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    1ER JUIN 2011 : LETTRE DE M. CLAUDE MAHIKAN SAMSON, PRÉSIDENT DE NATION MÉTIS CONTEMPORAINE, À M. JEAN CHAREST, PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC, AU SUJET DU PLAN NORD

                                              

    LETTRE DE M. CLAUDE MAHIKAN SAMSON, PRÉSIDENT DE NATION MÉTIS CONTEMPORAINE, À M. JEAN CHAREST, PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC,  AU SUJET DU PLAN NORD

    Au Gouvernement du Québec
    Responsable du Plan Nord
     
    À qui de droit
     
    J'ai vu cette semaine un commercial à la télévision du Gouvernement Charest concernant le Plan Nord. Je pense que le Gouvernement Charest montre bien sa position en ce qui concerne le peuple Métis, notre peuple : il rend hommage aux Premières Nations, rend hommage au Québécois, rend hommage aux Inuits, mais en aucun temps il n'est question des Métis. Or, Les Inuits ne sont ni plus ni moins que nous autres, les Métis, et nous sommes comme eux : des Autochtones.

    Monsieur Charest, votre gouvernement manque carrément de respect envers nous, les Métis : nos ancêtres on bâti ce pays de peine et de misère pour nous tous. De quel droit votre gouvernement ne considère-t-il pas notre peuple comme une race à part, à l'égal des Inuits ? Les Métis et les Inuits sont les deux seuls peuples Autochtones au Québec, et nous aussi avons droit au respect, car ce pays à été construit par notre peuple.    

    Si les Inuits sont fiers de tout cela, c'est leur droit, mais ils doivent bien se regarder et regarder aussi ce que leurs ancêtres ont fait pour eux, car votre projet, Monsieur Charest, va les exterminer à jamais, leur culture disparaîtra petit à petit, comme eux, et il en sera de même pour les Innus qui occupent ces territoires. Tout ça pour quelques piastres... Mais votre gouvernement sait très bien qu'avec des $$$$$, vous pouvez acheter ce que vous voulez, comme les peuples sans connaissances et surtout pauvres. Bravo ! nous allons tous assister à des augmentations de suicides dans les communautés impliquées et la drogue y fera les pires ravages qu'aucun peuple ne connaîtra jamais. Un jour viendra où les enfants de ce pays diront à leurs parents : « Aujourd'hui, le professeur nous a parlé des Inuits, il nous à dit que ce peuple vivait ici autrefois, mais qu'aujourd'hui, il n'y en à plus et que nous ne connaissons pas grand chose à leur sujet... »

    Naturellement, nous nous sommes déjà plu là à voir votre publicité sur  VOTRE projet. Monsieur Charest, j'ai pitié de vous car ce que l'Histoire dira de vous, je ne voudrais pas que mes descendants la disent de moi.

    Si je me trompe sur ce que j'ai écrit ci-dessus, je m'en excuse. Dans le cas contraire, je vous demande de bien vouloir retirer cette publicité des chaînes de télévision et ou de la corriger en y incluant les Métis.

    Tshinishkumitin, Niaut!

    Mahikan, Président de Nation Métis Contemporaine

    Faire circuler ce texte à tous les gens que vous connaissez. Merci de supporter notre droit légitime Autochtone.


    Drapeau du Peuple Inuit

     

     

     

    © Claude Mahikan Samson, Président-chef de Nation Métis Contemporaine

    lien de l'article : http://www.ismenetoussaint.ca/ArticleView.php?article_id=412


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  • Plan Nord - La résistance innue s'organise

    «On en est à une manifestation pacifique, mais ça pourrait changer»

    Kathleen Lévesque   2 juin 2011  Québec
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    Photo : Collaboration spéciale
    Depuis deux semaines maintenant, des citoyens innus se relaient à la sortie de la réserve de Betsiamites, des pancartes plantées à côté d’eux.
    La résistance innue s'organise contre le Plan Nord. Un campement a été érigé le long de la route 138, à mi-chemin entre Forestville et Baie-Comeau, afin de sensibiliser la population et de dénoncer le développement des ressources naturelles proposé par le gouvernement Charest.

    «C'est un cri de désespoir. Le gouvernement ne peut pas continuer en nous mettant toujours à l'écart», a lancé l'instigateur de cette manifestation de colère, Arthur Picard.

    Ce citoyen innu de trente ans en a ras le bol des visions d'exploitation des richesses du Nord québécois qui ne prennent pas en considération, estime-t-il, la volonté des peuples autochtones qui vivent sur ce vaste territoire. Arthur Picard prend le risque d'être perçu comme un frein au progrès.

    «On n'a aucun bénéfice des investissements passés. Aucun Innu ne travaille sur les barrages. Il y a eu des répercussions importantes, humaines et environnementales, aux 13 barrages hydroélectriques bâtis illégalement. Le développement s'est fait à notre insu. C'est la tactique d'Hydro-Québec», soutient M. Picard.

    Depuis deux semaines maintenant, M. Picard et une douzaine de citoyens innus se sont installés à la sortie de la réserve de Betsiamites, des pancartes plantées à côté d'eux. Le mouvement a pris de l'ampleur. Depuis une semaine, une quarantaine de personnes se relaient nuit et jour, notamment pour faire signer une pétition.

    Les signataires réclament l'arrêt du Plan Nord parce que l'exploitation des ressources naturelles aura des répercussions irréversibles sur l'environnement, les populations et leur mode de vie, que l'uranium n'est pas exclu des minerais exploitables, qu'il n'y a ni consultation des autochtones ni redevances prévues. De plus, le gouvernement n'a pas obtenu le consentement des autochtones avant d'aller de l'avant, comme le prévoit pourtant la Déclaration de l'ONU sur les droits des peuples autochtones.

    À l'heure actuelle, seuls les Cris et les Inuits ont appuyé le projet du premier ministre Jean Charest. Ces deux communautés bénéficient d'une protection en vertu de la Convention de la Baie-James. Quant aux Innus, qui représentent 60 % des autochtones touchés par le Plan Nord, ils sont regroupés au sein de l'Alliance stratégique innue et de l'Assemblée des Premières Nations.

    Arthur Picard espère que son geste pacifique sera entendu par les autres communautés autochtones ainsi que par la population québécoise en général. Il invite à la solidarité, question de hausser le ton. «Une augmentation des moyens de pression est envisageable. On en est à une manifestation pacifique, mais ça pourrait changer», laisse tomber Arthur Picard.
     

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