• Première Nation Abitibiwinni
    2011-11-29

     

    Les Algonquins affichent leur territoire


    Bruno Kistabish, vice-chef du Conseil de la Première Nation AbitibiwinniMartin Guindon

    Bruno Kistabish, vice-chef du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni


    Afin de rappeler à la population de l'Abitibi-Témiscamingue qu'elle est en territoire algonquin, les communautés de Pikogan et de Lac-Simon ont lancé une vaste campagne d'affichage sur leurs territoires respectifs.

    Pikogan et Lac-Simon lancent une campagne de sensibilisation



     

    L'affichage a débuté il y a quelque temps déjà avec la pose de pancartes en forêt là où les Algonquins pratiquent leurs activités traditionnelles de la chasse, de la pêche et de la trappe. Les affiches pour Pikogan arborent le logo du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni et indiquent «Territoire ancestral Abitibiwinni Aki».

    «Nous, à Pikogan, ça fait longtemps qu'on pose des affiches sur notre territoire. Ç'avait été un peu délaissé, mais là, nos trappeurs y retournent de plus en plus et occupent le territoire. On pose nos affiches avant le début de la chasse, pour que les chasseurs puissent voir qu'ils sont en territoire algonquin. La trappe fait partie de nos traditions et permet la transmission de notre culture», précise Bruno Kistabish, vice-chef du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni.

    La manœuvre n'a rien d'hostile, assure ce dernier. «On nous appelait le peuple invisible, avec raison. Mais on n'est plus dans les années 70 ou 80. Il faut se faire voir. On veut rappeler aux gens qu'ils sont en territoire algonquin. Un territoire qu'on n'a jamais cédé, auquel on n'a jamais renoncé. On veut sensibiliser les gens à cette réalité et leur faire prendre conscience de l'étendue de nos territoires ancestraux», précise M. Kistabish, qui rappelle que son conseil veut vivre en harmonie avec les autres communautés autochtones et non autochtones sur son territoire.

    S'intensifier

    Cette campagne de sensibilisation entre dans une nouvelle phase, où les deux communautés veulent maintenant s'adresser directement aux citoyens corporatifs et leur rappeler qu'ils doivent être considérés et consultés avant d'entreprendre des travaux sur leur territoire.

    «Pour le moment, ce sont nos communautés de Pikogan et de Lac Simon qui le font, mais le mouvement pourrait s'étendre à d'autres communautés»- Bruno Kistabish

    «Nous allons installer des affiches identifiant notre territoire à plusieurs endroits stratégiques en région. Nous souhaitons que les citoyens corporatifs soient sensibles et réceptifs à cette visibilité de notre peuple. Pour le moment, ce sont nos communautés de Pikogan et de Lac-Simon qui le font, mais le mouvement pourrait s'étendre à d'autres communautés», estime Bruno Kistabish, rappelant que l'occupation du territoire pour les peuples algonquins remonte à plusieurs millénaires.

    Ces nouvelles affiches font quatre pieds par six pieds et montrent les logos des deux communautés, avec les écritures «Anishnabe Aki – Territoire algonquin».

    Le Plan Nord

    M. Kistabish a aussi déploré le fait que les Algonquins ne soient pas assis à la table du Plan Nord. «Il faut qu'on soit présent. Ils nous ont oubliés. Pourtant, nos territoires s'étendent au nord du 49e parallèle, soit le territoire couvert par le Plan Nord. Mais nous sommes contents. Nous avons eu quelques contacts avec le ministre responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, et il a démontré une certaine ouverture», a-t-il indiqué.

    L'Expresse.ca

    lien trouver sur : http://www.socam.net/?s=liste-actualites&id=467



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  • L'UQO rend hommage à William Commanda


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  • Publié le 21 novembre 2011 à 14h04 | Mis à jour le 21 novembre 2011 à 14h04

     

    Les Innus de Pessamit en campagne contre le Plan Nord

     

    Patrice Bergeron
    La Presse Canadienne
    Québec

    Les Innus de Pessamit, sur la Côte-Nord, sont «sur la piste» du premier ministre Jean Charest, qu'ils comparent à Maurice Duplessis.

    Ils réclament 5 milliards $ sur 50 ans au gouvernement du Québec et lancent une campagne internationale contre le Plan Nord, qu'ils n'ont jamais entériné.

    Ils iront dans les grandes villes américaines et européennes où M. Charest est passé vendre son Plan Nord pour le dénoncer. Ils laissent aussi planer la menace d'un blocus de la route 138 et sont prêts à déposer une injonction en Cour supérieure pour stopper le plan de développement du Nord.

    En conférence de presse lundi à Québec, le chef de Pessamit, Raphaël Picard, a rejeté l'offre de 113 millions $ du gouvernement, qu'il juge ridicule par rapport au «viol» des terres et aux dommages causés au territoire.

     

    «C'est peu, c'est frivole de la part du gouvernement, c'est irrespectueux, a déclaré M. Picard. C'est dommage qu'il revienne encore à une attitude coloniale, (selon laquelle il) fallait montrer des couteaux, des haches, en échange de ballots de fourrure. Ils nous croient imbéciles, ils nous considèrent comme des aliénés.»

    Il accuse Jean Charest d'aller faire de la «fausse publicité» en Europe, en Amérique et au Japon, en prétendant que les communautés autochtones sont d'accord, pour «aller donner encore, comme sous le régime Duplessis, le minerai à rabais aux grosses compagnies».

    Les Innus se lanceront «sur la piste» du premier ministre avec le soutien financier de groupes environnementaux et d'organismes favorables aux autochtones, a-t-il indiqué.

    Le chef a rappelé que le Plan Nord touche une grande partie du territoire revendiqué par les Innus et que les Québécois ont déjà retiré de juteux profits des ressources qui s'y trouvent, notamment des barrages, de la foresterie et des mines.

    Il estime qu'Hydro a fait 45 milliards $ en vente d'électricité provenant du territoire réclamé, que le Québec a retiré pas moins de 836 millions $ des forêts, tandis que les mines auraient rapporté 54 milliards $.

    En contrepartie, Pessamit exige 5 milliards $ sur 50 ans, un montant qui est négociable, pour régler les enjeux du passé et de l'avenir, a précisé le chef. Le ministre responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, a pour sa part qualifié d'irréalistes les demandes des Innus.

    Le chef Picard a cessé les négociations parce qu'elles font du surplace, selon lui. Il a ajouté que des groupes sont prêts à passer à l'action en bloquant la route 138, la seule route régionale qui traverse la Côte-Nord. Mais il n'a pas dit quand ils pourraient frapper.

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  • Deux Cris contre le Plan Nord

    Le duo musical engagé Ceramony estime notamment que la construction de routes pourrait restreindre l'accès des chasseurs cris à leur propre territoire

    Pakesso Mukash et Matthew A. Iserhoff veulent devenir «des ambassadeurs de la nation crie».<br />
    Photo : François Pesant - Le Devoir
    Pakesso Mukash et Matthew A. Iserhoff veulent devenir «des ambassadeurs de la nation crie».
    Ils sont Cris et s'opposent au Plan Nord. Ils le disent en musique et en mots. Le duo musical Ceramony, formé de Pakesso Mukash et de Matthew A. Iserhoff, est un peu à la communauté crie ce que Richard Desjardins est à la nôtre, le pop et le rap en plus. C'est un duo d'artistes engagés qui ne craint pas d'affronter les bulldozers du progrès.

    Leur premier disque dénonce la conclusion de l'entente de la «paix des braves», et s'oppose à l'adoption du Plan Nord. Gagnant du Juno du meilleur album autochtone de l'année, il fait un tabac dans la communauté crie.

    «Les Cris ont accueilli notre succès comme si c'était le leur», dit Matthew A. Iserhoff, que Le Devoir a rencontré avec son comparse Pakesso Mukash. Les deux musiciens, qui veulent devenir «des ambassadeurs de la nation crie», vivent aujourd'hui à Montréal.

    En fait, la première chanson de Pakesso Mukash et Matthew A. Iserhoff, intitulée First Son, est née de la déception du duo de voir adoptée la «paix des braves», en 2002, malgré l'opposition des jeunes Cris. À cette époque, Pakesso Mukash était le chef des jeunes de la communauté crie de Poste-à-la-Baleine, et Matthew A. Iserhoff, le chef des jeunes de la communauté crie de Mistissini.

    À l'époque, disent-ils, le conseil des jeunes Cris avait réuni 150 membres et avait demandé un vote sur la «paix des braves». 149 des membres présents s'y étaient opposés. Pakesso Mukash, qui est le fils de l'ancien chef du grand conseil des cris Matthew Mukash, et Matthew A. Iserhoff dénoncent aussi le fait que la «paix des braves» a été conclue en pleine saison de chasse, et que beaucoup de chasseurs n'ont par conséquent pas participé aux débats.

    «Ce n'est pas exactement ce que je voulais être, chantent-ils dans First Son, un enfant des Premières Nations assimilé». Aujourd'hui, Ceramony s'oppose au Plan Nord, parce que la construction de routes pourrait, croient-ils, restreindre l'accès des chasseurs cris à leur propre territoire. Le duo voit aussi d'un mauvais oeil l'arrivée des quelque 20 000 nouveaux travailleurs par année durant cinq ans, prévue dans le plan. Selon Pakesso Mukash, la communauté crie n'est pas prête à occuper tous ces emplois, quoiqu'en disent les dirigeants cris, qui soutiennent la conclusion d'une entente. La chanson de Ceramony The Last Great Men, rédigée en partie en cri, s'adresse aux aînés et tente de leur exposer le point de vue des jeunes. «Nous voulons leur dire que ce n'est pas vrai que les jeunes n'ont plus rien à faire de la culture traditionnelle», dit Matthew.

    «Grand-père, je veux marcher où tu as marché, Grand-père, je veux voir où tu chassais», chantent-ils dans The Last Great Men.

    Selon Pakesso Mukash, environ 40 % de la population vit encore de la chasse et de la pêche dans le très grand nord du Québec.

    Le territoire

    «Pour nous, l'identité crie est profondément ancrée dans le territoire. Une fois que tu as vendu ton territoire, il ne te reste plus rien», dit Matthew. Et tout l'argent de compensation du monde n'y changera rien, ajoute-t-il. Pakesso Mukash, qui est en partie abénaquis par sa mère, donne en exemple le cas des Abénaquis, qui sont entourés de développement urbain et qui n'ont tout simplement plus de territoire pour chasser.

    «Ceux qui bénéficieront du Plan Nord en fin de compte seront les grosses compagnies et le gouvernement provincial, dit Matthew, notant que ce phénomène s'observe partout dans le monde. On a beau brandir des arguments sociaux pour justifier ce plan, c'est clair que ce n'est pas l'objectif premier de l'affaire. [...] Et ce n'est pas nous qui avons poussé le Plan Nord, mais bien le gouvernement Charest.»

    En fait, malgré les 3,5 milliards de dollars promis par la «paix des braves», grâce auxquels on a par exemple bâti des complexes sportifs et des arénas, le diabète n'a cessé d'augmenter chez les Cris, note Pakesso Mukash.

    À l'argument voulant que les Cris servent de modèle de développement aux autres communautés autochtones, entre autres à cause de l'entente de la Baie-James, Matthew A. Iserhoff oppose que bien des autochtones du Canada considèrent aussi les Cris comme des autochtones qui ont vendu leur âme contre de l'argent. En fait, souligne le duo, les Cris ont plutôt gagné l'admiration de leurs semblables lorsqu'ils ont bloqué le projet Grande-Baleine, à la fin des années 1990.

    Et s'ils admettent que les ententes du Plan Nord et de la «paix des braves» peuvent avoir des retombées positives pour leurs communautés, Matthew A. Iserhoff et Pakesso Mukash croient tout simplement que trop d'ententes sont signées dans le Nord, trop rapidement, plaçant la nouvelle génération de Cris en rupture avec son passé.

    «Cela nous place dans un état de perte de confiance dans notre identité», dit Matthew.

    L'entente de la Baie-James s'est signée alors que le territoire cri était encore considéré que comme une vaste toundra quasi déserte. Désormais, les décideurs y voient le miroitement de l'or, des diamants et de l'uranium. Une motivation qui peut être plus forte que bien des développements sociaux...

    ***
     source du lien : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/337027/deux-cris-contre-le-plan-nord

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  • Depuis trois ans

    Une communauté autochtone en état d’urgence

     

    Première publication 27 novembre 2011 à 23h46
     
    Une communauté autochtone en état d’urgence
    Crédit photo : Archives Agence QMI
     
     
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    Par Kristy Kirkup | Agence QMI
     

    La Croix-Rouge canadienne va venir en aide à une réserve autochtone du Nord de l'Ontario qui est sous état d'urgence depuis trois ans.

    L'organisme a annoncé samedi qu'elle allait fournir une aide d'urgence à la réserve ontarienne d'Attawapiskat, où sévit une crise du logement qui paralyse la communauté.

    De nombreuses familles vivent dans des abris et des tentes, sans électricité ni eau courante. Jusqu'à présent, aucun des organismes d'aide ne s'était présenté pour assister les membres de la communauté.

    La Croix-Rouge a dit qu'elle travaillera avec les fonctionnaires et le chef de la réserve pour un soutien à court terme. L'organisme fournira certains produits de base, notamment des couvertures, des vêtements d'hiver et des génératrices.

    Le député néo-démocrate ontarien Charlie Angus a indiqué que le gouvernement fédéral traîne la patte dans ce dossier. Selon lui, la communauté a souffert de «sous-financement chronique et de négligence systémiques, en termes d'infrastructures, d'éducation, de logement et de santé.»

    Le ministre des Affaires autochtones John Duncan a déclaré qu'Ottawa prend la situation très au sérieux. «Nous sommes profondément préoccupés par la situation, a déclaré le ministre à la Chambre des communes vendredi. La communauté est confrontée à un certain nombre de défis. Nous avons des discussions avec le chef et le conseil. Mes fonctionnaires seront dans la communauté en début de semaine prochaine pour discuter des prochaines étapes.»

     

    source article : http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/archives/2011/11/20111127-234621.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter#.TtM1GkMsaac.facebook


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