, explique Desjardins, est un fait historique caché, mais bien réel. Les premières ententes, avec les Cris de la Baie James, datent de 1975».

    Trois ans à parcourir le territoire algonquin

    Les cinéastes ont parcouru pendant trois ans, ce qui reste du territoire algonquin, dont le cœur était la réserve faunique La Vérendrye, et ils ont constaté, comme le dit Desjardins, que « le niveau de racisme augmente à mesure qu’on s’approche des autochtones ».

    À titre d’exemple, il a relaté une conversation avec un vieil ami d’Abitibi à qui il expliquait qu’il préparait un film sur les Algonquins. «Mon vieux chum m’a dit : Ben, manque-les pas», une anecdote qui a fait crouler de rire une salle bondée d’un motel de Rouyn-Noranda où s’est tenu un point de presse au cours duquel des collaborateurs et des participants du film Le peuple invisible ont exprimé comment le documentaire était véridique et bouleversant.

    «C’est venu me chercher et la souffrance est encore palpable, a relaté Jimmy Papatie, protagoniste du documentaire, j’ai réalisé que c’était un génocide à feux doux».

    «J’avais des papillons dans mon cœur», a poursuivi Catherine Anichinapeo, grand-mère algonquine, qui s’est dit tellement bouleversée par le film qu’elle a eu de la difficulté à le regarder entièrement.

    D’autres ont parlé d’ethnocide à petit feu et de tentative délibérée d’assimilation et même d’extermination des Algonquins.

    Existe-t-il une solution à la lente décadence des Algonquins dont ils sont eux-mêmes en partie responsables? Oui, répond le coréalisateur du film, «il faut redonner aux Algonquins l’accès au territoire qui leur a été confisqué au fil de l’histoire et faire en sorte qu’ils participent à la gestion des ressources et qu’ils en tirent des revenus. C’est la seule façon de mettre fin à la dépendance économique des autochtones».

    L’anthropologue Rémi Savard qualifie Le peuple invisible d’œuvre très importante. Il pense qu’elle est essentiellement destinée aux Blancs.

    «Les Québécois ne savent pas qu’ils descendent de colons français qui avaient des esclaves Algonquins et Montagnais, explique-t-il. Les Ursulines, le gouverneur, l’évêque possédaient des esclaves. Officiellement, le Régime français réprouvait l’esclavagisme, mais tolérait l’usage d’esclaves chez les alliés amérindiens des Anglais, notamment les Algonquins. C’est la grande Omerta de l’histoire du Québec. Il faut que ce film-là soit diffusé dans les écoles pour que la vérité soit enfin enseignée».
     
    SI DES PERSONNES ONT VU CE FILM MERCI DE NOUS FAIRE CONNAITRE   VOS COMMENTAIRE ! C EST QUELQ UN QUE J ADMIRE BEAUCOUP !
    MERCI D AVANCE TIPIED

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  • Richard Desjardins présente Le Peuple invisible

    Mise à jour : 26/10/2007 20h21
    Cinéma - Richard Desjardins présente Le Peuple invisible

    Par Normand Rhéaume

    Le nouveau film de Richard Desjardins et Robert Bonderie, Le Peuple invisible, ouvre le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue qui se déroule cette année du 27 octobre au 1er novembre a Rouyn-Noranda.

    La dernière création cinématographique des réalisateurs de L'Erreur boréale se penche sur la situation des Algonquins et dresse un portrait troublant de ce peuple dont l'histoire a commencé il y a 5 000 ans. Les Algonquins habitaient, il y a a peine deux siècles, un vaste territoire qui allait de Laval a Val-d'Or.

    Aujourd'hui, il ne sont plus que 5 000 survivants. Le Peuple invisible raconte cette singulière saga amérindienne. Desjardins prévoit qu'elle ne suscitera pas la même sympathie que son film précédent parce que les Blancs sont peu sensibles au destin tragique des autochtones.

    Le film tente de démontrer que les compagnies industrielles se sont emparées de l'usage exclusif des ressources du territoire ancestral des Algonquins.

    Le long métrage met en relief l'indifférence des Blancs a l'endroit des Algonquins qui deviennent pour ainsi dire invisibles aux yeux des premiers.

    Le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue en est a sa 26e année et présente cette année 80 films, courts, moyens et longs métrages. Les cinéphiles auront acces a 12 premieres internationales, dont cinq nord-américaines.

    http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2007/10/20071026-202116.html


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  • Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue
    La 26e édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue commence samedi à Rouyn-Noranda. Le festival s'ouvrira avec la présentation du nouveau documentaire de Richard Desjardins et de Robert Monderie, Le peuple invisible, qui dresse un portrait de la situation de vie des Algonquins. Le film est présenté en première mondiale.

    Le nouveau film de Denis Arcand, L'âge des ténèbres, est également au programme des festivités, ainsi que certaines primeurs du petit écran québécois, dont La belle empoisonneuse de Richard Jutras et La brunante de Fernand Dansereau. Les cinéphiles pourront aussi voir Continental, un film sans fusil de Stéphane Lafleur, qui a remporté le Bayard d'Or du meilleur film au festival de Namur en Belgique.

    Pendant six jours, les amateurs pourront assister à la présentation de 22 longs métrages, 59 courts ou moyens métrages et 37 films d'animation en provenance de 23 pays.

    Le festival se terminera le 1er novembre, avec la remise des prix.



    Extrait vidéoLe directeur du Festival du cinéma international d'Abitibi-Témiscaminque, Jacques Matte, présente la 26e édition.



    Hyperliens
    Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue
    http://www.radio-canada.ca/regions/abitibi/2007/10/25/008-festival-cinema.shtml

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  • Les autochtones s’adresseront à l’UNESCO

    « Nous sommes victimes d’aberrations » - Ghislain Picard

    Canoë  Dominique Salgado
    26/10/2007 18h26 

    Les autochtones s’adresseront à l’UNESCO - « Nous sommes victimes d’aberrations » - Ghislain Picard
    le chef de l’APNQL, Ghislain Picard. 
    © Dominique Salgado (Canoë)

    Parce qu’elle considère qu’Ottawa ne respecte pas ses obligations, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) s’adressera à l’UNESCO afin de mettre sous haute surveillance le ministère des Affaires indiennes pour qu’une attention internationale soit portée sur les problèmes propres aux autochtones.

    « S'il ne veut pas subir une condamnation sévère de la part des organismes internationaux, le gouvernement fédéral devra changer radicalement sa façon de faire », indique Ghislain Picard, le chef de l’APNQL, qui laissait la chance à Stephen Harper d'annoncer ses intentions à ce sujet dans le discours du Trône de la semaine dernière. Puisque rien ne semble avoir satisfait les exigences concernant les droits humains des Premières Nations, l’APNQL poursuivra ses tentatives afin de trouver une écoute attentive au niveau gouvernemental. « Nous utiliserons toutes les ressources utiles pour mettre au grand jour, ici et ailleurs, les aberrations dont les Premières Nations sont victimes au Canada », promet Ghislain Picard.

    Croissance démographique
    Rappelons que statistiquement, les autochtones se retrouvent devant des situations très pénibles et ce, depuis des décennies. C’est notamment le cas dans le domaine de l’éducation où, selon l’APNQL, la formule fédérale de financement des écoles des Premières Nations n’a pas été revue depuis 20 ans. Une crise du logement ne serait pas étrangère également aux problèmes sociaux rencontrés localement, sachant que la population des communautés autochtones a augmenté trois fois plus que celle de la province de Québec au cours des dix dernières années. La population autochtone connaît aussi une croissance démographique presque deux fois plus rapide que celle de la population canadienne en général.

    Toutefois, l'espérance de vie des membres des Premières Nations est inférieure de six ans à la moyenne canadienne. Le taux de suicide chez les jeunes autochtones est de cinq à huit fois supérieur à la moyenne nationale. Sans compter, que le taux de mortalité infantile de la population autochtone est presque le double de la moyenne canadienne.

    Par ailleurs, tous les rapports, toutes les statistiques et toute les analyses dégagent le même constat : les Premières Nations accusent un net retard en matière de développement économique. En 1996, une Commission royale sur les peuples autochtones révélait qu’à lui seul, le rattrapage économique des peuples autochtones au Canada nécessiterait un investissement de quelque 20 milliards $ annuellement, et ce, pendant au moins 20 ans. Cette somme représente environ trois fois le budget actuellement identifié aux communautés autochtones par le gouvernement fédéral.

    « Après 400 ans d'abus, de négation de nos droits et de tentatives d'aliénation, il est temps de mettre fin au colonialisme », affirme le Chef Picard. Des demandes formelles de surveillance externe pourraient aussi être soumises à d’autres entités de l’Organisation des Nations Unies (ONU).


    http://www.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2007/10/20071026-182600.html

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