• Accord à Montréal sur la protection de la couche d'ozone

    Accord à Montréal sur la protection de la couche d'ozone

    Pollution en août 2001 à Strasbourg

    La conférence de Montréal sur l'ozone est parvenue vendredi à un accord "historique" pour accélérer l'élimination de substances nocives pour la couche d'ozone et le climat, dont les détails devaient être dévoilés samedi.
    "Nous avons un accord historique. Des éléments de cet accord doivent encore être finalisés, mais les pays développés et les pays en développement se sont mis d'accord pour une action accélérée sur les HCFC (hydrochlorofluorocarbones) au bénéfice de la couche d'ozone et (de la lutte contre) les changements climatiques", a déclaré à l'AFP Nick Nuttal, porte-parole du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
    Il a précisé que les détails de l'accord seraient annoncés samedi lors d'une conférence de presse à laquelle participeront le ministre canadien de l'Environnement John Baird et le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.
    La conférence des parties au protocole de Montréal, qui regroupe quelque 190 pays, avait commencé lundi avec comme principal objectif de parvenir à une accélération du calendrier d'élimination des HCFC, des substances nocives pour la couche d'ozone utilisées dans la réfrigération et la climatisation.
    Leur élimination, plus rapidement que prévu, contribuera en même temps de façon importante à la lutte contre le réchauffement climatique, car les HCFC sont aussi un puissant gaz à effet de serre.
    Le protocole de Montréal, signé en septembre 1987, prévoyait l'élimination des HCFC en 2030 pour les pays développés et 2040 pour les pays en développement.
    La plupart des pays représentés à Montréal étaient d'accord pour avancer de dix ans ces dates butoirs, mais des négociations se sont poursuivies tard vendredi sur des dispositions importantes concernant notamment la date du gel de la production des HCFC et les étapes de la baisse jusqu'à l'élimination totale.
    Il a aussi fallu trouver un arrangement avec des pays comme la Chine qui souhaitaient une aide pour faciliter la transition vers des substances moins nocives pour l'environnement.
    Selon le PNUE, l'accélération de l'élimination des HCFC doit permettre de réduire de 3,5% les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la planète.
    La conférence marquait aussi le 20e anniversaire du protocole de Montréal, unanimement salué comme un grand succès pour avoir réussi à pratiquement éliminer une première génération de substances appauvrissant la couche d'ozone, les CFC (chlorofluorocarbones), utilisés notamment dans les réfrigérateurs et les bombes aérosols.
    L'ozone, une molécule issue de l'oxygène, joue un rôle essentiel en filtrant les rayons ultra-violets B, responsables notamment des cancers de la peau.
    Le protocole n'a pas fait disparaître le trou dans la couche d'ozone, mais il a commencé à traiter le problème et a stabilisé la situation.
    La communauté scientifique estime désormais que la couche d'ozone pourrait, d'ici à 2050 ou 2060, retrouver un état "voisin" de celui de 1980, alors que le trou dans la stratosphère (15 à 25 km d'altitude) avait atteint en septembre 2006 la dimension record de 29,5 millions km2.
    Et, sans le protocole de Montréal, quelque 100 millions de cancers de la peau supplémentaires auraient été contractés d'ici à 2020.
    Mais quelque 88.000 tonnes de subtances nocives pour la couche d'ozone continuent d'être produites chaque année, dont 85% dans les pays développés. Selon les experts, 10.000 à 15.000 tonnes supplémentaire

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