Les ministres de l'Éducation des provinces et des territoires rencontrent pour la première fois les chefs de file des Premières Nations afin de discuter de réussite scolaire chez les Autochtones.
Le sommet de deux jours à Saskatoon est organisé par le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada. Les participants tentent de développer des stratégies pour éliminer les écarts de réussite scolaire entre les Autochtones et les non-Autochtones
Le président du conseil, Kelly Lamrock souligne l'urgence d'intervenir dans ce dossier. « On veut communiquer aux Canadiens que c'est un cas urgent ici. C'est une question éthique que nous avons une grande différence entre les Autochtones et les non-Autochtones ».
Près de 60 % des Autochtones qui vivent dans une réserve ne terminent pas l'école secondaire, en taux deux fois plus élevé que chez la population en général. C'est pourquoi, selon Kelly Lamrok, améliorer l'éducation des Autochtones est une question d'intérêt national. « On perd trop de jeunes qui ne peuvent pas utiliser ses forces et contribuer leurs habiletés à notre économie nationale ».
Le chef Kevin Daniels du Congrès des peuples autochtones note que si l'on continue d'ignorer les besoins des Autochtones, on risque de voir de plus en plus de jeunes grossir les rangs des gangs de rue.
Le chef de l'Assemblée des Premières Nations, Phil Fontaine, croit que le sous-financement de l'éducation chez les Autochtones est un problème majeur. Il aimerait aussi voir un engagement pour assurer la préservation des langues autochtones. Des 55 langues au pays, seuls l'inuktitut, le cree et l'ojibway sont toujours vivants.
Phil Fontaine rappelle aussi le besoin pressant pour de nouvelles écoles. Lors du dernier budget fédéral, 10 écoles ont été promises, mais Phil Fontaine rappelle qu'il en faudrait 42 de plus.
La situation est similaire en Saskatchewan, selon le ministre de l'Éducation, Ken Kravets, qui rappelle que 70 % des écoles ont été construites avant 1969.
Le président du Conseil des ministres de l'Éducation espère que le sommet permettra de développer, en collaboration avec les Premières Nations, un plan d'action, doté d'objectifs concrets. La tâche est énorme, car, de l'avis du président de l'Assemblée des Premières Nations, la participation des groupes autochtones n'est pas assez significative dans les discussions en cours.
D'ici 15 à 20 ans, 25 % de la population étudiante au niveau primaire sera d'origine autochtone dans certaines provinces et dans certains territoires.
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