• Participation des Hurons-Wendat au 400e: «On nous a traités d’égal à égal»

     
    Le samedi 13 septembre 2008

    Participation des Hurons-Wendat au 400e: «On nous a traités d’égal à égal»
     
     
    Max Gros-Louis parmi les dignitaires invités au salut à Champlain, le 3 juillet (Photothèque Le Soleil, Patrice Laroche)
    Max Gros-Louis parmi les dignitaires invités au salut à Champlain, le 3 juillet
    Photothèque Le Soleil, Patrice Laroche

     
    Claude Vaillancourt
    Le Soleil
    Québec
     
    Le grand chef de la nation huronne-wendat, Max Gros-Louis, est comblé de satisfactions : au-delà des installations permanentes qu’ont apportées les festivités du 400e anniversaire de Québec, c’est la reconnaissance de son peuple qui sort grande gagnante de ces longs mois de célébrations.
      
     
    «Nous avons profité du 400e comme le 400e a profité de nous, juge le grand chef. Nous n’avons pas joué un rôle de second plan. Pour la première fois, on nous a reconnus comme nation participante, tant ici qu’à l’extérieur du Canada.»
     
    À l’abri d’un arbre, aux abords de la rivière Saint-Charles — la rivière Akiawenrahk dans la langue du peuple wendat — le grand chef, aujourd’hui âgé de 77 ans, cherche du coin de l’œil, des cascades du temps de son enfance. Des chutes comme on en trouve à plusieurs autres endroits sur la rivière qui traverse Québec de bord en bord. «Je venais souvent ici, quand j’étais jeune», dira-t-il.
     
    Et comme le temps porte aux confidences, il veut bien livrer le fond de sa pensée sur les jours qu’il vient de vivre à l’occasion du 400e anniversaire de la Ville de Québec.
    «On a fêté le 400e de la Ville de Québec, rien d’autre, précise d’emblée le grand chef. On n’a pas fêté d’autre chose. On n’a surtout pas fêté l’arrivée des Européens dans nos territoires.»
     
    Mais, cela dit, Max Gros-Louis voit d’un bon œil ce qu’il vient de vivre.
     
    «On a été les ambassadeurs du 400e en France, analyse le grand chef. On s’est couché tard et levé tôt. On a dit aux Français de venir à Québec et, pourquoi pas, à Wendake aussi. On leur a dit qu’on serait heureux de les accueillir. On a été présent pour l’ouverture officielle des Fêtes et on a aussi organisé des fêtes dans la réserve.»
    Hôtel-musée et Kiugwe
     
    Il estime que les Hurons de Wendake ont profité à plein de la période d’effervescence qui a marqué ces célébrations. «Notre hôtel-musée est un succès sous toutes les formes, le spectacle-concept Kiugwe a attiré les gens bien que la pluie ne nous a pas aidés et notre pow-wow du début de l’été a comblé les foules. Bref, nous sommes satisfaits.
     
    «Mais ce qui me réjouit surtout, c’est qu’on nous a traités d’égal à égal, de peuple à peuple. Autant ici qu’à l’international. Ça, on ne pourra plus nous l’enlever.»
     
    Le grand chef rajoute que Québec et Wendake ont été les hôtes, cette année, de l’Assemblée des Premières Nations du Canada. «Même le maire Labeaume nous a reçus, cela a été très apprécié,» a-t-il conclu avant de faire quelques pas sur le Sentier des rencontres, ce nouveau réseau pédestre qui traverse la réserve, en bordure de la rivière qui longe l’hôtel-musée.
     

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