• Spiritualité autochtone

    Des systèmes de croyance spirituelle uniques se sont développés parmi les peuples autochtones de l'Amérique du Nord au cours des milliers d'années qui ont précédé l'arrivée des Européens, peut-être même des premières migrations des Premières nations sur ce continent, voire plus tôt. Cette longue période d'évolution des croyances et des pratiques spirituelles parmi les peuples qui se distinguaient par de nombreuses cultures tribales et nationales manquait bien entendu d'uniformité. Au Canada de nos jours, il existe au moins 56 traditions autochtones distinctes, y compris celles des Inuits du Nord, et beaucoup d'autres existent au sud de la frontière séparant le Canada et les États-Unis. Chacun de ces peuples a élaboré un système de croyance spirituelle qui dictait la moralité et la relation personnelle avec le Créateur. Avec le temps et l'impulsion du commerce et des alliances de défense entre les tribus et les peuples, un certain nombre d'éléments des systèmes et des pratiques liés aux différentes croyances spirituelles se sont répandus et sont devenus communs en Amérique du Nord.

    Avec l'arrivée des Européens, les Autochtones d'Amérique du Nord ont trouvé de nouvelles façons de définir leurs relations avec Dieu. Aujourd'hui, la majorité d'entre eux sont chrétiens. Selon les résultats du recensement canadien de 1991, parmi les 1 002 945 descendants Autochtones, Inuits ou Métis canadiens d'Amérique du Nord seulement 10 840 ont déclaré avoir conservé les croyances traditionnelles de leur peuple. Cependant, les anciens des Premières nations, la GRC et d'autres personnes qui ont examiné la question de près indiquent que beaucoup d'autres membres des Premières nations intègrent certaines croyances et pratiques à leur vie spirituelle ou se tournent entièrement vers leur patrimoine afin d'exprimer leurs besoins spirituels.

    Les traditions spirituelles autochtones sont transmises oralement de génération en génération. Bien que les traditions autochtones d'Amérique du Nord varient considérablement d'un bout à l'autre du continent, elles ont quand même plusieurs points en commun. La croyance voulant que le Grand Esprit ait créé la terre et ses habitants est commune à bien des cultures. D'autres croient que l'humanité vient d'un monde céleste, que la terre est la mère de toute vie et que les plantes et les animaux ont un esprit qu'il faut respecter, honorer et dont il faut prendre soin. Il s'agit d'un concept holistique qui vise non seulement la vie humaine, mais aussi la vie du monde et de toute chose qu'il contient, qu'elle soit animée ou non, et selon lequel tout est lié par un cercle de la vie. Le cercle d'influences du chaman reflète et explique ce concept.

    Le cercle d'influences explique comment toute vie est interdépendante et fait partie d'un cercle infini. Chacun des quatre points cardinaux possède un esprit directeur et des attributs uniques et symbolise une étape de la vie. L'est, la direction de la naissance quotidienne du soleil, représente la naissance de l'enfant et les premières années de sa vie. Le sud est lié à l'enfance et à la croissance intellectuelle. L'ouest symbolise l'âge adulte et l'introspection, alors que le Nord représente la phase de la vie des anciens et ses aspects spirituels. Le centre du cercle représente la Terre mère et le Créateur ainsi que leur rôle en matière de commencement et de continuation de la vie.

    Les traditions spirituelles des peuples inuits du Canada ont été pour la plupart remplacées par la chrétienté, bien que certaines formes de rituels soient encore observées de nos jours pendant les offices de culte chrétiens et les rassemblements politiques et culturels. Comme la plupart des cultures autochtones fondées sur la chasse et les réserves alimentaires, les croyances spirituelles des Inuits étaient souvent célébrées au moyen de rites liés à la production alimentaire. Les Inuits croyaient en Naarjuk, l'Être suprême qui a créé la terre et la mer, et en Nuliajuk, la déesse ou l'esprit de la mer. Les esprits représentaient principalement des sources de nourriture, par exemple ijirak est l'esprit d'un caribou. Sous la direction de angatkuk (chaman) et à l'aide de ses directives, ces rites étaient accomplis avant la chasse en récitant des prières de supplication dans lesquelles on demandait à Nuliajuk de bénir la chasse au phoque ou la pêche, et on la remerciait après pour une chasse ou une pêche fructueuse. De nos jours, certains aspects cérémoniels des rites sont observés par la prière et des services de culte chrétiens et dans le cadre de festivals et de rassemblements dans la collectivité, en grande partie afin de commémorer la culture et le style de vie anciens.

    Plusieurs traditions des Autochtones d'Amérique du Nord sont liées au développement spirituel et personnel, à la compréhension du Grand Esprit et de la Terre mère, à l'appréciation de la nature de la vie et de l'environnement. Les rites et les cérémonies décrites dans les sections qui suivent fournissent une base plus générale afin de comprendre les moyens par lesquels la spiritualité autochtone est pratiquée.

    Éléments religieux

    Textes sacrés et doctrines

    • Les traditions spirituelles et culturelles autochtones sont transmises oralement. En général, les Premières nations ont négligé de consigner par écrit les détails des rites, croyant que cela irait à l'encontre de la signification même d'une cérémonie. Étant donné qu'en raison de la tradition, on n'a pas conservé par écrit les croyances essentielles, mais qu'elles sont très répandues et ont conservé une forme constante, il est probable qu'elles existent sous cette forme depuis des centaines, voire des milliers d'années. Dans le système oral de conservation des pratiques et des croyances spirituelles et culturelles, on compte beaucoup sur le chaman, ou guérisseur, comme gardien de la connaissance. Il doit suivre une longue période de formation et à son tour, il doit enseigner à ses successeurs tout ce qu'il sait des traditions afin d'assurer la continuité des systèmes de croyance à travers les générations à venir.

    Rites

    • Les cérémonies d'action de grâce : on participe à ces cérémonies individuellement ou en groupe. De façon personnelle, on remercie chaque jour le Grand Esprit du Créateur pour tout ce qui vit. La personne se lève à l'aube, est reconnaissante pour la nouvelle journée qui commence et remercie la Terre mère pour tout ce qu'elle fournit. Au cours des cérémonies collectives, on remercie l'esprit des plantes et des animaux qui ont permis qu'on les utilise comme nourriture, vêtements ou autres produits. Ces cérémonies peuvent avoir lieu plus d'une fois par année.

    • La cérémonie du calumet : le calumet est utilisé individuellement et en groupe pour la prière et les cérémonies. Les participants se réunissent en cercle. Une tresse de foin d'odeur est brûlée afin de purifier les lieux et les personnes présentes dans le but de rendre l'endroit sacré pour recevoir la visite des esprits. On fume du tabac ou du kinnickkinnick, un mélange traditionnel de raisin d'ours et d'herbes sauvages ou de copeaux de cornouiller, pour faire les prières au Grand Esprit ou pour implorer les esprits. On peut également fumer le calumet au cours d'autres réunions ou cérémonies. Lorsqu'on ne l'utilise pas, on sépare le fourneau et le manche que garde sur elle une seule personne, le porteur du calumet.

    • Le giveaway : cette cérémonie, un événement particulier à l'est des Rocheuses, mais souvent l'objet d'un potlatch parmi les nations côtières de la Colombie-Britannique, a lieu afin de célébrer un événement particulier tel qu'une naissance ou un mariage, ou pour commémorer un décès. À cette occasion, on offre des cadeaux aux membres de sa famille, aux amis ou aux visiteurs, soit des couvertures, des broderies perlées ou de l'artisanat. Au cours de cette cérémonie, on danse et on chante.

    • Le potlatch : pratiqué par les Premières nations de la côte ouest, le potlatch est une rencontre organisée pour des cérémonies particulières comme l'attribution de nom, la naissance, les rites de passage, les traités et les mariages. Le giveaway est généralement l'activité principale du potlatch moderne. Fait historique, le gouvernement de la Colombie-Britannique a interdit le potlatch en 1887, croyant à tort que l'aspect du giveaway constituait l'une des causes de la pauvreté parmi les nations côtières, puisque certains participants donnaient souvent tous leurs biens dans un excès de zèle. En fait, le potlatch était une importante institution culturelle, sociale, religieuse et politique des peuples côtiers. Il leur permettait de rester solidaires et de conserver un sentiment d'appartenance à la nation. L'interdiction a finalement été levée en 1951.

    Code de moralité

    • Bien qu'il n'existe aucun code de moralité particulier, certains aspects des croyances et certains comportements sont communs et répandus.

      • On considère que la terre a une valeur intrinsèque et que les êtres humains, à titre d'intendants, doivent en prendre soin.
      • Toute chose vivante et tout objet ont un esprit.
      • Lorsque l'on prend la vie d'une plante ou d'un animal de la Terre mère, il faut rendre hommage à l'esprit de la plante ou de l'animal.
      • Lorsque cette vie est prise à des fins d'utilisation et de consommation, l'on doit offrir à l'esprit de la plante ou de l'animal des plantes sacrées, comme du tabac.
      • L'on doit faire des prières de remerciement ou des bénédictions au Créateur chaque jour pour toutes les créatures vivantes.
      • Des cérémonies de remerciement doivent avoir lieu régulièrement, et tous devraient y participer.
      • On accorde une grande valeur aux familles, y compris la famille éloignée et d'autres personnes qui peuvent être considérées comme membres de la famille.
      • On doit faire preuve de respect envers chaque personne, surtout envers les adultes et les enfants.
      • Afin de démontrer son respect ou de clore une entente, on devrait donner des présents.
      • Chacun a la maîtrise de son propre comportement et doit se comporter en tenant compte de la collectivité dans laquelle il vit.
      • Chacun doit s'efforcer de faire le bien, et peut y arriver, en partie, en assistant aux cérémonies.
      • Tous les objets sacrés doivent être traités comme tels par quiconque les touche.
      • On doit respecter les croyances spirituelles de chacun.

    Lieux où l'on pratique les rites et les cérémonies

    • Les cérémonies et les rituels ont lieu dans différents types de structures ou d'endroits.

      • Suerie : bien que les Premières nations construisent des sueries de différents styles, elles comportent des aspects communs. En général, elles ont la forme d'un igloo, mesurent environ 1,5 mètres de haut et sont assez grandes pour asseoir huit personnes en cercle sur le sol. Elle sont érigées sur un sol qui n'a jamais été utilisé. La maison est construite avec du saule courbé ou un autre type de bois mou lié ensemble avec des plantes grimpantes. L'extérieur est recouvert de peaux ou de couvertures afin de conserver l'obscurité. On chauffe des pierres dans un foyer dehors, on les emmène ensuite à l'intérieur et on les place sur le sol sacré, au centre. On verse de l'eau sur les pierres afin de produire de la vapeur. Un ancien dirige la cérémonie et personne ne peut entrer dans la hutte sans permission. On peut faire circuler un calumet autour du cercle dans le cadre de la cérémonie.
      • Pendant les pow-wow, on peut construire des treillis comme abris ou afin de représenter l'arbre de vie, qui est symboliquement représenté par un poteau au centre du treillis.
      • Les nations de la côte ouest ont toujours construit de grandes maisons en planches de cèdre comme lieu de résidence pour les membres de la famille éloignée et les rassemblements. De nos jours, ces structures peuvent être utilisées pour des rassemblements publics et des potlatchs.
      • Dans les premiers temps, parmi les nations de l'est, certaines tribus construisaient de longues maisons qui servaient de résidence à la famille éloignée, ou d'endroit pour tenir des cérémonies qui se déroulaient en hiver. De nos jours, on les érige pour des occasions particulières et les cérémonies spirituelles. On les utilise également comme lieu de rencontre des 50 chefs héréditaires de la Confédération iroquoise.
      • Pour certaines cérémonies et réunions, les participants forment, sur un sol intact, un cercle dans lequel tous ont une place égale.

    Pratiques et offices religieux

    • Le cercle de guérison : ces réunions sont semblables au réunions du conseil où le groupe se rassemble en cercle afin de guérir les blessures physiques, émotionnelles et spirituelles. Un symbole, souvent une plume d'aigle, peut être remis à une personne qui désire prendre la parole, puis on la passe à quelqu'un d'autre dans le cercle qui désire faire la même chose.

    • Les cérémonies de guérison peuvent être dirigées par des chamans. On utilise souvent des hochets lors de ces rituels.

    • La cérémonie de la suerie : elle a lieu dans des huttes spécialement construites à cet effet et peut durer d'un à quatre jours. Il peut s'agir d'un événement unique ou lié à un rituel ou à une cérémonie. Son objectif est de purifier, de guérir et d'offrir des remerciements au Grand Esprit ou au Créateur.

    • Le pow-wow : le pow-wow est un important ou petit rassemblement de gens, tenu à des fins sociales ou de célébration. Pendant le pow-wow, on mange et on échange des présents, on fait également des annonces spéciales.

    Organisation et gestion du clergé

    • Il n'existe pas de clergé ou de gouvernement organisé dans les traditions et les pratiques spirituelles autochtones. Toutefois, certaines personnes, tels les anciens ou les chamans, jouent des rôles particuliers importants dans la tradition.

    • Les anciens et les chamans peuvent être des hommes ou des femmes.

    • On détermine les anciens selon leur âge, leur sagesse et leur expérience de vie. Parfois, une personne plus jeune ayant acquis une sagesse et une expérience de vie exceptionnelles peut devenir un ancien, mais cela n'est pas chose courante.

    • Les chamans jouent un rôle de guérisseur physique et spirituel; ils dirigent des cérémonies précisément à cette fin. Ils possèdent des connaissances particulières des remèdes et des herbes à utiliser dans certaines conditions.

    Propagation de la foi

    • Les dirigeants spirituels autochtones voyagent beaucoup afin de diriger des rites ou des célébrations ou afin d'y assister. Dans le cadre de ces événements, plusieurs sont exposés aux traditions spirituelles, et les Autochtones canadiens qui ne l'ont pas encore fait sont encouragés à revenir à leurs traditions spirituelles en y participant.

    • La célébration des pow-wow ou d'autres rituels ou célébrations devant le public sensibilise les gens aux traditions spirituelles autochtones et leur permet de mieux les comprendre. Le prosélytisme n'est cependant pas un objectif de ces démonstrations.

    Célébrations et fêtes importantes

    Jours d'observance réguliers

    • Aucun

    Fêtes spéciales

    • La danse du soleil : la cérémonie de la danse du soleil est célébrée par les Premières nations dans les Prairies et les régions environnantes. Elle a généralement lieu en juin ou en juillet, pendant la période de la pleine lune. Selon la tradition, elle a vu le jour lorsqu'un guerrier a demandé une vision qui lui a permis de comprendre une nouvelle façon de prier le Grand Esprit, bon nombre de personnes n'attachant plus beaucoup d'importance à la cérémonie du calumet. Son objectif est l'engagement personnel des guerriers participants envers le Grand Esprit. Les danseurs doivent prendre part à quatre danses du soleil annuellement afin de se préparer à l'étape finale du rituel. Quatre jours avant la cérémonie, les danseurs se préparent en se purifiant, tantôt dans les sueries, tantôt en méditant et en recueillant des vêtements de cérémonie à utiliser pour la danse du soleil. La danse du soleil en soi se poursuit pendant quatre autres jours au cours desquels le danseur jeûne. À la dernière étape du rituel, les danseurs se percent les muscles de la poitrine ou du dos avec des bâtons pointus qu'ils attachent ensuite à un poteau central avec des lanières de cuir. À la fin de cette danse autour du poteau, ils se libèrent des lanières en utilisant la force et ce faisant, se déchirent la peau. Cela permet aux danseurs de se libérer de l'ignorance. Après la danse du soleil, une autre cérémonie a lieu à la suerie.

    • Les cérémonies de dénomination : les Premières nations ont différents rituels pour les cérémonies de dénomination. La signification même du nom constitue un aspect commun. Contrairement au nom donné à la naissance et qui identifie normalement une personne à des fins légales, le nom donné à un enfant ou à un adulte pendant la cérémonie de dénomination est un nom traditionnel qui a une signification particulière pour la personne, puisqu'il reflète sa personnalité ou encore un exploit remarquable. Le nom est habituellement donné par d'autres personnes qui reconnaissent certains traits particuliers de la vie de la personne, de son caractère ou de sa personnalité qui doivent être soulignés par un nom significatif. Un nom peut changer plusieurs fois au cours d'une vie.

    • La fête du milieu de l'hiver : cette fête a lieu vers le solstice d'hiver; il s'agit d'une célébration pour le printemps qui vient.

    • La recherche de la vision : en général, cette cérémonie est tenue par les nations algonquiennes et sioux sur les Plateaux de l'intérieur. La personne en quête de vision doit aller à un endroit sacré et jeûner pendant quatre jours, tout en cherchant à obtenir une vision et des directives pour sa vie. On s'y prépare tout au long de l'année précédente, et les parents ou les anciens peuvent conseiller à un jeune de faire une recherche de vision. L'ancien peut ensuite interpréter la vision.

    Code vestimentaire

    • Les hommes et les femmes portent normalement les cheveux longs, certaines Premières nations les considèrent sacrés. On peut les porter en tresses. Les hommes portent généralement trois tresses, représentant le corps, l'esprit et l'âme. Bien que la longueur et le style des cheveux ne soient pas uniformes parmi les Premières nations, les tresses ou les cheveux non coupés signifient en général que le style adopté a une importance spirituelle et culturelle pour la personne et qu'il permet à la personne de mieux s'identifier comme membre d'une Première nation en particulier.

    • Une personne peut porter un sac de médecine lorsqu'elle désire demander la protection des esprits des quatre points cardinaux. Un ancien prescrit le contenu du sac, qui peut contenir les quatre plantes sacrées qui sont le cèdre, le tabac, la sauge et le foin d'odeur ou peut-être le kinnickkinnick. D'autres herbes sacrées ou des parties d'animaux peuvent être mis dans un sac, par exemple les champignons de saule jaune, les testicules de castors séchés ou en poudre et les crottes de buffle sont également des éléments courants. Lorsque le détenteur désire invoquer la force des esprits, il les utilisera en général en les brûlant. Un sac sacré ne doit être touché que par son détenteur ou par l'ancien. Autrement, il en résulterai une violation des sentiments religieux de son détenteur et une profanation de son contenu. Si le contenu doit être examiné à des fins d'application de la loi, cela doit être fait par un homme en raison de la croyance populaire qui veut qu'une femme qui a ses règles possède plus de pouvoir spirituel qu'un homme, et que sa force, que celle-ci respecte ou non les traditions spirituelles autochtones, annulerait le pouvoir du sac de médecine. Si la GRC procède à l'examen, on demande en général au propriétaire du sac et non au membre de la GRC d'en montrer le contenu.

    • Les quatre herbes sacrées sont parfois épinglées aux vêtements.

    • Les anciens peuvent épingler d'autres articles ou symboles sacrés à leurs vêtements ou les porter d'autres façons. Les articles diffèrent selon la tradition de la tribu.

    • Un vêtement particulier peut être nécessaire pour les célébrations.

    • Le costume traditionnel des hommes peut comprendre un vêtement décoré de perles ou de piquants de porc-épic, de franges colorées et de plumes d'aigle.

    • Le costume traditionnel des femmes peut comprendre des robes longues ou au genou décorées de perles, de rubans ou de coquilles; elles peuvent également porter des mocassins et des jambières ainsi qu'un châle spécial. Elles peuvent aussi porter des bijoux et des accessoires pour les cheveux.

    • Des objets sacrés sont également exigés lorsque le costume de cérémonie est requis. Il comprend des boucliers, des armes, des bâtons, un cercle d'influences, des plumes ou des ailes d'aigle ainsi que des éventails.

    Code alimentaire

    • Le jeûne est une des nombreuses façons pour les Autochtones canadiens de prendre part à une expérience spirituelle. Le jeûne peut se poursuivre pendant une ou plusieurs journées. Un ancien peut fournir des directives pour le jeûne et s'assurer que la santé de la personne est adéquate pour les conditions du jeûne. On peut également demander à un médecin d'évaluer la santé de la personne. Pendant la période de jeûne, on s'abstient de consommer toute nourriture et boisson.

    • On peut exiger des aliments particuliers pour certains rituels ou célébrations. Ces aliments sont différents selon les traditions de la tribu.

    Code en matière de soins médicaux et de santé

    • En temps de maladie, on peut utiliser un hochet afin de ramener les esprits à la vie pour qu'ils puissent aider à la guérison du malade.

    • On peut également secouer le hochet pendant une cérémonie de suerie afin d'invoquer les esprits des quatre points cardinaux pour aider à la guérison physique ou spirituelle.

    • Une personne malade peut désirer brûler du tabac, du foin d'odeur ou d'autres herbes sacrées pour aider à sa guérison.

    Décès et funérailles

    Les pratiques en matière de funérailles et de deuil varient selon les différentes nations et selon chaque famille. La grande majorité des peuples autochtones chrétiens préfèrent en général des funérailles et des obsèques propres à leur Église. Ceux qui adoptent les traditions spirituelles autochtones, et certaines personnes qui intègrent certains de leurs aspects aux funérailles chrétiennes, peuvent observer certaines des pratiques générales indiquées ci-dessous ou les adopter toutes. Les pratiques indiquées sont particulières aux Premières nations des groupes linguistiques présentés.

    • Peuple algonquin

      • Une personne qui a choisi de suivre le chemin de la vie se voit accorder l'entrée sur la terre des esprits.
      • L'enterrement a lieu quatre jours après le décès.
      • Après l'enterrement, on construit une maison de l'esprit, et on offre une assiette de l'esprit afin d'abriter et de nourrir l'esprit qui peut être encore présent après la mort, se préparant à partir pour la terre des esprits.
      • Les biens d'une personne sont enterrés avec elle. Ceux-ci comprennent un sac de médecine, un bol et une cuillère ainsi qu'un peu de maïs, de tabac et un calumet si la personne en avait un. Cela afin que l'esprit puisse participer au festival des esprits au cours duquel on l'accueille dans la terre des esprits.
      • Pendant les quatre jours suivant l'enterrement, la famille et les membres de la collectivité entretiennent un feu sur le tumulus. Pendant ce temps, l'esprit s'en va à la terre des esprits.
      • La famille porte le deuil pendant une année.

       

    • Peuples iroquois

      • La Confédération iroquoise est composée des Premières nations Mohawk, Onondaga, Sénéca, Oneida et Cayuga.
      • La Grande Loi de la paix donne les directives en matière de pratiques pour les funérailles et l'enterrement.
      • On y indique des paroles à utiliser au cours des funérailles. On dit à l'esprit d'aller vers le Créateur et on dit aux participants de porter le deuil, de faire preuve de modération, d'éviter le commérage et de maîtriser leur comportement personnel.
      • On suggère une période de deuil de une année, toutefois, une période de dix jours est acceptable afin de respecter les pratiques rigoureuses du deuil. On ne porte le deuil que pendant cinq jours pour un enfant décédé moins de trois jours après sa naissance.
      • Après dix jours, les personnes en deuil se rassemblent de nouveau pour un repas; elles sont libérées de leurs responsabilités de deuil, et on les remercie d'avoir participé à des tâches particulières.

       

    • Peuple des Plateaux de l'intérieur

      • Lorsqu'une personne meurt, on allume un feu sacré.
      • Les vêtements de la personne sont brûlés dans le feu et l'on fait don de tous ses biens (certains peuvent avoir été légués à certaines personnes).
      • Pendant trois jours et trois nuits, on tient une veillée funèbre. Les enfants sont enterrés le matin du quatrième jour et les adultes dans l'après-midi.
      • Les membres de la famille portent le deuil pendant une année et peuvent couper leurs cheveux.
      • Un repas de commémoration a lieu un an après le décès, ce qui met fin à la période de deuil. Au cours du repas, la famille donne des objets à ceux qui les ont aidés pendant l'année de deuil.

       

    • Les peuples côtiers

      • En général, ils adoptent des pratiques chrétiennes d'enterrement. Toutefois, des chants traditionnels peuvent être intégrés au service funèbre. On peut également utiliser un hochet.
      • Les membres de la famille peuvent se couper les cheveux.
      • Après une année de deuil, on prépare une fête pour rendre hommage à la personne décédée, et on place une assiette de l'esprit remplie de nourriture pour le défunt ou la défunte.

       

    • Inuits
      • en général, ils observent les pratiques chrétiennes.

     

    Sources d'information additionnelles

    http://www.arctic-travel.com/chapters/spiritpage.html — The Nunavut Handbook – spiritualité

    http://www.rcmp-grc.gc.ca/ccaps/spirit_f.htm — Guide de la GRC sur la spiritualité chez les Amérindiens

    http://www.religioustolerance.org/nataspir.htm — site Web présentant des renseignements sur la spiritualité autochtone en Amérique et plusieurs autres références à d'autres sites

    http://www.afn.ca/ — site Web officiel de l'Assemblée des Premières Nations

    Assemblée des Premières Nations
    1, rue Nicholas
    Bureau 1002
    Ottawa (Ontario) K1N 7B7
    Téléphone : (613) 241-6789
    http://www.tapirisat.ca/ — site Web officiel de Inuit Tapiriit Kanatami, l'organisme inuit national du Canada

    Inuit Tapiriit Kanatami
    170, avenue Laurier Ouest
    Bureau 510
    Ottawa (Ontario) K1P 5V5
    Téléphone : (613) 238-8181

     trouver sur :http://www.forces.gc.ca/hr/religions/frgraph/religions23_f.asp

     


  • Commentaires

    1
    visiteur_Meryam
    Samedi 13 Octobre 2007 à 15:29
    ton blog est super ne lache pas, ta recherche est merveilleuse et importante si tu me le permet j'ai mon blog sur : fttp://chaleureux276.skyrock.com/ je reviendrai chercher chez toi des informations pertinentes, car nous faire connaitre est rendu essentiel merci ?'avance bizouxxxxx Louve de coho
    2
    visiteuse_canadoune
    Mercredi 17 Octobre 2012 à 19:38
    Bonjour! Ce site est bien intéressant! Nous y retrouvrons beaucoup d'infomations très utiles.
    3
    jacquestrudeau
    Mardi 5 Mars 2013 à 20:04

    mon livre est en librairie à joliette et sur internet.

    il a été écrit pour faire connaître les sociétés primitives autochtones. Notre étude s'échelonne donc de 1492 à 1740, parce qu'après, elles se sont transformée. 


     

      • ti pied Profil de ti pied
        Dimanche 19 Mai 2013 à 13:51
        Bonjour avec beaucoup de retard , pouvez vous nous donner l'adresse internet de votre livre ?
    4
    julez
    Lundi 3 Février 2014 à 17:45
    c'est super pour ma recherche à l'école
    5
    Wiwilliam Gagné
    Jeudi 16 Avril 2015 à 23:10
    merci j'ai adoré votre site de piritualité autochtone. J'ai pu faire mon exposé orale avec mes amis et avoir de vrai information merci beaucoup
      • ti pied Profil de ti pied
        Vendredi 17 Avril 2015 à 16:53
        De rien c 'est fait pour ça ;) en esperant que vous avez eu une bonne note .)
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