• glenn cayon

    Glenn Canyon





    La sécheresse menace de nombreuses régions de notre planète. Mais parfois elle peut réveiller de vieux souvenirs et rendre heureux des nostalgiques.

    Aux Etats-Unis, dans l'Utah, le lac Powell a été créé artificiellement il y a une quarantaine d'années. Sur la rivière Colorado, il fallait maîtriser le débit de l'eau pour répondre notamment aux besoins croissants de villes champignons comme Las Vegas, Los Angeles et Phoenix.

    A l'époque, les écologistes s'étaient élevés contre cette réalisation pharaonique. Ce sont des dizaines de milliers d'hectares qui ont été engloutis pour permettre d'arroser des golfs, des terrains de football ou des piscines dans les villas.

    C'est une vie qui a disparu, les rares habitants du secteur ont du s'exiler et laisser sur place toute une histoire, une culture, celle des Indiens Anasazie, par exemple.

    Depuis quelques temps, la nature semble reprendre le dessus sur les ambitions des hommes. Le niveau de l'eau de Glenn Canyon a chuté de plus de quarante mètres remettant au jour les vestiges de la vie d'avant.

    Une vie qui peut remonter très loin puisque l'on a découvert des empreintes de dinosaures, des pièces archéologiques de plusieurs milliers d'années.

    Plus près de nous, Daniel Glick, un journaliste américain, a été témoin de retrouvailles d'anciens riverains avec les traces de leur enfance…

    "J'ai pu voir des endroits qui étaient complètement inondés pendant des dizaines d'années. Ca a baissé à peu près de quarante cinq mètres. Il y a des milliers d'hectares qui ont été redécouverts. Et j'ai vu des gens qui regardaient des ruines des Indiens Anasazies et ils m'ont raconté que quand ils étaient petits, leurs grands-parents ont vécu dans ce canyon. Ils disaient : c'était là la maison de ma grand-mère, c'est là que l'on jouait quand on était petit. Et ils ont pu revenir pour voir ça, c'était très touchant."

    Daniel Glick reste prudent sur l'avenir de Glenn Canyon et du Lac Powell. Car le risque est que sans débit suffisant, l'eau stagnante ne se transforme en vase.
    http://www.radiofrance.fr/chaines/france-info/chroniques/aventuriers/

    La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres. Parce qu'elle nous résiste. L'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle.


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