• Les Guerriers de l'arc-en-ciel : La prophétie



    Les ancêtres (avant les 15e et 16e siècles) indiens (surtout les Cris) racontaient que des hommes à la peau claire arriveraient de la mer orientale sur de grands canoës mus par d'énormes ailes blanches comme des oiseaux géants. Les hommes qui débarqueraient de ces navires ressembleraient aussi à des oiseaux (sans doute à cause des étranges armures ou du fait que les Espagnols se déplaçaient à cheval, qui était inconnu à l'époque dans les Amériques), mais ils auraient deux pieds différents. Un de leurs pieds serait comme une patte de colombe, l'autre comme la serre d'un aigle.

    Le pied de la colombe représenterait une belle religion nouvelle d'amour et de bonté (le christianisme), tandis que le pied de l'aigle représenterait la soif de richesses matérielles, la puissance technologique et la guerre. Au temps des conquistadores, de Cortès, les nations indiennes ont été étonnées de voir la folie des Espagnols pour l'or. En effet, pour les indigènes, l'or n'y était apprécié que pour sa beauté pure et n'avait aucune valeur marchande. Pour la petite histoire, le vol de l'or n'a pas servi la cause espagnole, car d'une part, beaucoup de galions ont été coulés par les pirates et les corsaires anglais ou français, et, d'autre part, l'afflux d'or a surtout développé une incroyable inflation en Espagne, inflation qui a mis à mal l'économie espagnole de l'époque.

    Pendant de nombreuses années, la serre de l'aigle dominerait, car les nouveaux venus parleraient certes beaucoup de religion, mais tous ne vivraient pas pour elle. Ils déchireraient les nations rouges de leurs pattes d'aigle, tuant, exploitant et réduisant les hommes en esclavage.

    Après avoir résisté comme ils le pourraient, les nations indiennes perdraient leur esprit et se laisseraient parquer dans des enclaves de plus en plus petites (les traités de paix en Amérique du Nord, systématiquement brisés par les colons anglo-saxons et l'armée nord américaine).

    Il en irait ainsi pendant des siècles. Mais ensuite arriverait un temps où la terre deviendrait très malade. À cause de l'avidité sans bornes de la nouvelle culture, le sol se gorgerait de liquides mortels et de métaux lourds, l'air se chargerait de fumées nauséabondes et de cendres, et même la pluie, censée nettoyer la terre, s'abattrait sur elle en gouttes empoisonnées (les pluies acides). Les oiseaux tomberaient du ciel (prophétie des Indiens d'Amazonie, notamment, déjà accomplie), les poissons flotteraient le ventre en l'air et des forêts entières viendraient à mourir.

    Quand ces choses viendraient à se produire, le peuple indien serait d'abord impuissant.

    Mais alors, une nouvelle lumière viendrait de l'est, et les Indiens commenceraient à retrouver leur force, leur fierté et leur sagesse. La prophétie disait qu'ils seraient aussi rejoints par nombre de leurs frères et sœurs à la peau claire, qui seraient en fait les âmes réincarnées des Indiens tués ou réduits en esclavage par les premiers colons aux visages pâles. Il était dit que les âmes mortes de ces premiers hommes retourneraient dans des corps de couleurs différentes : rouge, blanc, jaune et noir. Ensemble et unis, comme les couleurs de l'arc-en-ciel, ces hommes enseigneraient à tous les peuples du monde comment aimer et vénérer la Terre Mère, dont la matière même est celle qui nous compose aussi, nous autres, humains.

    Sous le symbole de l'arc-en-ciel, toutes les races et toutes les religions du monde s'uniraient pour répandre la grande sagesse de la vie en harmonie les uns avec les autres et avec toutes les créations de la terre.

    Ceux qui porteraient cet enseignement seraient appelés les « guerriers de l'arc-en-ciel ».

    Ils seraient des guerriers, mais ils auraient aussi avec eux les esprits des ancêtres, ils auraient la lumière de la connaissance dans leurs têtes et l'amour dans leurs cœurs. Ils ne feraient de mal à nul autre être vivant. La légende disait que, après un grand combat mené avec la seule force de la paix, ces guerriers de l'arc-en-ciel finiraient par mettre un terme à la destruction et à la profanation de la Terre Mère et que la paix et l'abondance régneraient ensuite pour un âge d'or long, joyeux et paisible, ici sur la Terre Mère.

    C'est un résumé de la prophétie crie (Amérique du Nord) des guerriers de l'arc-en-ciel, commune, sous une forme ou une autre, à la plupart des nations indiennes. Quelques commentaires ont été ajoutés, mais on retrouve cette prophétie telle quelle dans « Le mystère des crânes de cristal », ainsi que d'autres développements instructifs sur ce sujet précis.

    Cette prophétie est d'actualité, d'une actualité brûlante.

    Depuis l'ouverture des pays de l'Est, la spiritualité y connaît une croissance exponentielle. Il y a des églises et des sectes, comme partout ailleurs, certes, mais des termes comme « énergie vitale » sont des réalités quotidiennes meublant bien des conversations. Il en va de même pour des concepts tels que « fenêtres multidimensionnelles », « 2012 », « ascension », etc. Cette croissance est bien plus forte que dans les pays occidentaux, où le cartésianisme mal interprété et le consumérisme effréné ont réussi à camoufler les vérités ancestrales et à anesthésier complètement les populations, surtout en France, où la chasse aux sectes est une véritable obsession « tous azimuts ». Un mauvais développement souvenir, toujours présent, de l'inquisition. Or, il n'existe qu'une seule secte : celle de la « pensée unique », du « matérialisme », de la « compétitivité économique » et autres absurdités du même acabit.

    L'Afrique est bien plus éveillée que ce que rapportent les médias occidentaux. Quant à l'Asie, comme chacun sait, elle possède une tradition multimillénaire en matière de spiritualité.

    L'Amérique du Nord étant sous haute surveillance depuis certains événements aussi malencontreux qu'inutiles, c'est surtout d'Europe, de l'Est comme de l'Ouest, que vient le changement, l'éveil de la conscience. Il n'y a pas de véritable centre géographique mondial. Les « guerriers de l'arc-en-ciel » sont de toutes les cultures, de toutes les races, de toutes les nations.

    C'est l'éveil de la conscience

    http://silver-wolves.com/articles/guerriers-arc-en-ciel-prophetie.htm


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    Permis des forestières - Québec passe outre les Innus
    Édition du samedi 1er et du dimanche 2 avril 2006
     
    Montréal -- Québec a renouvelé hier les permis annuels des compagnies forestières qui exploitent le territoire des Innus de Pessamit en dépit de l'opposition de la communauté qui exige depuis des années d'être consultée et accommodée.
    Les autorisations émises ne portent cependant que sur un volume restreint de bois. D'ici à ce que la limite soit atteinte, les autochtones et les représentants des gouvernements provincial et fédéral poursuivront leurs discussions afin de s'entendre sur un processus de consultation et d'accommodement acceptable.
    Quelque 27 entreprises, dont Abitibi-Consolidated et Louisiana-Pacific, attendaient avec anxiété les permis qui leur permettront de poursuivre leurs coupes sur 75 000 km 2 de territoire sur la Côte-Nord. Les autorisations de 2005 venaient en effet à échéance hier, le 31 mars.
    «On ne voulait pas que l'activité économique soit paralysée», a souligné Mathieu Saint-Amant, attaché de presse du ministre des Ressources naturelles.
    Le Conseil de l'industrie forestière du Québec (CFIQ), qui représente les scieries et papetières de la région, a été quelque peu déçu de la décision des autorités.
    «C'est inhabituel, un permis de trois mois. Ça nous maintient dans une insécurité qui n'a pas de bon sens. Après le gouvernement nous dit d'investir !», a ragé le p.-d.g. Guy Chevrette.
    «On pense qu'on aurait dû avoir nos permis normaux, d'autant plus que la consultation se fait depuis le mois de janvier de manière assez soutenue et qu'on a fait tout ce qu'il fallait.»
     
    Québec a en outre réussi à fâcher les Innus, qui n'ont même pas été mis au courant des conditions de renouvellement des permis.
     

    En émettant des autorisations temporaires, le gouvernement s'est pourtant rendu à l'une de leurs demandes. «Ça démontre qu'on a un certain poids dans la balance», a reconnu leur représentante, Josée Robitaille.
     
    Le groupe du chef Raphaël Picard se donne quelques jours pour réfléchir aux prochains gestes à poser. Hier, Mme Robitaille disait toutefois qu'il était question de faire une demande de révision judiciaire pour faire annuler les nouveaux permis.
    Après 20 ans de pourparlers, les Innus de Pessamit se sont tournés vers les tribunaux l'an dernier afin de forcer le gouvernement du Québec à respecter son obligation constitutionnelle de les consulter et de les accommoder avant d'autoriser l'exploitation des ressources de leur territoire.
    Cette obligation a été confirmée par la Cour suprême du Canada dans trois affaires touchant des Premières Nations de l'Ouest canadien.
    La bande des 3600 Innus de Pessamit réclame déjà 3,1 milliards de dollars aux gouvernements du Québec et du Canada en dédommagement pour les travaux forestiers exécutés au cours des dernières décennies.
    Édition du samedi 1er et du dimanche 2 avril 2006
     
    Montréal -- Québec a renouvelé hier les permis annuels des compagnies forestières qui exploitent le territoire des Innus de Pessamit en dépit de l'opposition de la communauté qui exige depuis des années d'être consultée et accommodée.
    Les autorisations émises ne portent cependant que sur un volume restreint de bois. D'ici à ce que la limite soit atteinte, les autochtones et les représentants des gouvernements provincial et fédéral poursuivront leurs discussions afin de s'entendre sur un processus de consultation et d'accommodement acceptable.
    Quelque 27 entreprises, dont Abitibi-Consolidated et Louisiana-Pacific, attendaient avec anxiété les permis qui leur permettront de poursuivre leurs coupes sur 75 000 km 2 de territoire sur la Côte-Nord. Les autorisations de 2005 venaient en effet à échéance hier, le 31 mars.
    «On ne voulait pas que l'activité économique soit paralysée», a souligné Mathieu Saint-Amant, attaché de presse du ministre des Ressources naturelles.
    Le Conseil de l'industrie forestière du Québec (CFIQ), qui représente les scieries et papetières de la région, a été quelque peu déçu de la décision des autorités.
    «C'est inhabituel, un permis de trois mois. Ça nous maintient dans une insécurité qui n'a pas de bon sens. Après le gouvernement nous dit d'investir !», a ragé le p.-d.g. Guy Chevrette.
    «On pense qu'on aurait dû avoir nos permis normaux, d'autant plus que la consultation se fait depuis le mois de janvier de manière assez soutenue et qu'on a fait tout ce qu'il fallait.»
     
    Québec a en outre réussi à fâcher les Innus, qui n'ont même pas été mis au courant des conditions de renouvellement des permis.
     

    En émettant des autorisations temporaires, le gouvernement s'est pourtant rendu à l'une de leurs demandes. «Ça démontre qu'on a un certain poids dans la balance», a reconnu leur représentante, Josée Robitaille.
     
    Le groupe du chef Raphaël Picard se donne quelques jours pour réfléchir aux prochains gestes à poser. Hier, Mme Robitaille disait toutefois qu'il était question de faire une demande de révision judiciaire pour faire annuler les nouveaux permis.
    Après 20 ans de pourparlers, les Innus de Pessamit se sont tournés vers les tribunaux l'an dernier afin de forcer le gouvernement du Québec à respecter son obligation constitutionnelle de les consulter et de les accommoder avant d'autoriser l'exploitation des ressources de leur territoire.
    Cette obligation a été confirmée par la Cour suprême du Canada dans trois affaires touchant des Premières Nations de l'Ouest canadien.
    La bande des 3600 Innus de Pessamit réclame déjà 3,1 milliards de dollars aux gouvernements du Québec et du Canada en dédommagement pour les travaux forestiers exécutés au cours des dernières décennies.

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  • Glenn Canyon





    La sécheresse menace de nombreuses régions de notre planète. Mais parfois elle peut réveiller de vieux souvenirs et rendre heureux des nostalgiques.

    Aux Etats-Unis, dans l'Utah, le lac Powell a été créé artificiellement il y a une quarantaine d'années. Sur la rivière Colorado, il fallait maîtriser le débit de l'eau pour répondre notamment aux besoins croissants de villes champignons comme Las Vegas, Los Angeles et Phoenix.

    A l'époque, les écologistes s'étaient élevés contre cette réalisation pharaonique. Ce sont des dizaines de milliers d'hectares qui ont été engloutis pour permettre d'arroser des golfs, des terrains de football ou des piscines dans les villas.

    C'est une vie qui a disparu, les rares habitants du secteur ont du s'exiler et laisser sur place toute une histoire, une culture, celle des Indiens Anasazie, par exemple.

    Depuis quelques temps, la nature semble reprendre le dessus sur les ambitions des hommes. Le niveau de l'eau de Glenn Canyon a chuté de plus de quarante mètres remettant au jour les vestiges de la vie d'avant.

    Une vie qui peut remonter très loin puisque l'on a découvert des empreintes de dinosaures, des pièces archéologiques de plusieurs milliers d'années.

    Plus près de nous, Daniel Glick, un journaliste américain, a été témoin de retrouvailles d'anciens riverains avec les traces de leur enfance…

    "J'ai pu voir des endroits qui étaient complètement inondés pendant des dizaines d'années. Ca a baissé à peu près de quarante cinq mètres. Il y a des milliers d'hectares qui ont été redécouverts. Et j'ai vu des gens qui regardaient des ruines des Indiens Anasazies et ils m'ont raconté que quand ils étaient petits, leurs grands-parents ont vécu dans ce canyon. Ils disaient : c'était là la maison de ma grand-mère, c'est là que l'on jouait quand on était petit. Et ils ont pu revenir pour voir ça, c'était très touchant."

    Daniel Glick reste prudent sur l'avenir de Glenn Canyon et du Lac Powell. Car le risque est que sans débit suffisant, l'eau stagnante ne se transforme en vase.
    http://www.radiofrance.fr/chaines/france-info/chroniques/aventuriers/

    La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres. Parce qu'elle nous résiste. L'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle.


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