•  
    Mes Amis, nous devons pousser tous ensemble ...partout....
    pour faire boule de neige...

    Domy
    (En espérant cette fois que le texte soit lisible !)
    ********************************************************************

    LEONARD PELTIER

    U N I T E D   S T A T E S   P R I S O N E R   8 9 6 3 7 - 1 3 2 •
    U.S.A. - L E   P L U S   A N C I E N
    P R I S O N N I E R   P O L I T I Q U E
    A U  M O N D E   S E L O N   A M N E S T Y   I N T E R N A T I O N A L

    LES NUITS PELTIER
    DU JEUDI 23 AU DIMANCHE 26 MARS à Nancy

    Peltier est le "Nelson Mandela" des Amérindiens, le plus vieux
    prisonnier politique au monde selon Amnesty International.
    De nombreux Prix Nobel de la Paix ont signé
    la charte demandant sa libération.
    Lionel Jospin fût le premier homme politique signataire
    de cette charte en France.
    Leonard est en prison depuis 1976 pour un crime qu'il n'a pas
    commis. Accusé d'avoir tué deux agents du FBI
    - ce qu'il a toujours nié - il a été condamné en 1977
    à deux peines de prison à vie consécutive.
    Le procès commence en mars 1977, dans une atmosphère
    de haine et d'intimidation. Le 2 juin, il es reconnu coupable
    de meurtres, il est condamné.
    En 1981, ses avocats obtiennent la dé-classification d'archives
    du FBI, et y découvrent une expertise balistique qui prouve
    que le fusil de Leonard Peltier n'est pas l'arme du crime.
    Cette expertise n'a pas été produite au procès.
    Mais toutes les demandes d'appels, de libération
    conditionnelle, de grâce, ont été rejetées.
    Aidé par un comité de soutien et par plusieurs avocats
    – dont un ancien Ministre de la Justice des États-Unis –
    Leonard Peltier, du fond de sa prison de haute sécurité,
    continue à se battre car, dit-il,

    " Je n'abandonnerai jamais. "


    Actions de soutien aux prisonniers politiques amérindiens
    En partenariat avec :
    Observatoire des Droits de l'Homme - Strasbourg
    Comité de Soutien aux Indiens d'Amérique - CSIA France
    Leonard Peltier Support Group - France
    Conservatoire Régional de l'Image - Nancy
    Librairie l'Autre Rive – Nancy.

    *************************************
    Les Nuits Peltier du 23 au 26 Mars
    *************************************
    Nancy - Entrée libre - Hôtel de Ville / Salle Mienville •
    Parc de la Pépinière / Sous le Tipi •
    Conservatoire Régional de l'Image / 9 rue Michel Ney •
    Renseignements au 03 83 32 06 28


    Jeudi 23 mars
    --------------
    Conservatoire de l'Image
    Incident à Oglala de M. Apted/ 20h30
    Court-métrage de Jean-Louis Nizon
    Sous le Tipi
    Scolaires : Contes ou OhitiKa Win (théâtre)15h15
    Contes amérindiens 17h
    Poésie Sonore 18h
    Ohitika Win 18h30


    Vendredi 24 mars
    -----------------
    Sous le Tipi
    Scolaires : Contes ou OhitiKa Win 9h15,10h15,
    14h15, 15h15
    Contes amérindiens 17h
    Poésie Sonore 18h
    Ohitika Win 18h30
    Salle Mienville
    Ouverture de l'exposition à 14h (possible pour les
    scolaires)
    Vernissage à partir de 18h
    Poésie Sonore 19h30
    Chorale 20h
    plus surprises…


    Samedi 25 mars
    ---------------
    Sous le Tipi
    Contes amérindiens 11h, 15h,17h30
    Ohitika Win 14h, 16h30
    Poésie Sonore 16h, 19h
    Dakota Voices 18h30
    Salle Mienville
    Ouverture de l'exposition de 10h à 19h
    Soirée resto-dégustation à 20h30
    Chez Henri, tarifs 12 ou 20 euros
    Réservation obligatoire 03 83 32 06 28


    Dimanche 26 mars
    -----------------
    Sous le Tipi
    Contes amérindiens 10h, 14h, 16h
    Ohitika Win 11h, 17h
    Poésie Sonore 12h, 18h
    Concert Dakota Voices 15h
    Veillée de prière 18h30
    Ouverture de l'exposition de 10h à 19h
    Pour les Contes Amérindiens et OhitiKa Win,
    il est conseillé de réserver, le nombre
    de spectateurs étant limité : 03 83 32 06 28


    Sous tipi à la Pépinière
    de 10h à 20h
    • Contes amérindiens
    • Théâtre, OhitiKa Win
    • Poésies sonores
    • Chorale
    Salle Mienville
    de 10h à 18h
    • Installation Video
    • Exposition : dessins,
    photos, objets artisanaux
    • Exposition de travaux
    réalisés par des enfants
    des écoles de Nancy
    • Accueil information
    EXPOS
    Maurice Rebeix Invité d'honneur
    Anne Killian-Deligne
    Franck Pinero


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  •  

    revivance

    Nous Indiens pouvons de nouveau chanter, danser
    Nous exprimer maintenant comme par le passé;
    En chantant la Paix, la Joie, l’Amour.
    Nous parlons avec nos cœurs depuis toujours
    Nous respectons, Aimons, sur terre, toutes créatures
    Nous faisons totalement corps avec la Nature.
    Les Arbres nous parlent, l’Eau, les Pierres,
    Notre vie est pure, simple, sans manières.
    Nous aimons la Neige, la Pluis, l’Orage,
    Nous les comprenons au Royaume des Sages.
    Nous allons chanter avec l’esprit du Vent,
    Sur les hauts Monts, le plus souvent,
    Nous savourons la vie des profondes forêts
    Nous parlons aux animaux, Cerfs, castors, Furets.
    Les oiseaux joyeux, tiennent leur pur langage,
    Chaque chant présente pour nous un message.
    Devant les Astres, nous nous inclinons toujours,
    Car, ce sont de vraies divinités d’Amour.
    De nouveau en cadence nos tambours s’expriment,
    Nos chants, nos danses revivent et s’affirment.
    Fièrement, nous revêtons nos coiffes de plumes
    Pour la Paix, toujours nos calumets fument.

    Kwaswa


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  • L'histoire des tribus indiennes continue à fasciner les gens, de partout dans le monde. L'histoire tragique de leur asservissement et de leur presque totale disparition due au Gouvernement des Etats-Unis et à la cupidité des colons européens, cette histoire a été récupérée dans des films et des programmes télévisés innombrables.Les fanas du New Age ont redécouvert la richesse de leur univers culturel et religieux, et le mythe du "noble sauvage" qui vit en harmonie dans la nature persiste encore de nos jours. Cependant, personne ne semble véritablement s'intéresser à ce qu'est la vie quotidienne des indiens, de nos jours. A la télévision américaine comme dans la vie politique, ce sont les grands absents. Leur taux de chômage sont les plus élevés, et leurs réserves sont parmi les plus misérables endroits du territoire américain.

    En bref, les Indiens n'ont pas de véritable place dans la société américaine moderne. Il est un peu trompeur de parler de "Culture Indienne" ou de "Religion Indienne". Chacune des nombreuses tribus qui vivait à l'origine en Amérique avait sa propre langue, sa propre religion, et ses propres coutumes. Peut-être que la plus illustre d'entre elles fut la tribu des Sioux, qui suivit les troupeaux de bisons à travers les grandes plaines du nord, dans le Minnesota, le Dakota, le Montana, et le Nebraska. En réalité, le nom de Sioux est un surnom que leur ont donné les indiens Chippewa, leurs voisins, cela signifie "Ennemi" ou "Petit Serpent". Le véritable nom de leur tribu est "Lakota".

    Fiers, belliqueux, et indépendants, ils ont cheminé là où ils le souhaitaient, et ne révèrent que Wakan Taka, leur Grand Esprit. Ils ont respecté l'environnement, avec la croyance que la Terre était leur mère, et qu'ils ne devaient pas exagérer en tuant plus de bisons qu'ils en avaient besoin. Les Lakotas furent aussi la seule tribu à infliger une défaite à l'armée américaine, lors d'une bataille. En 1868, leur chef, Red Cloud marcha vers Fort Laramie, dans le Dakota, et put signer un traité de paix avec l'armée américaine vaincue.Le traité promettait qu'ils laissaient les Lakotas en paix, et leur donnaient un territoire qui s'étendait de la rivière Missouri jusqu'aux Montagnes Noires sacrées -Black Hills, ce qui représente une étendue plus grande que l'Etat actuel du Dakota du Sud.

     

    UNE REPRESSION CULTURELLE

    Mais les colons blancs avaient toujours besoin de plus de terres, et le traité se trouva rompu de nombreuses fois. Dans les années 1880, le gouvernement américain divisa la nation des Sioux dans plusieurs petites réserves, en gardant par la même occasion pour lui-même la plus grande partie des terres du traité. Un programme systématique de "dé-tribalisation" commença. Les enfants furent envoyés dans des écoles-internats chrétiens, qui furent établis dans chaque réserve. Ils y apprirent la l'histoire officielle des indiens d'Amérique, leurs pratiques religieuses furent déclarées sauvage, et l'utilisation des langages sioux fut interdite. "Ils tentaient d'éteindre l'indien qui vivait en eux", dit Irwin Sharpfish, un membre de l'Ecole indienne de St-Francis, sur la réserve de Rosebud. Je pense qu'on peut dire qu'il s'agit d'un génocide culturel.

    Cette éducation d'un style missionnaire fut pratiquée jusque dans les années 1960, et elle a presque réussi à éteindre la culture Lakota. Les adultes étaient mis à l'index s'ils parlaient la langue Sioux, se souvient Sharpfish. Ils avaient l'habitude de briser les familles de cette façon-là. Si vous alliez à une cérémonie spirituelle Lakota, alors des Prêtres Jésuites se tenaient à l'entrée et prenaient vos noms. Ensuite, vous ne pouviez plus vous rendre à l'église parce que vous faisiez partie des suppôts de Satan.

    Plus de culture sur laquelle s'appuyer, très peu de travail, des terres extrêmement pauvres à cultiver, c'est alors que beaucoup d'indiens Lakotas cherchèrent à noyer leur chagrin dans l'alcool. Depuis les années 1930, un cercle maudit de pauvreté et d'alcoolisme avait réduit l'une des nations de guerriers des plus valeureuses à l'apathie et à la ruine. La boisson est un problème qui s'accroche au peuple Sioux depuis toujours.

    70 % au moins des gens ont ici un problème soit avec l'alcool, soit avec les drogues. Toutes nos villes meurent de ça. La boisson est toujours notre problème le plus important, elle est responsable de beaucoup de problèmes sociaux, d'un taux de décès sur la route très important, et elle cause l'épuisement de notre économie.

    Pendant des années, les Conseils Tribaux, sur chaque réserve, ont été des régimes corrompus, contrôlés par le Bureau des Affaires Indiennes, une agence discutable, basée à Washington, et qui dépend du Gouvernement des Etats Unis. Elle est accusée de manipuler et de duper les Indiens des Réserves depuis plus de 100 ans. Ils sont en fait supposés être les gardiens de la Tribu, mais les gens du Bureau des Affaires Indiennes protègent les intérêts économiques des Etats Unis, en utilisant des forces de police bien souvent brutales, pour assurer leur position. Les Conseils Tribaux étaient pour la plupart dirigés par des Indiens sang mêlé, ou bien d'autres, non natifs de la Réserve. Ainsi, les indiens du coin avaient peu de choses à dire sur leur propre destinée. Aujourd'hui, de nombreux Conseils Tribaux sont plus représentatifs de la population indienne, et plus démocratiques. Mais l'homme de la rue reste quand même sceptique. Si vous connaissez bien quelqu'un qui siège au Conseil, alors, vous trouverez du boulot. Ici, dans la réserve de Lower Brule, c'est un homme seul et sa famille qui ont dirigé toute la réserve entière. Et ça s'est passé ainsi pendant 25 ans ! Tout l'univers de ces gens tourne autour des dollars et de la quantité d'argent qu'ils pourront extorquer pour eux-mêmes. Ils ont même essayé de construire une fosse pour enterrer les déchets radio actifs sur la réserve même. Mais, comme nous avons protesté, ils ont tout arrêté.

    Les frustrations d'avoir un gouvernement corrompu, une police brutale, et une toujours grande pauvreté, ont fini par faire atteindre un point critique, au début des années 70, lorsqu'une organisation radicale, l'American Indian Movement, décida de résister. En 1973, ils organisèrent une occupation d'abord tout à fait pacifique de Wounded Knee, dans la réserve de Pine Ridge, qui fut le lieu d'un massacre commis par l'Armée Américaine en 1890, le 29 décembre. Des milliers de policiers ou d'agents du FBI ont cerné les Indiens, et lorsque le siège a pris fin, sans violence, après 71 jours, le FBI a déclaré une guerre secrète à l'AIM (Américan Indian Movement). Dans les quelques années qui suivirent, la plupart des leaders de l'AIM fut mise en prison, ou bien fut contrainte à vivre dans la clandestinité, ou bien fut assassinée. Il semblait que l'AIM était vue comme une menace, car le Gouvernement avait des intérêts dans les Blacks Hills : des gisements d'uranium tout à fait intéressants.

    Encore aujourd'hui, les conditions de vie sur la réserve laissent à désirer. Le chômage s'élève entre 80 % et 90 %, quant aux assistances sociales assurées par le Gouvernement, ce n'est pas grand chose. En dehors des tickets d'alimentation, l'aide sociale moyenne est d'à peu près 4500 dollars par an. On attend des indiens qu'ils s'en sortent avec ça, mais ça semble être de l'ironie, quand on voit que la plupart des blancs américains des classes moyennes vivent  tout juste avec cette somme par mois. Si notre système d'entraide familiale n'était pas si fort, les gens mourraient de faim. Ceux qui arrivent à dénicher un job exercent des métiers manuels, très mal payés, dans l'agriculture ou l'industrie, souvent en dehors de la réserve.

    Maintenant, enfin, il y a des signes que les choses commencent à s'améliorer. Il y a comme une résurrection du langage et de la culture, lentement. Il existe de  véritables écoles indiennes, comme St-Francis, sur la réserve de Rosebud, qui enseignent la langue Lakota, et les traditions.

    On ne reçoit pour cette école aucune subvention de l'Etat, explique le principal, on est indépendant, ainsi, on peut enseigner ce qu'on veut. Les cérémonies spirituelles traditionnelles, comme la Danse du Soleil, et les Huttes de Sudation, sont maintenant tout-à-fait fréquentes dans les réserves. Le retour aux sources, à des murs plus traditionnelles, semble s'affirmer plus fortement d'année en année. Beaucoup de gens entre 35 et 45 ans trouvent la force d'arrêter l'alcool en retournant à la sagesse et aux traditions, et y retrouvent ainsi leur fierté.

    L'économie des réserves a reçu un coup de fouet ces dernières années à cause d'un porcès dans lequel les Indiens Séminole habitant en Floried ont gagné le droit de construire des réserves sur leurs terres, alors même que les jeux d'argent étaient illégaux dans le reste de cet état. Il y a maintenant des casinos dans beaucoup de réserves Lakotas. Ils ont créé quelques emplois, mais beaucoup se plaignent que ces emplois n'aient pas été attribués de façon équitable, et que les salaires soient très bas. "Pour nous, ces casinos, c'est comme l'arrivée de nouveaux bisons", dit James Bordeaux, de la réserve de Rosebud. Mais un bison, ça peut aussi vous jeter à terre. Beaucoup croient que le jeu peut provoquer encore plus de problèmes sociaux sur la réserve.On a besoin d'une base économique plus solide. Et on a toujours pas fini de se disputer les Black Hills.

    Il est maintenant tout-à-fait évident que même le plus libéral des gouvernements américains ne rendra jamais spontanément justice à la nation Lakota.... Il leur est nécessaire de lutter pas à pas pour obtenir chaque petite concession, et ils sont tout à fait déterminés à lutter.

     

    aller voir c est un tres bon site ! http://kwaswa.tripod.com/id18.html


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  • "Entre, mon Père, aujourd'hui avec moi en cette maison
    Je te montrerai les écrits, le supplice
    de mon peuple, de l'homme persécuté
    Je te montrerai les antiques douleurs."
    PABLO NERUDA, Chant général IV, II
    à Fray Bartolomé de Las Casas.
       On dit souvent que l'Amérique est un pays sans passé (le Nouveau Monde). Cette amnésie cache en fait un souvenir d'horreur : le continent américain moderne résulte des deux plus grands génocides de l'humanité; celui des Indiens et la Traite des Noirs. L'inconscient collectif américain en est peut-être imbibé : certains films hollywoodiens présentent la destruction de la terre par des extra-terrestres impitoyables. Par contre, en Europe qui des siècles durant en a bénéficié pour son développement, l'oubli est profond : cela est si loin...
     
       Ces textes peuvent être enregistrés ou imprimés sous réserve de ne pas les modifier et de conserver la signature Basile Y.
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       Vous pouvez voir l'ensemble en un seul document (meilleur format pour conserver ou imprimer) :

    "Indiens et Barbares"

       Ou voir chaque partie séparément :

    SOMMAIRE

    Introduction :
    Qui étaient les Barbares ?
    I. L'EUROPE À L'ASSAUT DU NOUVEAU MONDE.
    1/. Les Amérindiens précolombiens :
    a) Culture.
    b) Urbanisme.
    c) Artisanat et voies de communication.
    d) Agriculture et justice sociale.
    e) Médecine.
    f) Apports à l'Europe, origine et religion.
    2/. Christophe Colomb et sa prouesse :
    a) La non-Découverte de l'Amérique.
    b) Faire fortune à tout prix.
    c) Les crimes et le châtiment.
    d) Un imposteur donne son nom au continent.
    3/. L'accueil fait à l'homme blanc par les "Indiens".
    a) Les conquistadores pris pour des dieux.
    4/. Qui étaient les conquistadores.
    a) Origine et moeurs.
    b) Combats fratricides.
    5/. L'Église, Bouclier des Indiens.
    a) Attitude initiale des Dominicains et des Franciscains.
    b) Attitude de la Couronne d'Espagne.
    c) L'esprit de nation religieuse hérité de l'Islam.
    d) Canoniser Las Casas ?
    e) Las Casas dénonce le génocide amérindien.
    f) Las Casas d'abord conquistador.
    g) Las Casas à la tête de la défense des Indiens.
    h) Les Franciscains deviennent à leur tour défenseurs des Indiens.
    i) Les Jésuites suivent l'exemple au Brésil.
    j) Le génocide des îles Canaries préambule à celui des Amérindiens.
    II. L '"APOCALYPSE".
    1/. Le Dragon Wisigoth en Amérique Latine.
    a) Les bases "légales" du génocide.
    b) Sadisme, traîtrise et avidité.
    c) Les atrocités.
    d) Les Dix Plaies d'Égypte.
    2/. Le Dragon Angle en Amérique du Nord.
    a) Dès la naissance de la Nation Américaine...
    b) Des Droits de l'Homme... réservés aux blancs.
    c) L'extermination progressive.
    d) Paroles bafouées et massacres.
    e) Le bilan.


     

    www.basile-y.com                  bonne lecture ti-pied


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  • À l'époque des premiers contacts avec les Européens, les peuples amérindiens du Canada échangent des fourrures contre des produits de fabrication européenne, dont diverses pièces de métal (p. ex. des haches, des couteaux en fer, des clous), de la corde et des vêtements usagés. Pendant cette période, le commerce des fourrures s'effectue surtout avec les pêcheurs qui débarquent le long des côtes pour y faire sécher leurs prises. Bien que ces échanges soient peu nombreux, les Européens réalisent des profits substantiels en raison de la faible valeur de leurs produits par rapport à celle des fourrures, vendues à prix fort sur le marché outre-Atlantique.

    Au cours du XVIe siècle, cependant, la TRAITE DES FOURRURES en vient à former une activité à part entière. Des bateaux spécialement affrétés sont envoyés le long de la côte atlantique avec des cargaisons de produits manufacturés. Il s'agit alors pour les Européens d'offrir les types de produits les plus en demande, qui rapportent le plus de fourrures et au meilleur prix.

    Dès le début, les haches de fer comptent parmi les objets les plus convoités. Elles sont importées au Canada français en quantité telle qu'elles vont littéralement pulluler dans de nombreuses régions du Sud de l'Ontario, jusqu'à devenir la première culture commerciale des défricheurs qui travaillent la terre. Pour fabriquer ces haches, on utilise une courte barre de fer qu'on plie autour d'un mandrin et dans laquelle on pratique une ouverture en forme de biseau. Les extrémités sont ensuite soudées et façonnées par martelage en une longue et lourde lame. Une mince pièce d'acier est généralement insérée dans la lame pour obtenir un tranchant bien aiguisé et durable.

    Bien que des générations d'enfants aient grandi avec l'idée que ces haches étaient des armes, des découvertes archéologiques laissent croire que ce sont surtout les femmes qui les utilisaient, notamment pour couper les branches et les arbustes et faire du feu. Elles servaient également, de toute évidence, à bien d'autres fins.

    Si la lourde hache française peut convenir aux besoins des peuples iroquois sédentaires, elle est beaucoup trop encombrante pour les chasseurs et les cueilleurs des forêts du Nord. Les Français introduisent alors la hache biscaïenne, plus légère et plus effilée. Celle-ci fait probablement son apparition vers la fin du XVIIe siècle, à l'époque où la COMPAGNIE DE LA BAIE D'HUDSON établit ses postes de traite à la baie James.

    De plus, si on parvient à situer l'introduction de ces différentes formes d'outils dans le marché, il devient possible de dater les sites archéologiques. Par exemple, les premiers fusils à silex dont la Compagnie de la baie d'Hudson fait le commerce à la baie James sont munis d'une platine et d'un chien plats. Cependant, comme on sait que le modèle Oakes pourvu d'un chien et d'une platine aux surfaces arrondies a fait son apparition dans le Nord-Ouest en 1682, on peut en déduire que tout site archéologique présentant le modèle Oakes est ultérieur à 1682.

    Les produits du commerce changent avec le temps. Même si ces changements ne sont pas toujours datés avec précision, on peut en retracer approximativement l'époque. On peut, par exemple, évaluer l'âge d'une collection de pipes de kaolin ou de bouteilles de verre à 10 ans près. Les perles de verre et les casseroles de cuivre restent beaucoup plus difficiles à dater, bien que certains indices soient révélateurs. Ainsi, les premières grandes perles en forme d'étoile ne sont associées qu'aux premiers établissements français, et il semble que les petites casseroles de cuivre aux parois verticales ne soient apparues que beaucoup plus tard, à l'époque où la Compagnie de la baie d'Hudson en assurait l'approvisionnement.

    Les peuples autochtones s'intéressent aux produits de fabrication européenne pour leur supériorité technologique : les fusils à silex, les haches en fer, les couteaux et les casseroles de cuivre sont tout simplement plus efficaces que les arcs et les flèches, les outils de pierre et les paniers d'écorce qu'ils remplacent. De même, pendant presque toute l'année, les vêtements de laine sont largement supérieurs aux vêtements confectionnés avec des peaux d'animaux. Mais le commerce ne se limite pas qu'à des produits utilitaires. Une pipée de tabac n'améliorait peut-être pas l'habileté du trappeur, mais elle le rendait probablement plus serein. Quant à sa femme et ses filles, elles auraient pu continuer à s'attacher les cheveux avec des bandes de cuir, comme l'avaient fait leurs aïeules depuis des générations, mais elles trouvaient les rubans aux couleurs vives plus attrayants.

    La quantité de biens importés au cours des premières années du commerce de la fourrure est impressionnante. Ainsi, en 1684, la Compagnie de la baie d'Hudson envoie 300 fusils à silex, 2000 haches de fer, 2160 pipes en kaolin, 3000 canifs et 5000 couteaux de boucher à son poste d'Albany. Les Anglais et les Français, éternels rivaux, dominent alors le commerce des fourrures. Les Français ouvrent la voie vers l'ouest, empruntant les anciennes routes ouvertes par les canots amérindiens.

    Même après la conquête de la Nouvelle-France, la rivalité commerciale se poursuit à mesure que les marchands de Montréal se dirigent vers l'ouest. À l'époque où le commerce est à son apogée, les marchands suivent la « route des voyageurs », un parcours bien établi qui s'étend de Montréal, sur le Saint-Laurent, jusqu'au fort Chipewyan, sur le lac Athabasca. Le commerce des fusils, des casseroles, des perles, des pipes, des vêtements de laine, des couvertures, en échange des fourrures, a permis l'ouverture de la moitié d'un continent et a donné au Canada sa configuration essentielle.

    Auteur WALTER A. KENYON


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