QUEBEC - Le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Phil Fontaine, croit que les anciens pensionnaires autochtones pourraient éventuellement recevoir des excuses du pape Benoît XVI pour les mauvais traitements subis dans ces institutions d'enseignement dirigées par des communautés religieuses.
M. Fontaine reconnaît que de telles excuses ne sont pas faciles à faire et que, pour déterminer si la démarche est possible, un travail doit d'abord être effectué au pays en collaboration avec le clergé.
Le chef national de l'APN se dit toutefois encouragé par le fait que, plus tôt cette année, le pape a déjà exprimé les regrets de l'Eglise catholique pour des agressions sexuelles commises par des membres du clergé aux Etats-Unis.
M. Fontaine a aussi souligné que le pape avait manifesté l'intention d'agir de la même façon concernant d'autres agressions attribuées à des prêtres en Australie, où le représentant de l'Eglise se trouve cette semaine.
Mercredi, à Québec, M. Fontaine a rencontré des évêques catholiques qui l'ont assuré de la participation du clergé aux démarches de réconciliation en cours avec les autochtones, à la suite des excuses présentées par le gouvernement fédéral concernant les pensionnats qu'ils ont fréquentés.
Monseigneur Gérard Pettipas, archevêque du diocèse de Grouard-McLennan, dans le nord-ouest de l'Alberta, n'a pas voulu se prononcer sur la possibilité que le pape présente des excuses.
Mais il a affirmé que, localement, cette responsabilité revenait aux différentes communautés religieuses ayant été responsables de pensionnats autochtones au pays.
Monseigneur Pierre-André Fournier, évêque auxiliaire de Québec, a pour sa part rappelé que le territoire québécois a compté 11 pensionnats autochtones, qui ont été fréquentés par 12 500 personnes de cette communauté.
Le chef National de l'Assemblée des Premières Nations