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Le territoire revendiqué par les quatre communautés innues inclut la rivière Romaine
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Des communautés innues de la Côte-Nord s'unissent pour freiner le Plan Nord de Jean Charest. Les communautés de Betsiamites, Sept-Îles-Malioténam, Mingan et Schefferville réitèrent leur demande d'être consultées avant tout développement du Nord du Québec.
Elles réclament les pleins pouvoirs sur un territoire de 460 000 kilomètres carrés chevauchant le Québec et le Labrador, et allant du 48e au 57e parallèle.
Les quatre communautés innues veulent obtenir des redevances rétroactives pour le développement réalisé sur leur territoire ancestral. Elles veulent également gérer ces terres sans être soumises aux lois des gouvernements du Québec et du Canada.
Elles soutiennent que le développement ne sera pas freiné si les promoteurs sont prêts à payer le prix. Le chef de la communauté de Sept-Îles-Malioténam, Georges-Ernest Grégoire, explique que l'entente pour le projet du lac Bloom est une bonne référence, alors que sa communauté touchera des redevances de 175 millions de dollars.
Dans le cadre de cette alliance, chaque nation restera libre de faire valoir ses droits de la manière qu'elle veut. Le chef de Betsiamites, Raphaël Picard, qui a choisi la voie des tribunaux, n'exclut pas d'autres alliances, même avec les communautés qui ont choisi la voie de la négociation. « Nous respectons le processus de négociations. Nous n'intervenons pas et nous ne jugerons pas des effets que cela pourrait avoir dans un futur traité », a-t-il déclaré.
Le territoire revendiqué par les quatre communautés inclut la rivière Romaine. Les chefs assurent que leur alliance ne viendra pas troubler, pour l'instant, l'étude du projet de quatre centrales hydroélectriques.
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