• svp allez les soutenirs  ici : http://www.facebook.com/pages/SOS-Wapikoni-mobile/210156342364229

    Cinéma - Ottawa porte un coup aux jeunes créateurs autochtones

    Le studio Wapikoni mobile est privé d'une aide de près de 500 000 $

    Le Wapikoni mobile, ce studio ambulant de création audiovisuelle et musicale qui devait s'arrêter au cours des prochains mois dans 12 communautés autochtones du Québec, a dû mettre un frein à ses activités. Le ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences du Canada a coupé les vivres sans avertissement à l'organisation à but non lucratif dont le travail a été maintes fois applaudi, a appris Le Devoir.

    Manon Barbeau, fondatrice et directrice générale du Wapikoni mobile, est tombée des nues il y a trois semaines lorsqu'elle a appris que Service Canada venait d'opposer une fin de non-recevoir à une demande de subvention de 490 000 dollars, faisant capoter la 8e année du Wapikoni mobile.

    «Ce dont on est privé, c'est le coeur du projet, qui était cette maison des jeunes sur roues, ce studio ambulant sur roues qui allait vers les jeunes autochtones, qui roulait vers eux parce qu'ils en valent la peine», se désole la cinéaste.

    Le motorisé flambant neuf équipé de «matériel de pointe pour permettre aux jeunes d'être compétitifs», financé par le gouvernement du Québec, sera immobilisé à l'instar des deux autres véhicules qui sillonnent les communautés autochtones et qui font partager la passion du court métrage à des dizaines de jeunes.

    L'équipe de direction du Wapikoni mobile, qui fait face à un manque à gagner de près d'un demi-million de dollars, a aussi dû se résoudre à réduire les semaines de travail d'une poignée d'employés et à rompre les contrats de travail de près de 20 coordonnateurs, d'assistants-formateurs et de formateurs originaires de différentes communautés autochtones, dans un contexte où les offres d'emploi ne foisonnent pas. «Service Canada est supposé être là pour nous aider à créer des emplois. C'est vraiment paradoxal», lance Mme Barbeau, qui est toujours interloquée par suite de la décision de la sous-ministre adjointe des Ressources humaines et du Développement des compétences, Johanne Lamothe, de faire tomber le couperet sur le Wapikoni mobile alors que, selon nos informations, le bureau régional du Québec du ministère avait donné le feu vert à la demande de subvention.

    La décision de la sous-ministre adjointe témoigne d'«une absolue méconnaissance de ce qui est en train de se faire» dans les communautés autochtones du Québec qui accueillent le Wapikoni mobile, estime Manon Barbeau.

    «Quand j'ai dit aux jeunes: "Je ne suis pas sûre d'aller dans vos communautés", leurs visages se sont défaits parce qu'eux, ces jeunes qui ont développé des compétences et qui commencent à penser en cinéaste, ont une raison de vivre, ils ont quelque chose à faire. Pour certains, c'est la bouée de sauvetage annuelle qui leur permet tranquillement d'avoir la tête hors de l'eau. Cela a un impact majeur [sur leur vie].»

    Manon Barbeau exhorte la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, Diane Finley, à enjoindre à ses fonctionnaires de faire marche arrière, sans quoi le Wapikoni mobile devra faire une croix sur cette 8e année et se tourner vers d'autres bailleurs de fonds.

    «Ce qu'on souhaiterait, c'est que madame la ministre Finlay révise le dossier pour nous permettre, au moins, de nous donner cette année [la subvention] afin que les jeunes ne soient pas pénalisés et que nous ayons le temps de nous retourner», comme en appelle de tous ses voeux Mme Barbeau, qui a aussi sollicité l'aide de Christian Paradis, lieutenant politique du premier ministre Stephen Harper au Québec.

    Eva Ottawa, grande chef du Conseil de la nation atikamekw, et Ralph Cleary, directeur général de la Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations du Québec, ont joint leur voix à celle de la cinéaste. Ils demandent à Mme Finley «d'intervenir d'urgence pour permettre au Wapikoni mobile de commencer ses activités le plus rapidement possible».

    «Le Wapikoni mobile touche directement une clientèle à laquelle les organismes institutionnels ont peu accès, constituée de décrocheurs, de chômeurs, de jeunes ayant un emploi précaire ou d'étudiants à risque élevé de décrochage, comme le sont malheureusement trop de jeunes de nos communautés. Sa capacité de rejoindre et de mobiliser ces jeunes en fait un organisme unique en son genre qui leur donne le goût d'apprendre, les motive à surmonter les obstacles et les encourage à entreprendre ou à poursuivre un cheminement qui les prépare à relever les défis du monde du travail et à s'y intégrer», fait valoir M. Cleary dans une lettre qui a été transmise à la mi-juin au cabinet de la ministre et dont Le Devoir a obtenu copie.

    Quelque 2000 jeunes ont été initiés au cinéma au fil des ans dans le Wapikoni mobile, réalisant pas moins de 450 films. Trois d'entre eux sont aujourd'hui à pied d'oeuvre à Téléfilm Canada en train de plancher sur des longs métrages, alors que d'autres ont décroché des emplois enviables, notamment à Radio-Canada.

    «On [Service Canada] ne veut plus de dérogation. Il faudrait, par exemple, que tous les jeunes trouvent des emplois tout de suite après qu'on est passé, alors qu'on sait que, quand on arrive, il y en a plusieurs qui sont soit toxicomanes, soit suicidaires, et qu'il n'y a pas d'emplois dans les communautés. Donc, ça se fait très progressivement. Ça finit par se faire, mais pas du jour au lendemain», explique Manon Barbeau.

    Celle qui a fondé en 2002 le Wapikoni mobile, en collaboration avec le Conseil de la nation Atikamekw et le Conseil des jeunes des Premières Nations du Québec et du Labrador, s'apprêtait à aviser, par le biais d'une lettre dans des journaux autochtones, les communauté qu'elles ne verraient pas venir la roulotte. «Moi, ça m'arrache le coeur. Ce n'est pas un projet anonyme, je les connais, ces jeunes-là. [...] Je m'inquiète pour eux parce que c'est un gros morceau dans leur vie. Il faut que je leur parle pour leur dire que ce n'est pas à vie, en fait qu'on souhaite que ça ne soit pas à vie, et qu'on travaille très fort pour trouver des solutions avec eux autres», confie-t-elle au Devoir.

    De leur côté, Santé Canada, qui finance des escales d'hiver de la roulotte «dans les communautés les plus à risque», Condition féminine Canada et Prévention de la criminalité Canada continuent d'accorder un soutien financier.

    lien de l'article : http://www.ledevoir.com/politique/canada/327648/cinema-ottawa-porte-un-coup-aux-jeunes-createurs-autochtones


    votre commentaire
  • ce rassemblement sera bientôt le  4, 5, 6, 7 aout  Maniwaki Canada
     


    votre commentaire
  •  


     


    votre commentaire
  • Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 13 juillet 2011 06:33

    Côte-Nord - Côte-Nord : le ministère de l'Environnement inspectera un site d'uranium

    Répondant à une plainte de citoyens de la Côte-Nord qui craignent une contamination de leur source d'eau potable, le ministère de l'Environnement a décidé mercredi d'amorcer prochainement l'inspection d'un site exploité par une entreprise minière à la recherche d'uranium.

    La directrice régionale du Centre de contrôle environnemental, Nathalie Chouinard, a affirmé que la décision d'agir avait été prise rapidement.

    « Là on parle d'uranium, c'est un dossier quand même qui est sensible dans la région et on parle surtout d'eau potable effectivement, a-t-elle dit lors d'une entrevue. Donc, c'est des éléments qui concourent au fait qu'on s'assure de tout mettre les ressources en place pour traiter ça rapidement. »

    Au cours des prochains jours, un inspecteur ira effectuer des prélèvements d'eau près de la municipalité de Baie-Johan-Beetz, à 300 kilomètres à l'est de Sept-Îles, en plus de vérifier que l'entreprise Uracan respecte toutes les dispositions de la réglementation environnementale.

    « À partir du moment où on a des raisons de croire qu'il puisse y avoir une contamination, on prend effectivement les échantillons légaux et on s'assure de recueillir vraiment toutes les informations qui nous permettent de confirmer s'il y a infraction ou non », a ajouté Mme Chouinard.

    Une question de plainte

    Le regroupement Sept-Îles sans uranium a déposé une plainte mardi au ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) afin qu'un enquêteur détermine si les résidus des forages exploratoires effectués par Uracan pourraient contaminer l'approvisionnement en eau.

    Le porte-parole du groupe de citoyens, Marc Fafard, a affirmé mercredi que les travaux menés par la société Uracan pourraient enfreindre les dispositions d'une loi adoptée il y a deux ans pour protéger les ressources en eau.

    Selon M. Fafard, des résidus radioactifs provenant d'une centaine de puits de forage risquent de compromettre l'approvisionnement des citoyens de la municipalité de Baie-Johan-Beetz ainsi que d'autres communautés voisines.

    Sept-Îles sans uranium déplore que le gouvernement ne dispose jusqu'ici d'aucune donnée sur l'évolution de la qualité de l'eau parallèlement aux travaux d'exploration dans le secteur.

    La loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection a été adoptée en 2009 par l'Assemblée nationale.

    Les règlements relatifs à cette loi prévoient des amendes allant de 6000 $ à 100 000 $ pour les entreprises qui se retrouveraient en situation d'infraction.

    M. Fafard a affirmé qu'en vertu de la loi, le gouvernement doit se préoccuper de la situation à Baie-Johan-Beetz, dont la population est d'une centaine de personnes.

    « Il n'y a aucune mesure en place pour suivre une éventuelle contamination ou détecter, a-t-il dit. Il n'y a aucune mesure d'échantillonnage, il n'y a aucune mesure de suivi. Donc on est dans le noir tout le monde et la loi sur l'eau a des contre-indications à cet égard-là. »

    La question d'un moratoire

    En août dernier, le gouvernement du Québec a refusé d'imposer un moratoire sur l'exploration et l'extraction d'uranium réclamé par des citoyens de la Côte-Nord. Le ministre délégué aux Ressources naturelles, Serge Simard, a affirmé que cela nuirait à l'économie.

    Dans un geste d'éclat, des médecins de Sept-Îles ont déjà menacé de démissionner de leur poste, en décembre 2009, si les activités se poursuivaient dans le secteur de l'uranium.

    La Presse Canadienne

    Source de l'article : http://actualites.ca.msn.com/regional/est-du-quebec/c%C3%B4te-nord-c%C3%B4te-nord-le-minist%C3%A8re-de-lenvironnement-inspectera-un-site-duranium-1


    votre commentaire
  • 13/07/2011

    Ottawa ouvert à l’idée d’abolir la Loi sur les Indiens

    OTTAWA – Le gouvernement fédéral n’est pas réfractaire à l’idée d’abolir la Loi sur les Indiens.

    Le chef de l’Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo, a profité de l’assemblée annuelle de l’organisation pour exhorter le gouvernement fédéral à abolir cette loi qui date de 1876.

    Il a réclamé la création de deux nouvelles entités: une pour traiter des relations entre la Couronne et les Premières Nations, y compris un bureau des traités, et l'autre, sous la forme d'un ministère, pour continuer à offrir des services aux Autochtones.

    Jean Chrétien avait tenté d’abolir la Loi sur les Indiens en 1969 alors qu’il était ministre des Affaires indiennes, mais il avait fait face à l’époque à la farouche opposition des dirigeants des Premières Nations, qui prétendaient que le gouvernement Trudeau tentait d’assimiler les Autochtones.

    Le gouvernement fédéral serait maintenant disposé à étudier cette option à nouveau.

    Un porte-parole du ministre des Affaires indiennes, John Duncan, a déclaré mercredi que le gouvernement fédéral s'est engagé à améliorer les conditions de vie des Autochtones.

    «Je peux vous dire que nous allons continuer à travailler avec les Premières Nations pour relever les défis et, là où ce sera possible, sortir de la Loi sur les Indiens», a écrit la porte-parole Michelle Yao dans un courriel, tout en ajoutant que du travail est en cours pour réformer les programmes en éducation des Premières Nations, tout comme la réforme électorale des gouvernements autochtones.

    Le ministre des Affaires intergouvernementales, Peter Penashue, qui a lui-même été chef des Innus, a déclaré cette semaine que si l’Assemblée des Premières Nations souhaitait l’abolition de la Loi sur les Indiens, cette avenue «devait être explorée».

    Une réunion entre le premier ministre Stephen Harper, des ministres fédéraux et d'autres dirigeants des Premières Nations est en préparation pour cet hiver. Cette rencontre, disent certains, pourrait marquer un tournant dans les relations entre le Canada et les Premières Nations.

    Source de l'article : http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/actualites/national/archives/2011/07/20110713-172918.html


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires