• 28 /04/ 2008

    Un juge de la Cour d'appel de l'Ontario dirigera la Commission sur la vérité et la réconciliation que le gouvernement du Canada avait promis de créer lors du règlement à l'amiable avec les survivants des anciens pensionnats autochtones.

    Le ministre des Affaires indiennes, Chuck Strahl, a confié lundi, à Ottawa, la présidence de cette commission au juge Harry LaForme, lui-même membre de la Première Nation Mississaugas New Credit.

    Juge Harry LaForme

    Le juge Harry LaForme

    La commission, qui sera formée officiellement le 1er juin prochain après la nomination de deux commissaires pour appuyer le juge LaForme, permettra, selon le ministre Strahl, de rapprocher tous les Canadiens de l'objectif, soit la guérison et la réconciliation.

    Le juge LaForme a attribué la création de cette commission à la douleur, au courage et à la persévérance des 90 000 survivants des pensionnats autochtones. Il a ajouté que la commission se prépare à écouter avec compassion les voix multiples du passé et qu'elle ne cherchera pas à masquer la vérité.

    La Commission sur la vérité et la réconciliation est un forum de 60 millions de dollars qui permettra aux anciens résidents de ces pensionnats de raconter leur histoire.

    Le juge LaForme, âgé de 61 ans, est un ancien commissaire des Indiens de l'Ontario et un ancien président de la Commission fédérale des revendications territoriales autochtones.

    Fontaine satisfait

    La nomination du juge LaForme ravit Phil Fontaine, le chef de l'Assemblée des Premières Nations. Selon lui, le juge LaForme est une personne bonne et généreuse qui fera tout en son pouvoir pour déterminer ce qui s'est passé dans ces pensionnats.

    Environ 150 000 Autochtones, Inuits et Métis ont été retirés de leurs communautés et envoyés dans ces pensionnats où les sévices corporels ont été monnaie courante durant des décennies.

    Phil Fontaine indique que la vraie histoire de ces pensionnats a été cachée ou incomprise jusqu'à maintenant. « Ces pensionnats font partie de l'histoire du Canada, de préciser le chef Fontaine, et cette commission est l'occasion de rectifier les faits et d'écrire les chapitres manquants. »

    Le juge LaForme a indiqué que contrairement aux longues audiences tenues en Afrique du Sud pour examiner les crimes commis sous l'apartheid, la Commission canadienne sur la vérité et la réconciliation n'offrira pas l'immunité à ceux qui comparaîtront devant elle.

    http://www.radio-canada.ca/regions/colombie-britannique/2008/04/28/004-commission_pensionnat_n.shtml


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  • Un juge de la Cour d'appel de l'Ontario dirigera la Commission sur la vérité et la réconciliation que le gouvernement du Canada avait promis de créer lors du règlement à l'amiable avec les survivants des anciens pensionnats autochtones.

    Le ministre des Affaires indiennes, Chuck Strahl, a confié lundi, à Ottawa, la présidence de cette commission au juge Harry LaForme, lui-même membre de la Première Nation Mississaugas New Credit.

    Juge Harry LaForme

    Le juge Harry LaForme

    La commission, qui sera formée officiellement le 1er juin prochain après la nomination de deux commissaires pour appuyer le juge LaForme, permettra, selon le ministre Strahl, de rapprocher tous les Canadiens de l'objectif, soit la guérison et la réconciliation.

    Le juge LaForme a attribué la création de cette commission à la douleur, au courage et à la persévérance des 90 000 survivants des pensionnats autochtones. Il a ajouté que la commission se prépare à écouter avec compassion les voix multiples du passé et qu'elle ne cherchera pas à masquer la vérité.

    La Commission sur la vérité et la réconciliation est un forum de 60 millions de dollars qui permettra aux anciens résidents de ces pensionnats de raconter leur histoire.

    Le juge LaForme, âgé de 61 ans, est un ancien commissaire des Indiens de l'Ontario et un ancien président de la Commission fédérale des revendications territoriales autochtones.

    Fontaine satisfait

    La nomination du juge LaForme ravit Phil Fontaine, le chef de l'Assemblée des Premières Nations. Selon lui, le juge LaForme est une personne bonne et généreuse qui fera tout en son pouvoir pour déterminer ce qui s'est passé dans ces pensionnats.

    Environ 150 000 Autochtones, Inuits et Métis ont été retirés de leurs communautés et envoyés dans ces pensionnats où les sévices corporels ont été monnaie courante durant des décennies.

    Phil Fontaine indique que la vraie histoire de ces pensionnats a été cachée ou incomprise jusqu'à maintenant. « Ces pensionnats font partie de l'histoire du Canada, de préciser le chef Fontaine, et cette commission est l'occasion de rectifier les faits et d'écrire les chapitres manquants. »

    Le juge LaForme a indiqué que contrairement aux longues audiences tenues en Afrique du Sud pour examiner les crimes commis sous l'apartheid, la Commission canadienne sur la vérité et la réconciliation n'offrira pas l'immunité à ceux qui comparaîtront devant elle.

    http://www.radio-canada.ca/regions/colombie-britannique/2008/04/28/004-commission_pensionnat_n.shtml


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  • Conversation avec un Grand chef algonquin

    Le peuple invisible émeut les cinéphiles de la Salle Pauline-Julien

    par Marie-Claude Simard

    Article mis en ligne le 29 avril 2008 à 16:45

    Conversation avec un Grand chef algonquin

    Lucien Wabanonik a démystifié certains aspects de la réalité algonquine en répondant aux questions des spectateurs de la Salle Pauline-Julien. (Photo: Jacques Pharand)
     
    En sortant de la salle Pauline-Julien lundi dernier, la soixantaine de cinéphiles en savaient définitivement plus long sur les Algonquins du Québec. En plus d’avoir assisté à la projection du film Le peuple invisible , ils avaient pu échanger avec le Grand chef Lucien Wabanonik.
     
    La présentation du film de Richard Desjardins et de Robert Monderie s’est déroulée en fin d’après-midi le 21 avril, dans le cadre de la semaine des sciences humaines du collège Gérald-Godin. L’œuvre cinématographique, qui dépeint un triste portrait de la réalité des Algonquins de l’Abitibi et du Témiscamingue, a eu un impact indéniable sur les spectateurs, qui ont pu émettre leur opinion et poser des questions à Lucien Wabanonik. L’éminent leader algonquin s’est exprimé avec franchise et simplicité.

    «Nous sommes reconnaissants que Richard Desjardins ait fait un film sur nous, car lorsque cet homme parle, les Québécois écoutent», a expliqué le porte-parole autochtone, qui vit dans la communauté de Lac-Simon. Cependant, nous ne sommes pas partenaires dans cette production. Leur film est complètement indépendant, ce qui lui donne toute sa crédibilité.»

    Les réalisateurs ont su capter sur pellicule, les dures conditions de vie des 10000 Algonquins du Québec, répartis dans neuf communautés ou réserves. Leur réalité qui correspond à celle de la majorité des dix autres nations autochtones québécoises, se situe selon le chanteur-réalisateur nettement au-dessous du niveau de vie des canadiens. «Si on ne considérait que les conditions de vie des Amérindiens à travers le pays pour mesurer la qualité de vie ici, le Canada se situerait au 63e rang mondial, juste derrière le Ghana.»

    Desjardins n’y va pas de main morte pour dénoncer l’injustice que subissent les Algonquins et l’absence d’intérêt que leurs maux suscitent au sein des gouvernements et de la population. «On se préoccupe beaucoup plus du bien-être et des droits des immigrants que de ceux des autochtones», affirme le réalisateur.

    Invité sur scène après le film, Lucien Wabanonik a d’entrée de jeu rappelé à l’audience qu’au tout début, c’est les blancs qui étaient les nouveaux arrivants. «Nous sommes un peuple millénaire. Nous avons accueilli vos pères, nous leur avons montré comment survivre, leurs avons transmis notre technologie…Ils sont venus avec leur monarchie, leurs églises. Nous leur avons appris la démocratie.»

    L’algonquin, qui dans sa jeunesse a été forcé de fréquenter un des controversés pensionnats destinés à l’éducation des petits Amérindiens, n’hésite pas à parler de génocide. «La construction du Canada ne s’est pas faite en un jour. Les autochtones y ont participé, mais en cours de route ils ont été mis de côté, puis ignorés. On a tout fait pour nous assimiler.»

    Le Leader Agonquin déplore l’apathie du gouvernement fédéral sur la question autochtone. «Vous en connaissez beaucoup des partis politiques qui dans leur campagne électorale présentent une véritable plate-forme sur les questions autochtones?» Aux nombreux spectateurs qui lui ont demandé comment chacun pouvait s’impliquer pour aider les Amérindiens, il a répondu: «vous êtes en âge de voter, n’est-ce- pas? Demander à vos députés quelles sont leurs pistes de solutions aux problèmes des autochtones!»

    Lucien Wabanonik se rendra la semaine prochaine, en compagnie d’autres décideurs autochtones, notamment la Grand Chef de la Nation Atikamekw, Éva Ottawa, aux Nations-Unies pour se faire entendre.
    http://www.citesnouvelles.com/article-207892-Conversation-avec-un-Grand-chef-algonquin.html

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  • sortie alpha loup


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  • Le pardon

    La Terre-Mère nous parle maintenant. Elle vit la Terre-Mère, elle nous donne la vie. Le Créateur lui a donné la responsabilité de prendre soin du monde et de nous soigner, de nous donner toutes les choses qu'on peut manger pour vivre. Elle a gardé seulement l'eau, les lacs, les rivières. Tous les fruits qu'elle nous rend à chaque été sont gratuits parce que l'argent n'existe pas pour elle. L'argent n'existait pas pour nous. Mais depuis que l'argent est arrivé ici tout va mal. Je ne veux pas critiquer personne. Le Créateur veut que je les aime et je les aime. Et quand je dis que je les aime, ça vient du fond du coeur parce qu’il faut toujours pardonner tout le temps. Si on avait pas pardonné aux voyageurs, on aurait mis des choses dans les édifices fédéraux et provinciaux pour les faire sauter, comme dans d'autres pays où les gens sont en guerre et s'entretuent. Ce n'est pas comme ça qu’on veut vivre, ce n'est pas une solution. La solution est que l'on puisse revenir tous ensemble. Le Créateur veut qu'on soit une personne, la création était faite pour une personne. On s'est divisé en milliers de noms et de religions. C’est plus de la compétition qu'autre chose. Tous disent que le leur Dieu est meilleur que l'autre, que l'autre c'est un démon. C'est ce qu'ont fait les missionnaires quand ils sont arrivés ici. Les missionnaires nous disaient que notre façon de vivre, en remerciant Dieu tout le temps pour toutes les choses qu’il nous donne, comme lorsqu'on allait ramasser les bleuets pour faire des cérémonies, c'était des superstisions.

    Il y a des gens qui se demande pourquoi il faudrait pardonner ? C'est la seule solution, si on ne pardonnait pas, jamais on ne respecterait quelqu'un. Il faut pardonner pour respecter puis aimer. Parfois, c'est difficile de pardonner, c'est difficile parce qu'il y a le passé, il y a ce qui est arrivé à mes ancêtres. Nos enfants ont souffert dans les écoles, ils ont été violés. On pardonne maintenant, on ne va pas brûler les églises pour ça. Il faut pardonner et aimer. Mais quand vous dites à quelq'un « je vous aime », il faut que ça vienne de là (le coeur). Parce que souvent on entend dire « je t’aime » par la bouche alors que le coeur dit « je te hais ». Mais ça ne donne rien de pleurer sur son sort. Il faut aller de l'avant. Je prie pour les gens qui ont fait du mal dans le passé. Je veux pas critiquer personne. Le Créateur veut que nous soyons compatissants. Ce n'est pas d'haïr les autres et de blasphémer contre quelqu'un qui sauvera le monde. J'ai 86 ans, j'ai un petit peu de temps devant moi mais je n'ai pas le temps d'haïr personne. C'est la compassion entre nous qui va changer le monde.

    William Commanda


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