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Le président craint l'ingérence d'Ottawa
Le président craint l'ingérence d'Ottawa
La Presse Canadienne Colin Perkel
30/07/2008 17h37Le président de la commission mise sur pied pour aider à exorciser les démons qui hantent les survivants du système de pensionnats pour autochtones soutient que le contrôle du gouvernement fédéral sur les dépenses et l'administration pourrait menacer l'intégrité de son mandat.En entrevue, mercredi, le juge Harry LaForme a déclaré que toute ingérence politique ou bureaucratique pourrait compromettre la toute nouvelle Commission de vérité et de réconciliation, et que cette préoccupation retarde le début des travaux.Le juge de la Cour d'appel de l'Ontario affirme que la commission ne peut se permettre d'être «entravée» par des contraintes bureaucratiques, et que ce sont les commissaires, et non le gouvernement, qui doivent pouvoir décider de la façon de dépenser leur budget de 58 millions $. «C'est très important. Si nous devons rendre compte du mandat, alors nous devons avoir le contrôle du mandat», a-t-il déclaré.Il dit avoir été surpris d'apprendre qu'Ottawa avait créé un secrétariat doté de fonctionnaires responsables devant le ministre des Affaires indiennes, plutôt que de laisser la commission mettre sur pied son propre bureau. Le gouvernement tient également à nommer le directeur du secrétariat, pour assurer la responsabilité financière.Le juge LaForme explique qu'il est impératif que la Commission, instituée le 1er juin dans le cadre du règlement d'une poursuite en recours collectif de 1,9 milliard $, ne soit pas perçue comme l'instrument du gouvernement. Une partie de son mandat de cinq ans est d'encourager les ex-pensionnaires et les autres personnes affectées par ce tragique héritage à partager leur expérience d'une manière culturellement appropriée et sûre.Gina Wilson, sous-ministre adjointe aux Affaires indiennes et du Nord, déclarait mardi que c'est le ministre qui demeure ultimement responsable du budget de la commission, financé à même les fonds publics. Elle a assuré que le gouvernement ne nommera pas à la tête du secrétariat une personne à laquelle s'objecteraient les commissaires. «La dernière chose que le gouvernement voudrait faire est de s'ingérer dans l'indépendance de la commission», a soutenu Mme Wilson, à Ottawa.«C'est très clair que c'est une entité indépendante, autonome», a-t-elle ajouté.Au cours d'une période de 125 ans ayant pris fin en 1996, environ 150 000 enfants autochtones à travers le pays ont été envoyés dans des pensionnats pour autochtones, où plusieurs d'entre eux ont été victimes de sévices et d'agressions sexuelles. Certains se sont suicidés. Environ 80 000 d'entre eux sont toujours vivants.http://cf.news.search.yahoo.com/search/news?p=Autochtones&ei=UTF-8&c
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