• des conditions de vie déplorables!

    Autochtones : des conditions de vie déplorables!

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    Photothèque Le Soleil

    Mylène Jaccoud et François Larose*,
    Françoise David et Amir Khadir**

    Québec solidaire

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    Au début de la Décennie internationale des peuples autochtones, (1995-2005), l'Organisation des Nations Unies lançait un processus de discussion autour d'une Déclaration sur les droits de ces peuples. De plus, l'ONU demandait à ses États membres de réaliser des activités soulignant l'importance de partenariats équitables entre les peuples autochtones et leurs États nationaux respectifs. Le gouvernement canadien de l'époque décidait alors de célébrer à chaque solstice d'été la journée nationale des Autochtones. La décennie étant terminée, un examen de conscience s'impose chez les dirigeants politiques québécois et canadiens.

    La déclaration des Nations Unies sur les peuples autochtones

    Le Conseil des droits humains de l'ONU visait à faire adopter cette Déclaration au plus tard en 2006 par l'Assemblée générale des Nations Unies. Que retrouve-t-on dans le document ? Évoquons quatre articles.

    L'article 3 de la Déclaration affirme clairement le droit des peuples autochtones à disposer d'eux-mêmes ainsi qu'à déterminer librement leur statut politique et leur développement économique, social et culturel.

    L'article 26 affirme le caractère inaliénable des droits ancestraux essentiels au développement de l'identité culturelle des peuples autochtones.

    Les articles 22 et 44 garantissent l'application des droits et libertés à tous les Autochtones, hommes et femmes, et appellent les États et les organisations autochtones à veiller à ce que les femmes et les enfants jouissent de la protection et des garanties voulues contre toutes les formes de violence et de discrimination. Comme l'évoquait l'association Femmes Autochtones du Québec (FAQ) le 21 juin dernier :

    La Déclaration est un document remarquable qui constitue le point culminant des travaux accomplis au plan international par les groupes autochtones et les États-nations dans un esprit de collaboration et de respect. De nature plus morale que juridique, la Déclaration aspire à établir des normes pour les droits de la personne des peuples autochtones... Le Canada a donc la responsabilité d'appuyer ce processus et non de le saboter. Retarder ce processus consistera à saper des années de travail réalisé dans un esprit de coopération, de partage et partenariat.

    Le Canada et la Russie votaient contre !

    Le 29 juin 2006, trente pays votaient en faveur de la résolution du Conseil des droits humains de l'ONU. Deux pays --- le Canada et la Russie --- votaient contre et douze pays s'abstenaient. En novembre 2006, les pressions répétées de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis ont réussi à faire retarder jusqu'en septembre 2007, l'adoption de la Déclaration par l'Assemblée générale de l'ONU. Dans quel but? Obtenir des amendements affaiblissant le sens et la portée des éléments les plus fondamentaux de la Déclaration.

    Les gouvernements canadiens précédents avaient appuyé le projet de Déclaration. Le changement de position du gouvernement Harper a donc été perçu par les organisations autochtones et par plusieurs organisations internationales comme une trahison de la parole donnée. Monsieur Harper annonce maintenant l'instauration d'un processus visant à accélérer le règlement des nombreuses causes concernant des enjeux territoriaux pour les Autochtones.

    Des représentants autochtones ont salué ce qui pourrait être un pas dans la bonne direction tout en demeurant sceptiques face à ce qui pourrait être une autre promesse non-réalisée. Plusieurs représentants autochtones ont encore en mémoire l'accord de Kelowna signé par le gouvernement canadien et renié par Stephan Harper. Pour toutes ces raisons, plusieurs groupes autochtones organiseront une journée pan-canadienne d'action le 29 juin, un an après la volte face du gouvernement Harper lors du vote sur la Déclaration.

    Des conditions de vie déplorables

    Le manque de logements est criant, en milieu autochtone, tout comme le sont l'ampleur de la pauvreté, l'absence d'emploi, l'analphabétisme et le faible niveau de scolarité. Hors réserve, trop d'Autochtones vivent l'isolement, la perte d'identité, l'itinérance et le racisme. L'alcoolisme, la toxicomanie, la violence faite aux femmes et aux enfants gangrènent littéralement le tissu social provoquant fréquemment des suicides, surtout chez les jeunes. En réponse à ces problèmes, l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador lançait l'opération Mission 10 000 possibilités lors du Forum socioéconomique de Mashteuiatsh d'octobre 2006 : création de 10 000 emplois, raccrochage scolaire de 10 000 jeunes et construction de 10 000 logements.

    Pour sa part, Femmes Autochtones du Québec (FAC) réclamait du gouvernement fédéral un ajustement annuel de 337 000 $ pour chacune des maisons d'hébergement accueillant des femmes victimes de violence. Ces maisons pourraient ainsi atteindre le même niveau de financement que celles qui sont financées par Québec. À ce jour, les réponses d'Ottawa à toutes ces demandes sont particulièrement navrantes.

    Pour une motion unanime à l'Assemblée nationale du Québec !

    Lors de la dernière campagne électorale québécoise, l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) a invité cinq partis politiques --- le PLQ, le PQ, l'ADQ, Québec Solidaire et le Parti vert (PVQ) --- à se prononcer, lors d'un débat public, sur les enjeux autochtones. Tous, sauf le PVQ, ont participé au débat et leurs représentants se sont montrés ouverts à un appui à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Mais lors d'un discours public, tenu deux jours plus tard, Ghislain Picard, chef de l'APNQL, a commenté ainsi le débat :

    Le 20 mars, nous avons réussi à réunir au Cégep du Vieux-Montréal des représentants de quatre partis politiques, soit le PLQ, le PQ, l'ADQ et Québec Solidaire, qui se sont prononcés sur leurs intentions à notre égard. Seul, cependant, Québec Solidaire a émis le lendemain un communiqué s'engageant à proposer une motion à l'Assemblée nationale, s'il y avait une ou un député de ce parti élu, à l'effet de demander au gouvernement fédéral de revoir sa position contre le projet de Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones

    Un défi politique incontournable

    Conformément à son engagement du 20 mars 2007, Québec Solidaire invite donc en cette journée nationale des Autochtones, les partis politiques du Québec à présenter une motion à l'Assemblée nationale appuyant unanimement la Déclaration et pressant le gouvernement fédéral d'en faire autant. Les trois partis d'opposition au niveau fédéral --- le PLC, le NPD et le Bloc québécois --- ont déjà demandé au gouvernement Harper de réviser sa position. Pourquoi pas les partis présents à l'Assemblée nationale du Québec?

    Les relations avec les peuples autochtones représentent un défi politique incontournable. La qualité de ces relations jouera un rôle déterminant sur notre avenir à toutes et tous, autochtones comme non-autochtones. La reconnaissance réelle des droits collectifs et individuels, de même que le respect mutuel, doivent fonder une négociation portant sur les questions territoriales et la garantie de conditions de vie acceptables pour les peuples autochtones. Est-ce que ces négociations seront faciles? Sans doute pas. Est-ce qu'il y aura des tiraillements? C'est possible. Est-ce qu'il y a des risques? Peut-être, mais les risques seront bien plus grands si nous continuons à nous enfouir la tête dans le sable et à espérer que les problèmes se règlent d'eux-mêmes. Les avertissements récents de la part des chefs sur la colère qui gronde dans les communautés autochtones sont éloquents. Il y a urgence en la demeure !

    *Membres de la commission sur les peuples autochtones de Québec solidaire
    **porte parole de Québec solidaire

    http://www.aborinews.com/contenu/bulletin/bulletin.asp?cat=DossiersFr&id=1082


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