• Autochtones: la fraude et la confusion règnent toujours
    Hugo de Grandpré
    La Presse
    Ottawa
     
    L'utilisation frauduleuse des certificats de statut d'Indien demeure un problème important aux yeux des autochtones, qui attendent avec impatience la nouvelle carte qui devrait être distribuée d'ici l'été prochain.
      
     
    C'est l'une des conclusions d'un rapport du ministère des Affaires indiennes, rédigé par la firme Ekos et rendu public hier. La firme s'est basée sur des consultations de groupes de résidants de réserves ou de commerçants locaux, au Québec et ailleurs au Canada, entre mai et juin derniers. Ekos cherchait à conseiller le gouvernement Harper sur la meilleure stratégie de communication à adopter.
     
    La fraude à grande échelle, mais aussi une incompréhension généralisée des règles d'utilisation de cette carte d'identité, sont au nombre des problèmes identifiés dans le rapport. En tout, plus de 760 000 d'autochtones détiennent cette carte au pays, ont noté les auteurs.
     
    Le certificat de statut d'Indien permet notamment à son titulaire d'être exempté du paiement de certaines taxes, dont la TPS. Il confère aussi certains avantages en matière de soins de santé et de médicaments. Enfin, il facilite le passage des autochtones à la frontière. La forme actuelle du certificat est une simple carte plastifiée, avec une photo collée. La nouvelle carte contiendrait plutôt une photo numérique, un hologramme pour contrer la fraude et une bande magnétique à l'arrière.
     
    Le rapport relate ainsi certains abus observés par des détenteurs de la carte eux-mêmes. «Certaines personnes vendent la carte à des commerces locaux. Vous pouvez obtenir 5000$ pour une carte fraudée», a entre autres fait remarquer un administrateur local.
     
    Un autre participant à cette étude a relaté: «J'ai perdu ma carte et lorsque je me suis rendu à la station-service indienne, quelqu'un utilisait ma carte. Pour votre propre protection, je pense que cela devrait être plus sécuritaire.»
     
    Mais ces récits ne représentent pas de grandes découvertes pour le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien. Dès 1993, Ottawa évaluait que le coût de ces fraudes pour le gouvernement pouvait dépasser les 62 millions par année. Des données plus récentes parlent de 33 millions par an.
     
    En 2001, Ottawa a annoncé la mise sur pied d'un programme devant mener, à terme, au remplacement des quelque 763 000 cartes actuellement en circulation. Le gouvernement évalue à 30 millions le coût de remplacement de ces cartes, sur cinq ans.
     
    Mais hier, personne au ministère des Affaires indiennes n'a été en mesure d'expliquer les raisons du délai de 15 ans entre les découvertes de 1993 et la distribution des nouvelles cartes à l'été 2008. «À ce stade-ci et après tant d'années, on peut même se demander pourquoi le Ministère ressent toujours le besoin de faire des groupes de discussion et, surtout, quelles sont les intentions réelles derrière ces consultations», a souligné Jean Crowder, porte-parole du Nouveau Parti démocratique pour les questions autochtones.
     
    Le rapport est daté de juillet 2007. Le gouvernement a payé 70 760$ pour le travail d'Ekos. Les recommandations tournent essentiellement autour de stratégies de communications à adopter pour le lancement de la nouvelle carte.
     
    «Confusion significative»
     
    Les chercheurs ont aussi voulu savoir si les règles d'utilisation des cartes étaient bien comprises par les autochtones. «Il y avait généralement une confusion significative quant à la raison d'être du certificat, ont-ils constaté. Plusieurs (…) n'étaient pas certains de la manière de l'utiliser et, surtout, des règles régissant son utilisation.»
    La compréhension d'un gérant de magasin «était que cette carte devait être utilisée pour des livraisons et non pas pour des achats en magasin», illustre par exemple la firme Ekos. Mais, selon la plupart des autochtones interrogés, ces attitudes relèvent davantage de la «jalousie, de l'ignorance, du racisme ou de l'apathie».
    Avec La Collaboration De William Leclerc.
     

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  • Ottawa accélère le traitement des revendications territoriales autochtones
    Sue Bailey
    Presse Canadienne
    Ottawa
     
    Le gouvernement fédéral entend mettre en place un nouveau mécanisme pour rattraper le retard dans le traitement de plus de 900 revendications territoriales et autres litiges avec les autochtones.

     
    S'il est adopté, le projet de loi annoncé mardi à Ottawa créera un tribunal indépendant formé de six juges de cour supérieure qui rendront des décisions exécutoires sur des revendications particulières qui ont été rejetées ou qui sont toujours sans résolution après au moins trois ans de négociations.
     
    L'accès à un processus indépendant en cas d'échec des négociations représenterait un outil non négligeable pour les Premières Nations, qui ont parfois dû lutter pendant 40 ans pour avoir droit à certaines compensations, a estimé le ministre des Affaires indiennes, Chuck Strahl.
     
    «Parce que nous créons un tribunal indépendant composé de juges neutres, nous veillons à ce que le traitement des revendications particulières soit plus équitable et nous accélérons le règlement des revendications», a indiqué le ministre Strahl.
     
    Les Premières Nations réclamaient depuis 60 ans qu'un nouveau mécanisme soit mis en place. Le processus actuel est largement discrédité puisqu'Ottawa y agit comme juge et partie, tout en mettant en moyenne 13 ans pour régler les litiges.
     
    «Je suis confiant de voir ce nouveau système fonctionner parce que c'est aussi notre produit», a estimé le chef national de l'Assemblée des premières nations, Phil Fontaine, coauteur du projet de loi.
     
    Dans le cadre du nouveau mécanisme, Ottawa allongerait 250 millions $ par année pendant 10 ans, mais certains observateurs estiment que les retards sont si importants que certains cas particulièrement complexes pourraient toujours prendre jusqu'à 12 ans à se régler. Moins de 20 cas sont réglés chaque année en vertu du système actuel.
     
     
    MM. Fontaine et Strahl ont profité de l'annonce du projet de loi pour signer un accord politique à propos d'autres revendications particulières qui sortent du cadre prévu par le projet de loi.
     
    La loi prendrait en charge la plus grande partie des revendications, évaluées à moins de 150 millions $, tandis que l'accord politique créerait un comité de révision et s'intéresserait aux cas de plus grande valeur.
     
    Le plafond de 150 millions $ est source d'inquiétude en Colombie-Britannique - où se jouent environ la moitié des revendications. Les chefs autochtones de cette province voulaient que tous les litiges soient couverts par la nouvelle loi. Les chefs de la Colombie-Britannique se sont aussi dits frustrés du manque de consultations précédant la conclusion de l'entente.
     
    De plus, ont-ils fait valoir, le gouvernement fédéral est libre de choisir les juges qu'il va assigner à ce tribunal indépendant; les autochtones n'ont pas leur mot à dire dans ce processus.
     
    M. Fontaine a pris acte de la critique. «Nous ne pouvons jamais faire assez de consultations. Mais à un moment donné, nous devons reconnaître que ce que nous avons là est ce que nous pouvons obtenir de mieux.»
     
    Toutes les Premières Nations du Canada réviseront le projet de loi et les chefs en discuteront lors d'une assemblée en décembre.
     
    Les porte-parole libéral et néo-démocrate en matière d'affaires indiennes ont tous deux indiqué qu'ils appuieront le projet de loi.
     

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  • Lundi, le 26 novembre 2007
    Des jeunes Innus et Blancs parlent de l'amitié

    Par
    Charlotte Paquet

    Des jeunes Innus de Betsiamites et des élèves de l'école Jean-Paul II parlent de l'amitié dans une émission de la télésérie Chic-Choc!, qui sera diffusée la semaine prochaine, au canal APTN (canal 2 sur les ondes de Cogeco).

    D'une durée de 30 minutes, l'épisode a été tourné à Betsiamites au printemps dernier. Léa Pascal en est la productrice-réalisatrice.

    Les participants au projet et les médias ont pu visionner le produit fini, vendredi dernier, lors d'une présentation à Betsiamites. L'épisode promet avec son dynamisme, ses rires et ses témoignages tantôt émouvants et tantôt drôles.

    Les images sont superbes et le montage de tous les bouts de tournage se traduit par un air de légèreté. Les 30 minutes passent à la vitesse de l'éclair. L'émission sera présentée le lundi 26 novembre, à 19 h, avec des rediffusions les vendredi et samedi suivants, respectivement à 14 h 30 et 9 h.

    Amitié et préjugés

    Les jeunes témoignent de leurs relations amicales, mais aussi de ce qu'ils découvrent chez l'autre, selon qu'il soit Innu ou Blanc. Évidemment, la question des préjugés est abordée.

    À ce sujet, un jeune de Betsiamites suggère aux Blancs d'apprendre à mieux les connaître pour éliminer les préjugés. «On n'est pas des sauvages», s'écriera-t-il à un certain moment. Pour lutter contre les préjugés, un autre Innu suggérera de commencer par vivre ensemble, ce qui, selon lui, est déjà amorcé.

    Les jeunes de Betsiamites et ceux de Baie-Comeau ont fraternisé et se sont ouverts aux différences dans le cadre d'une super émission. Comme le dira la coanimatrice Mélanie Napartuk, sur place lors du visionnement de vendredi dernier, l'émission vaut la peine d'être écoutée en raison de son aspect positif. «La vérité vient des jeunes», indique-t-elle.

    Une fresque

    Des participants participent aussi à la réalisation d'une fresque sur le thème Un pont entre les cultures. L'artiste-peintre Jean-Luc Hervieux, de Betsiamites, les supervise.

    La fresque représente un homme blanc arborant un t-shirt du Canadien de Montréal et un Innu tendant chacun la main dans l'espoir de se rejoindre. C'est de toute beauté et plein de symbolisme. Vraiment, une belle réalisation remplie de sens. L'oeuvre a été dévoilée publiquement lors du visionnement. M. Hervieux en a fait cadeau au Forum jeunesse Côte-Nord, l'un des partenaires du projet avec le Centre local de développement de Manicouagan.

    Fait à noter, un vidéoclip du groupe de musiciens professionnels de Betsiamites, Aishkat, et une capsule éducation sur la profession d'enseignant, avec un jeune professeur de Betsiamites originaire de la communauté, font également partie de l'épisode.


    tous le monde devrait prendre exemple sur ça !!!

    tipied

    http://www.hebdosquebecor.com/opj/11212007/opj_11212007_A1.shtml

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    Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

     

    SAMIAN est le premier rappeur à s’exprimer en français et en Algonquin dans l'univers musical québécois. Né en 1983 dans la communauté de Pikogan en Abitibi-Temiscamingue, Samian (Samuel Tremblay), est un métis engagé qui a choisi le rap comme mode d’expression. Révélé au public lors de sa prestation au Festival Voix d’Amériques (2006), Samian propose des chroniques sociales où il expose les fléaux qui rongent la jeunesse, particulièrement celle des Premières Nations. Auteur et interprète, le rappeur a choisi de faire vivre et promouvoir la langue de ses ancêtres, l’algonquin, pour aussi offrir un Hip Hop fidèle à la réalité de sa communauté. Récemment, on a pu le voir sur scène aux Francofolies 2007 avec « La Paix des Braves ». L'album a été lancé le 12 novembre au Petit Campus de Montréal.

    http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=158967833

    http://camanqueamaculture.telequebec.tv/capsule.php?id=370

    Samian  , je suis de tout coeur avec toi . Continue ton beau travail, tu mériteS  ta place parmis les grands ! fonceeeeeeeeeee! tipied


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  • Grande soirée de soutien à l'INREES

    Projection de « Other worlds » en présence du cinéaste Jan Kounen
    Amphithéâtre de la Société de Géographie
    184 bd St Germain
    75006 PARIS


    Jeudi 22 Novembre 2007 à 18h30

    Une participation de 5 euros sera demandée à l'entrée (3 euros pour les membres de l’INREES)

    Ce documentaire nous fait découvrir l'univers des Shipibos, une tribu amazonienne vivant au Pérou, et en particulier le shamanisme qui est partie intégrante de leur culture. Jan Kounen, le réalisateur de Dobermann, Blueberry, Darshan et 99F s'est pris de passion pour cet univers et pour le shamanisme durant les repérages de son projet Blueberry. Il a décidé d'apporter un nouvel éclairage sur le lien mystique qui unit les shamans à la nature en introduisant des séquences d'effets spéciaux dans son documentaire. Il a également parcouru le globe pour interroger les plus grands spécialistes de la culture shamanique. La projection du film « Other Worlds » sera suivie d’une discussion avec le réalisateur Jan Kounen. « Le film est né de ma rencontre avec les guérisseurs Shipibo d'Amazonie péruvienne et leur plante sacrée l'Ayahuasca, la liane de l'âme. Verrouillé par nos sens, on ne peut voir qu'une dimension de la réalité. Avec nos yeux, nous ne percevons qu'une faible partie de la réflexion du spectre de la lumière sur la matière. Il en est de même avec le reste de nos sens. J'ai toujours eu la conviction qu'il existe d'autres dimensions, que notre cerveau et notre système nerveux sont un filtre pour notre conscience. Un filtre nécessaire pour appréhender le monde matériel, mais un filtre trop souvent source de doctrines culturelles, morales et scientifiques qui nous envoient une image réductrice de l'Univers. Donc la question restait pour moi en suspens... est-il possible un instant de déchirer le voile ? »

    pour en savoir plus : http://www.inrees.com/news_soiree-221107-ann.php


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