• Le Wapikoni mobile est reparti

    Le Wapikoni mobile est reparti

    Canoë  Sira Chayer
    13/10/2007 16h58 - Mise à jour 13/10/2007 17h04
    Plusieurs autochtones de partout au Québec se sont retrouvés à la Société des Arts technologiques de Montréal pour le lancement du Wapikoni mobile. Un autre départ vers la création et la libération.

    Le Wapikoni mobile est une roulotte équipée de caméras, salle de montage et d’enregistrement sonore pour permettre aux jeunes autochtones de réaliser des projets vidéos et musicaux.

    Depuis 4 ans, la cinéaste Manon Barbeau déambule avec le Wapikoni dans 11 communautés autochtones différentes de la province. Elle a permis jusqu’à maintenant à 600 jeunes de s’exprimer à travers création.

    Difficile de regarder les films qui sortent du Wapikoni mobile sans avoir la gorge nouée d’émotion. Les abus, l’aliénation et le déracinement sont des thèmes récurrents dans les vidéos.

    «Les communautés autochtones ont été dévastées pas les pensionnats des blancs. Jusque dans les années 60, on enlevait les jeunes amérindiens et les forçait à fréquenter le pensionnat, dans le but de les assimiler. Il y a eu toutes sortes d’abus physiques et sexuels et les autochtones en gardent encore les cicatrices. Avec des outils comme le Wapikoni, ils peuvent s’exprimer et renouer tranquillement avec leur culture traditionnelle», explique Manon Barbeau.

    Ghislain Picard, le Chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, était présent au lancement du Wapikoni mobile. Un peu plus tôt dans la journée, le Chef Picard sommait le gouvernement fédéral d’agir dans trois dossiers majeurs: l’éducation, la protection de la jeunesse et le logement.

    «Nous n’avons pas les moyens de préparer un meilleur un futur pour nos jeunes, qui représentent en moyenne 55% de la population des diverses communautés autochtones. Le projet du Wapikoni mobile reflète l’espoir pour ces jeunes de pouvoir s’accomplir de façon constructive, en pouvant s’exprimer par la création», affirme le Chef Picard.

    Celui-ci souhaiterait que le colonialisme cesse pour de bon et que le discours du trône de Stephen Harper, mardi prochain, présente enfin une aide considérable pour son peuple.


    http://www.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2007/10/20071013-165831.html

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