• Communautés autochtones , la vie extrême à Pikangikum

    Communautés autochtones
    La vie extrême à Pikangikum


    Des Amérindiens de la réserve de Pikangikum réclament la mise en place d'un centre de traitement contre la toxicomanie et de prévention du suicide dans leur réserve.

    Les jeunes de la communauté manquent d'espoir: nombreux sont ceux qui inhalent des vapeurs d'essence et certains vont même jusqu'à mettre fin à leurs jours. Parmi les dernières victimes, un jeune de 10 ans et une aide-enseignante de 35 ans.

    L'an dernier, 10 suicides sont survenus à Pikangikum, une communauté d'environ 2300 habitants du Nord-Ouest de l'Ontario. Cela représente 42 % de tous les suicides survenus sur l'ensemble du territoire de la nation Nishnawbe-aski, qui compte 50 communautés.

    Des conditions infernales

    Alice Dunsford vit avec ses 20 enfants et petits-enfants dans un petit bungalow délabré et sale qui devrait normalement abriter une famille de quatre personnes, tout au plus.

    Toilette portable située à l'extérieur d'une maison.
    Toilette portable située à l'extérieur d'une maison.
    Comme la majorité des 2300 résidents de la réserve, Alice ne bénéficie ni de l'eau courante ni d'un système d'égout. Une petite cabane à l'arrière de l'édifice sert de toilette, même par temps froid.

    Moose, un homme de 60 ans, doit se rendre à l'usine de filtration tous les trois jours pour rapporter de l'eau potable à sa famille. Comme des dizaines de membres de la communauté, le père de six enfants transporte les cruches vides dans son traîneau, même lorsque le mercure frôle les -30 degrés Celsius.

    L'ancien chef Dean Owen dénonce des conditions de vie pires qu'au tiers monde, et qui ne seraient jamais tolérées ailleurs au pays.

    Lors d'une visite éclair de deux jours à Pikangikum, des représentants du gouvernement canadien ont répété leur promesse d'investir 15 millions de dollars pour doter la communauté d'une ligne de transmission électrique. La concrétisation de ce projet est essentielle pour construire un réseau d'aqueduc et une nouvelle école.

    Mais les autochtones sont sceptiques. L'un d'eux, Alex Peters, rappelle que les résidents de Pikangikum ont entendu de telles promesses plus d'une fois.


    Hyperliens
    Autochtones: Des communautés désemparées
    Dossier de Radio-Canada
    http://www.radio-canada.ca/regions/Ontario/2007/01/22/002-Pikangikum-vie.shtml

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