• Il danse avec le zoo
    Il danse avec le zoo

    Réal Boivin

    Le Quotidien, Louis Potvin

    Louis Potvin
    Le Quotidien

    SAINT- FÉLICIEN) Réal Boivin ne danse pas avec les loups, mais presque. Ils cajolent les couguars, lynx, cerfs du Zoo sauvage de Saint-Félicien comme des enfants. Un passionné dont l'amour pour «ses» bêtes bouleverse.

    «C'est une folie. Il faut être fou de s'attacher à un grizzly, mais c'est de même. C'est plus fort que moi. J'adore toutes les bêtes et je ne veux même pas penser au moment où je ne pourrai plus les soigner.»

    Réal Boivin est le plus ancien employé du zoo de Saint-Félicien. Il a commencé à travailler pour le projet fou de Ghislain Gagnon et Alexandre Tremblay en 1960. Le petit zoo avec une corneille, un ours et quelques marmottes était bien modeste. Réal faisait payer les gens.

    Quand le projet de défricher l'île à Bernard est venu, le soigneur fit partie de l'aventure.

     

    Depuis 47 ans, chaque matin, il se lève heureux de pouvoir faire le plus beau métier du monde. «Je ne me suis jamais ennuyé, je suis toujours heureux de venir m'occuper de mes bêtes. Je les aime trop! Même quand il fait moins trente. Il fait moins trente pour les animaux aussi. Ils sont tellement contents quand j'arrive», lance-t-il le sourire radieux.

    Il faut dire que Réal a sa façon de faire. Lorsque les bêtes le sentent, elles savent qu'elles vont manger. Les animaux devinent aussi qu'ils auront probablement droit à une surprise. «Je ne peux pas m'empêcher de les gâter un peu. Je sais qu'ils adorent le pain, les pommes ou les carottes», affirme-t-il. Des gâteries tolérées par l'équipe vétérinaire.

    En faisant la tournée un après-midi avec Réal, il est impressionnant de voir la symbiose qui existe entre lui et les animaux. Quand il leur parle, on croirait le docteur Doolittle qui sait parler aux animaux. Il s'approche. Ils sont dociles. On oublie presque qu'il s'agit de bêtes sauvages. Certains animaux comme les mouflons et les chèvres viennent se lover contre lui dès qu'il arrive.

    Son attitude avec les animaux plus sauvages fascine. Surprenant de voir un grizzly de 800 livres manger un pain à hot-dog dans les mains de Réal. Ce n'est pas dangereux? «Il y a une grande complicité qui s'installe. Les animaux me font confiance et il m'aime parce que je les nourris», témoigne-t-il. On ne mord pas la main qui nous nourrit, comme dit le proverbe.

    Même démonstration d'amour plus tard en après-midi avec des lynx roux. À travers un grillage, il nourrit les félins. Heureux, ils viennent grignoter les petites boulettes de viande chevaline. Au passage, une petite caresse «Ce sont des gros chats qui ont besoin d'affection, malgré leur indépendance», lance-t-il.

    Il n'y a jamais eu d'accident. «Je n'ai jamais eu de morsures ou d'incident malheureux. Seulement une fois, un éléphant m'a poussé dans un bassin d'eau pour souligner son mécontentement», raconte-t-il candidement. Sa passion pour les singes et les éléphants est relatée dans un autre texte.

    Lynx

    «Il faut que je te montre mon gros Chambord. Il est vraiment fin», lance-t-il au journaliste. Il me fait entrer dans l'enclos des lynx en m'expliquant que Chambord a été recueilli dans cette municipalité. L'animal n'est pas accepté par les autres. «Quand je les nourris sur la passerelle, Chambord ne s'approche pas des autres. Il se ferait attaquer. Il est très dominé. Il reste sur sa roche et ne bouge pas. Plus tard comme les autres sont gavés, je vais le voir et lui apporte sa boulette à côté de lui.

    Incroyable. Réal s'assoit sur la roche et parle à Chambord, l'examine, et lui démontre tout son amour. Le journaliste a pu s'approcher à un pied du lynx pour le prendre en photo. Pendant ce temps les autres se sont approchés. «Regarde comme ils sont senteux. Ils viennent voir. Il n'y a pas de danger. Ils sont fins», expose-t-il rassurant,

    Excité comme un enfant, Réal m'invite à rencontrer des faons. Les jeunes de quelques mois se collent à Réal, dès qu'il entre dans l'enclos. Ils savent qu'ils vont bien manger. Impossible pour Réal de s'empêcher de donner quelques bouchées de pain et des carottes. «Regarde-moi cette belle petite face, comment veux-tu ne pas t'attacher à ça. C'est comme ça tous les jours. C'est une chance incroyable que j'ai de vivre avec des animaux depuis presque 50 ans.

    http://www.cyberpresse.ca/le-quotidien/le-quotidien-du-jour/200812/05/01-807793-il-danse-avec-le-zoo.php 


    votre commentaire
  • La forêt boréale Pimachiowin Aki pourrait être protégée par un statut de patrimoine mondial de l'UNESCO.
    (Émission du 4 décembre 2008) La forêt boréale a de l'importance pour le gouvernement Doer. Ke gouvernement manitobain a annoncé qu'il doublait le budget de 260 000 dollars alloué à l'organisation Pimachiowin Aki qui administre et entretien cet immense milieu naturel.

    Les dirigeants entendent utiliser cet argent pour renforcer le dossier qu'ils comptent présenter à l'UNESCO afin qu'elle obtienne officiellement le statut de patrimoine mondial.

    C'est un pas en avant quand on considère que la protection de l'environnement est devenue une priorité mondiale.

    Le nouveau montant a été très bien accueilli à l'assemblée annuelle de la Corporation Pimachiowin Aki qui gère cet immense territoire de 40 000 km carrés.

    Ils comptent prendre 70 % de l'argent pour faire avancer la recherche et recenser entièrement cette forêt boréale. Pour concrétiser ce projet, la Corporation a fait appel à deux experts de l'université du Manitoba.

    Les quatre nations autochtones qui vivent sur le territoire de la forêt boréale Pimachiowin Aki ont signé une entente pour unir leurs efforts et protéger leur environnement.

    Si tout se passe comme prévu, la forêt boréale manitobaine devrait devenir officiellement un patrimoine mondial d'ici 2011.

     Regardez le reportage du téléjournal Manitoba.

    Visitez le site Internet de Pimachiowin Aki. (en anglais seulement)

     
    http://www.radio-canada.ca/regions/manitoba/tele/Chroniques/foretboreale_30631.shtml


    votre commentaire