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Éducation: les Premières Nations réclament un débat
Éducation: les Premières Nations réclament un débat
Manawan s'implique
Louis Pelletier
Article mis en ligne le 22 septembre 2008 à 10:38Le chef de la communauté de Manawan, Paul-Émile Ottawa, a uni sa voix à celle des manifestants. (Photo gracieuseté)Plus d'une centaine de parents, de jeunes et de chefs de communautés des Premières Nations du Québec ont manifesté le 12 septembre devant les bureaux du ministère des Affaires indiennes à Gatineau pour dénoncer le sous-financement chronique de leur éducation. Ils ont réclamé que cet enjeu soit abordé pendant la campagne électorale.La communauté Atikamekw de Manawan était la plus représentée à cette manifestation pacifique d'autant plus, précise Thanissa Lainé du Conseil en Éducation des Premières Nations (CEPN), que les écoles de cette communauté située au nord de Saint-Michel-des-Saints avaient été fermées pour libérer le plus d'intéressés possible. Des membres des Black Bears Singers et le chanteur Sakaï Ottawa ont d'ailleurs participé activement à ce rendez-vous.
Un communiqué précise que l'éducation des Premières Nations est financée selon une formule fédérale établie en 1988 qui n'a subi aucune indexation au coût de la vie depuis 1996. Cette formule ne tient pas compte des fonds nécessaires au fonctionnement des bibliothèques et des programmes de formation professionnelle.
Ottawa s'engageait, en 2003, à réviser cette forme de financement. Or déplore le CEPN, cela n'a toujours pas été fait
Selon la grand chef de la nation Atikamekw, Eva Ottawa, le maintien du sous-financement chronique en éducation est inacceptable, scandaleux même. «C'est d'autant plus inexcusable qu'au nom du Canada, le premier ministre Stephen Harper, en date du 11 juin 2008, formulait des excuses pour le scandale des pensionnats.»
L'école primaire Simon P. Ottawa de Manawan accueillait, en 2006-07, 353 élèves alors que 448 fréquentaient l'école secondaire Cézar Néwashish.
Pour plus d'information : www.cepn-fnec.com
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