• L'opposition critique le refus d'excuses aux autochtones

     
    Le mardi 27 mars 2007

    L'opposition critique le refus d'excuses aux autochtones
    Presse Canadienne
    Ottawa
    Des députés d'opposition ont fustigé le ministre des Affaires indiennes, Jim Prentice, mardi, qualifiant de trahison et d'insulte son refus d'offrir des excuses pour les sévices subis par les jeunes autochtones envoyés dans des pensionnats fédéraux.
    Des générations de gens souffrent encore des répercussions des écoles fédérales gérées par les Eglises, et que les enfants autochtones ont été forcés de fréquenter, a soutenu le député libéral Gary Merasty.
    Les enfants confinés à ces écoles ont été arrachés à leurs familles, à leurs communautés, et on leur a fait subir des choses innommables, a affirmé ce membre de la nation crie du nord de la Saskatchewan. «Pourquoi le premier ministre refuse-t-il de s'excuser pour les atrocitées subies par ces enfants?», a-t-il demandé.
    Le précédent gouvernement libéral a reconnu en 1998 que les agressions physiques et sexuelles étaient monnaie courante dans ces écoles pendant une bonne partie du siècle dernier.
     
     
     

    Les langues autochtones ont aussi souffert de l'interdiction qui était faite aux pensionnaires de les parler. Des problèmes persistants d'alcoolisme, de toxicomanie et de violence conjugale sont attribués en partie aux bouleversements sociaux provoqués par ces écoles.
    Le précédent gouvernement libéral n'est pas allé jusqu'à offrir des excuses, mais il a fait une «déclaration de réconciliation» qui a ouvert la porte à une série de poursuites.
    Le ministre Prentice avait déclaré lundi que le plan d'indemnisation de 2 milliards $ conclu par les conservateurs ne prévoyait pas d'excuses, et qu'il n'y en aurait donc pas. De plus, fondamentalement, l'objectif de ce système d'écoles résidentielles était de tenter d'assurer une éducation aux enfants autochtones, avait-il ajouté.
    Le ministre devrait savoir que des excuses étaient censées suivre l'achèvement de l'accord avec les autochtones sur les pensionnats, a fulminé M. Merasty.
    Les libéraux avaient d'abord offert, en 2005, un plan d'indemnisation ne contenant pas d'excuses. L'ex-vice-première ministre Anne McLellan avait affirmé, dans une lettre connexe, que des excuses étaient nécessaires.
    M. Prentice a soutenu que les libéraux n'ont jamais donné suite à cet élément. En fait, ils n'en ont jamais eu l'occasion, puisqu'ils ont été défaits peu après avoir présenté l'accord, finalement parachevé par le gouvernement conservateur.
    La critique du Nouveau Parti démocratique pour les affaires autochtones, Jean Crowder, a accusé les conservateurs de négliger les autochtones. Ce à quoi le ministre Prentice a répliqué en invoquant, comme il le fait souvent, «l'héritage libéral — 13 ans de promesses rompues».
    Des chefs autochtones de la côte Est ont réclamé des excuses officielles lundi, rappelant que les conservateurs l'avaient fait, entre autres, dans le cas des Canadiens d'origine japonaise internés pendant la Deuxième Guerre mondiale et des Canadiens d'origine chinoise obligés de payer une taxe d'entrée raciste.

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