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Pensionnats
Les autochtones exigent des excusesMise à jour le lundi 26 mars 2007, 17 h 18 .
Pensionnat (archives)
Les autochtones demandent pourquoi le gouvernement canadien ne s'est jamais excusé pour les torts causés à plusieurs de leurs enfants envoyés dans ces pensionnats. Ils affirment qu'on a forcé ces enfants à quitter leurs parents, à abandonner leur langue et leur culture.
Aujourd'hui, les chefs demandent au premier ministre Stephen Harper des excuses officielles. Ils rappellent que de nombreux enfants ont subi des sévices corporels, psychologies et sexuels dans ces pensionnats.
Patsy Lewis a passé huit ans dans un pensionnat à Shubenacadie, en Nouvelle-Écosse. Elle croit que des excuses officielles du premier ministre aideraient à guérir les blessures ancrées dans la mémoire collective de son peuple. Elle indique que des enfants ont été battus, traités de païens et de sauvages.
Patsy Lewis
Lawrence Paul, le chef de la réserve de Millbrook, en Nouvelle-Écosse, a déclaré que si le premier ministre ne prononce pas d'excuses officielles, l'histoire canadienne comportera toujours une page sombre que le temps ne pourra jamais effacer.
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Pensionnats autochtones
L'opposition blâme le ministre PrenticeMise à jour le mercredi 28 mars 2007, 10 h 01 .
Jim Prentice, ministre des Affaires indiennes et du Nord
Le député libéral Gary Merasty, qui est également membre de la Nation crie du nord de la Saskatchewan, a indiqué que des générations de gens souffrent encore des répercussions du système des écoles fédérales gérées par les églises, et que les enfants autochtones ont été forcés de fréquenter.
Les enfants confinés à ces écoles ont été arrachés à leurs familles, à leurs communautés, et on leur a fait subir des choses innommables, a ajouté M. Merasty, avant de s'interroger: « Pourquoi le premier ministre refuse-t-il de s'excuser pour les atrocités subies par ces enfants? ».
En 1998, l'ancien gouvernement libéral a reconnu l'existence d'agressions physiques et sexuelles dans les pensionnats autochtones, où il était entre autres interdit aux enfants de parler leur langue maternelle. Les problèmes d'alcoolisme, de toxicomanie et de violence conjugale, aujourd'hui fréquents dans les communautés autochtones, sont attribués en partie aux bouleversements sociaux et psychologiques provoqués par ces écoles.
Même s'il a consenti une « déclaration de réconciliation », qui a ouvert la porte à une série de poursuites, le précédent gouvernement libéral n'est pas allé jusqu'à offrir des excuses.
En réponse à ses détracteurs, le ministre Prentice a déclaré que le plan d'indemnisation de 2 milliards de dollars conclu par son gouvernement ne prévoyait pas d'excuses. Il a ajouté que l'objectif fondamental de ce système d'écoles était d'assurer une éducation aux enfants autochtones.
C'est la faute aux autres
Le Parti libéral du Canada avait offert, en 2005, un plan d'indemnisation ne contenant pas d'excuses, mais l'ancienne vice-première ministre, Anne McLellan, avait nuancé pour ajouter, dans une lettre connexe, que des excuses étaient nécessaires.
M. Prentice a rappelé que les libéraux n'ont jamais présenté d'excuses. Il faut rappeler toutefois qu'ils n'ont pas eu le temps de le faire, puisqu'ils ont été défaits peu après avoir présenté l'accord, que les conservateurs ont finalisé.
La critique du Nouveau Parti démocratique pour les affaires autochtones, Jean Crowder, a accusé les conservateurs de négliger les autochtones, mais le ministre s'en défend, renvoyant la responsabilité aux libéraux.
Des chefs autochtones de la côte Est ont réclamé des excuses officielles lundi du gouvernement fédéral. Ils soutiennent que leur revendication est d'autant plus légitime que les conservateurs s'étaient déjà excusés dans le cas des Canadiens d'origine japonaise internés pendant la Deuxième Guerre mondiale et des Canadiens d'origine chinoise obligés à payer une taxe d'entrée au pays.
http://www.radio-canada.ca/regions/alberta/2007/03/28/001-pensionnats-autochtones.shtml
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Pensionnats autochtones
Un pas vers l'indemnisationMise à jour le vendredi 26 janvier 2007, 16 h 20 .
Pensionnat autochtone (archives)
Ils se réuniront à nouveau prochainement pour ratifier cette entente.
Le directeur général de la Société nationale des survivants des pensionnats autochtones, Ted Quewezance, est frustré par la lenteur des récentes procédures.
En vertu de l'accord, 80 000 autochtones du pays se partageront des compensations évaluées à 2 milliards de dollars pour la perte de leur langue et de leur culture et pour les sévices sexuels ou physiques que certains ont vécus.
Par ailleurs, le ministère fédéral de la Justice assure que son appel concernant les frais d'avocat de la firme Merchant Law Group n'affectera pas le processus de paiement pour les anciens pensionnaires autochtones. Ottawa veut examiner le travail des avocats avant de rembourser leurs déepnses
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Terre-Neuve-et-Labrador
Natuashish veut faire sa cureMise à jour le jeudi 31 janvier 2008, 20 h 47 .
Photo: PC/Andrew Vaughan La réserve de Natuashish
La décision a été approuvée après plus de trois heures de débat.
Il y a 14 ans, cette communauté, qui vivait alors sur l'île de Davis Inlet, avait défrayé la chronique avec des images insoutenables qui ont secoué l'opinion publique, comme celles d'enfants inhalant de l'essence, tout en criant leur désir de mourir.
Cinq ans après le déménagement à Natuashish, les problèmes d'alcool, de drogues et de violence sont toujours présents dans cette communauté. Même s'il n'y a pas de magasins d'alcool dans la réserve, la contrebande y est florissante.
Les six agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) présents à Natuashish n'ont pas de moyens légaux pour contrôler l'entrée d'alcool dans la réserve.
Les limites d'un règlement
Katie Rich, du conseil de bande de Natuashish, a milité pendant de nombreuses années pour l'interdiction de l'alcool dans la réserve. Tout en se réjouissant de l'issue du vote, elle reconnaît que la tâche demeure colossale pour convaincre l'ensemble de la communauté des bienfaits du règlement.
La GRC y voit aussi un signe d'espoir, mais ne se fait pas de grandes illusions quant à la fin des problèmes d'alcool et de drogue dans la réserve.
Autochtones: des communautés désemparées
Le déménagement des réserves est-il une solution aux problèmes qui les affligent?
http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/2008/01/31/008-Natuashish-alcool-droque-sec.shtml
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