• Un départ qui ne laisse pas indifférent

    Un départ qui ne laisse pas indifférent

    Mise à jour le mardi 21 octobre 2008 à 17 h 47

    Au lendemain de la démission du juge Harry LaForme en tant que président de la Commission de vérité et de réconciliation des pensionnats pour autochtones, plusieurs voix se sont élevées mardi pour s'exprimer sur ce départ.

    C'est le cas du chef de la Nation Anishinabek, John Beaucage, qui a réclamé la destitution des commissaires qui siègent à la Commission. Selon lui, les anciens élèves des pensionnats autochtones ont perdu confiance. C'est pourquoi il considère que les commissaires actuels, Jane Brewin Morley et Claudette Dumont-Smith, doivent être relevées de leurs fonctions.

    De plus, l'association nationale des survivants de pensionnats autochtones et l'Assemblée des Premières nations s'inquiètent des délais entraînés par ce départ. En effet, les survivants devront patienter davantage avant de témoigner des sévices physiques et psychologiques qu'ils ont subis.

    Le chef national de l'Assemblée des Premières nations, Phil Fontaine, estime qu'il faut s'assurer que la Commission trouve un remplaçant afin qu'elle puisse fonctionner. Il croit que la Commission doit être un lieu où les survivants pourront aller en toute confiance raconter leur histoire aifin que la lumière soit faite sur cette affaire. Il ajoute qu'il faut que l'exercice soit fait aussitôt que possible.

    En Saskatchewan, la démission surprend la Fédération des nations indiennes. Le vice-chef de l'organisation, Lyle Whitefish, croit que le départ du président minera la confiance des survivants dans le processus.

    Un mandat

    La Commission de vérité et de réconciliation des pensionnats autochtones, créée en juin, a le mandat de recueillir les témoignages des anciens élèves des pensionnats fédéraux à travers le pays.

    C'est en raison d'un conflit interne que son président, le juge Harry LaForme, a remis sa démission lundi. C'est en avril dernier que le juge de la Cour d'appel de l'Ontario avait été nommé à ce titre.

    La commission a été mise sur pied le 1er juin dans le cadre d'un accord d'indemnisation de 1,9 milliard de dollars avec les anciens élèves des pensionnats fédéraux. Elle vise à recueillir, pendant environ cinq ans, les témoignages d'anciens élèves.

    Au cours du siècle dernier, environ 150 000 enfants autochtones de tout le pays ont été envoyés dans des pensionnats fédéraux. Plusieurs d'entre eux ont été victimes de sévices et d'agressions sexuelles.

    De ce nombre, environ 80 000 anciens pensionnaires sont encore vivants.

    Radio-Canada.ca avec Presse canadienne


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :