• Kulus - La Soeur de l'Oiseau-Tonnerre (grande version)

    ”kulus est la jeune soeur de l'Oiseau-tonnerre, d'une taille inférieure à celle de son frère aîné. Kulus n'a pas de plumes, mais son corps est recouvert d'un duvet épais, ces petites plumes molles qui poussent sous le plumage des oiseaux.

    Légende
    (version Matilpi)
    En prévision du Déluge, le chef Ma'amtagila construisit une maison étanche pour y accueillir son clan et échapper ainsi au désastre. Le clan fut ainsi épargné. Après plusieurs jours, le chef, qui avait emporté quatre oiseaux dans son refuge, les libéra un par un. Trois d'entre eux ne réapparurent jamais, mais le quatrième revint, portant dans son bec une brindille de cèdre vert, indiquant que le monde extérieur était à nouveau sûr et que les eaux avaient baissé.

    Le chef Ma'amtagila chargea alors ses fils de peupler le monde et prit la forme du Kulus surnaturel, avant de prendre son vol. Son esprit constructif et ses leçons instructives sont respectées encore aujourd'hui, selon le cérémonial d'usage.


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  • Comment la Tortue aida à construire notre terre

     

     

    Il y a fort longtemps, le Grand Esprit regarda la Terre qu'il avait créée à l'image de la vision qu'il avait eue et son coeur s'emplit de tristesse. Les minéraux, les plantes, les animaux et les humains avaient tous oubliés la loi de l'unité selon laquelle ils devaient vivre. Ils luttaient les uns contre les autres à propos de la moindre idée ou de la moindre action, et ils considéraient que les pouvoirs et les talents qui leur avaient été donnés leur appartenaient ; ils montraient jalousie, haine et cupidité. Le Grand Esprit jugea que la Terre ne pouvait continuer sur cette voie. Il tenta d'envoyer des messages à tous ses enfants, les conjurant de vivre mieux, mais seuls quelques-uns parmi les minéraux, les plantes et les animaux les entendirent. Les humains restèrent sourds. Aussi décida-t-il d'envoyer ceux qui n'écoutaient pas dans différents royaumes où ils entendraient et apprendraient les enseignements. Il appela tous les esprits de l'eau et ils descendirent ensemble sur la Terre. La pluie vint et déversa partout ses rivières. Les vagues s'élevèrent et submergèrent îles et continents. Seuls les minéraux et quelques plantes et animaux survécurent. Cependant le Grand Esprit était toujours aussi triste, car une Terre sans hommes n'était pas à l'image de la vision qu'il avait reçue.
    En haut, dans les nuages, vivait une femme esprit qui avait autrefois vécu sur la Terre. La plus grande partie de la vie s'était éteinte : elle n'avait plus rien à regarder, personne à aider, et elle se sentait seule. Elle demanda au Grand Esprit de lui envoyer un esprit mâle. Il en vit un, ils s'unirent et elle fut fécondée. L'esprit mâle s'en alla car il avait rempli son rôle. Elle était de nouveau seule dans les cieux.
    Les animaux sur la Terre étaient seuls eux aussi et ils désiraient ardemment une compagnie semblable à celle que les humains leur avaient dispensée dans les premiers temps, lorsqu'ils respectaient encore la loi de l'unité. Ils virent la femme dans le ciel et ils décidèrent de l'inviter à venir sur la Terre. Mais ils étaient perplexes parce qu'ils savaient qu'elle aurait besoin de terre ferme pour se déplacer et tout était inondé. Tandis qu'ils étaient rassemblés en conseil, assis sur quelques rochers qui émergeaient au-dessus des eaux, se demandant quoi faire, la Tortue géante vint et sortit sa tête de l'eau : "Amis, dit la Tortue, mon dos est large et fort. Peut-être la Femme du Ciel acceptera-t-elle de venir si je le mets hors de l'eau ; elle pourrait ainsi venir dessus et y rester.
    - Merveilleux, dit l'Ours, chef du conseil, ce serait la solution idéale. Nous lui demanderons de rester avec nous et d'avoir ses enfants ici ; ils grandiront parmi nous et tout jeunes apprendront l'harmonie dans laquelle ils doivent vivre. Et peut-être enseigneront-ils cela à leurs enfants."
    Les animaux dirent à la Tortue de sortir son dos de l'eau et, depuis leurs différents rochers, tous rampèrent dessus. Ils couraient ça et là, et sautaient, et bondissaient, et jouaient parce qu'ils étaient heureux d'avoir à nouveau un grand espace où marcher, et ils voulaient aussi être surs que tout ce mouvement n'incommoderait pas la Tortue. Ils savaient que les hommes feraient beaucoup plus de mouvements. Quand ils furent convaincus que c'était un foyer agréable, ils appelèrent la Femme du Ciel et lui demandèrent de descendre et de rester parmi eux. Elle accepta, heureuse de ne plus être seule désormais.
    Après être descendue, elle marcha tout autour du dos de la Tortue et vit que c'était vraiment une grande et belle maison. Cela lui prit plusieurs jours car la Tortue était très grande. Quand elle revint à l'est, d'où elle était partie, elle dit "Tortue, tu es un animal fort et courageux de m'offrir ton dos, ainsi qu'à tous les humains qui viendront de moi et de mes enfants. Si tu demeures notre maison pour toujours, tu ne pourras faire tout ce que font habituellement les tortues, aussi vais-je te venir en aide. Les animaux aquatiques vont aller chercher de la terre au fond de l'océan et ils me la rapporteront."
    Tous les animaux aquatiques plongèrent. Quelques-uns rapportèrent un grain de terre, mais cela ne suffisait pas. Enfin, alors qu'ils étaient tous sur le point d'abandonner, le rat musqué revint avec de la boue plein la bouche et, avant de s'effondrer, il la déposa aux pieds de la Femme du Ciel. Après avoir utilisé sa médecine pour ranimer le rat musqué, la Femme prit la terre et fit à nouveau le tour du dos de la Tortue. Tout en marchant, elle laissa tomber de la terre partout sur le dos. Quand elle revint à son point de départ, elle souffla le souffle de vie sur la terre et celle-ci se multiplia, couvrant tout le dos de la tortue.
    "Tortue, dit la Femme du Ciel, tu peux à présent retourner à ta vie. Mais en l'honneur du sacrifice que tu as consenti et que tu étais prête à faire, cette terre s'appellera l'Ile de la Tortue, et même si tu es avant tout une créature de l'eau, on pensera à toi comme à une créature de cette Terre, cette partie de la Terre."
    Et c'est ainsi que la Tortue devint le totem du clan de la Terre.

    auteur inconnu


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  • Comment l'oiseau-tonnerre vint à exister
    Il était une fois un grand faucon, le plus grand des faucons qui aient jamais vécu sur Terre. Il était si grand que ses ailes faisaient de l'ombre à deux wigwams quand il volait au-dessus d'un village. Heureusement pour les hommes, il était bon et aimable envers ceux qui l'approchaient.
    Outre qu'il était gros, ce faucon était également très puissant. Il pouvait chanter un chant spécial et tous les faucons qui étaient sur le territoire venaient tenir conseil avec lui. Un autre attrapait tous les nuages de pluie qui se trouvaient dans le voisinage et les amenait jusqu'à lui. On disait même qu'il avait un chant qui faisait sauter les souris et les lapins dans ses serres quand il tournoyait près de la terre. C'était un faucon qui avait un grand pouvoir.
    Ce faucon était si puissant que les Créatures du Tonnerre décidèrent un jour de lui donner un chant spécial qui, lorsqu'il le chanterait, lui permettrait de les amener jusqu'à lui. Elles lui dirent que pour chanter ce chant correctement, il devrait d'abord construire une hutte circulaire assez grande pour lui-même et tous les autres animaux qu'il voudrait inviter à l'écouter. Elles lui dirent qu'il devrait faire un autel circulaire d'une espèce particulière et y déposer des représentants des règnes minéral, végétal et animal. Elles lui dirent qu'il devrait remercier le Grand Esprit avant de chanter et se montrer reconnaissant envers les Créatures du Tonnerre qui partageaient leur pouvoir avec lui.
    Un été, il décida de chanter ce chant, aussi fit-il ce que lui avaient ordonné les Créatures du Tonnerre. Il invita quelques faucons, un aigle, deux corbeaux, un vautour, une orfraie à se joindre à lui dans le wigwam. Ils acceptèrent et quand le chant fut chanté et que les Créatures du Tonnerre furent venues, ils quittèrent tous le wigwam, sachant que le chant qu'ils avaient entendu leur avait conféré un pouvoir spécial.
    Le Grand Faucon avait accumulé des pouvoirs remarquables et un attouchement de ses ailes pouvait désormais guérir ses amis des plus graves blessures. Tout le pouvoir qu'il avait devint trop grand pour lui, si bien qu'au lieu de se souvenir de remercier chaque matin le Grand Esprit, il commença à s'enorgueillir et à chanter partout où il allait :"Je suis le plus puissant de tous les faucons. Je suis le grand Kaïk-Kaïk-Kaïk."
    Le Grand Esprit regardait le faucon et gardait patience, espérant qu'il se souviendrait. Mais il ne se souvint pas et devint de plus en plus orgueilleux.
    Un matin, il décida qu'il allait une fois encore chanter le chant des Créatures du Tonnerre de façon à obtenir encore plus de pouvoir. Il décida qu'il était si puissant qu'il n'avait pas besoin de prendre la peine de construire le wigwam et de faire les préparatifs qu'on lui avait recommandé de faire. Il ne se donna même pas la peine de remercier le Grand Esprit ou les Créatures du Tonnerre. Cette fois, il invita tous les oiseaux et tous les animaux afin qu'ils fussent les témoins de son pouvoir.
    Dans son nid, au sommet du plus grand arbre des environs, il se mit à chanter son chant. Il prenait un air avantageux et se vantait tant et plus tandis qu'approchaient les Créatures du Tonnerre. Soudain un éclair jaillit de l'un des nuages et se transforma en une boule de feu au moment où il touchait le bout de l'aile du Grand Faucon. Tout aussi soudainement, la boule de feu et le faucon disparurent avant qu'aucun des autres animaux fût touché. Tous ceux qui étaient là regardaient autour d'eux, n'en croyant pas leurs yeux.
    Le Grand Faucon se retrouva dans le ciel, devant le Grand Esprit. "Grand Faucon, dit le Grand Esprit, tu es devenu trop arrogant. Tu oublies de dire merci. Tu oublies les rituels que l'on t'a transmis. Puisque tu as offensé les Créatures du Tonnerre en abusant du présent qu'elles t'avaient fait, tu seras désormais leur serviteur. Tu resteras un grand et bel oiseau, mais tu ne pourras plus appeler le tonnerre. C'est lui qui t'appellera. Chaque fois que les Créatures du Tonnerre sortiront pour accomplir leur tâche, tu iras avec elles. Ainsi, ne tireras-tu pas vanité du regard des humains, tu seras toujours en partie caché derrière les nuages. Tu apparaîtras à certains comme une étrange formation nuageuse, et à d'autres comme une forme de flammes créée par l'éclair. Seuls ceux qui ont une très bonne vue te verront tel que tu es, l'oiseau de feu, l'Oiseau-Tonnerre. Va maintenant et sers ceux que tu as offensés jusqu'à ce que tu aies appris le plaisir qu'il y a à servir et à se souvenir de sa place dans l'univers."
    Et c'est ainsi que l'Oiseau-Tonnerre vient à exister.
    http://membres.lycos.fr/legendesindiennes/p1007001.htm

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    Il y a plusieurs siècles, les nations iroquoises se sont unies pour établir une paix durable. Encore aujourd'hui, la légende du Gardien de la paix leur rappelle la source profonde de cette alliance.

     

    Il est dit qu'à un endroit dans " la terre des langues tordues " (qui aujourd'hui correspond à l'est de l'Ontario), une vieille femme a vu en rêve un envoyé du Grand Esprit.

    " Ta fille enfantera, lui déclara l'envoyé, et l'enfant s'appellera Tekanawite, le Gardien de la paix. Adulte, il quittera sa demeure pour propager un message de paix parmi les nations. "

     

    Jeune garçon, Tekanawite eut la révélation du Message de la paix qui lui fit connaître sa mission. Il grandit et devint un bel homme robuste, intègre et honnête. Pourtant, Tekanawite n'avait pas l'estime de son peuple, car il attachait plus d'importance à la paix qu'à la guerre.

     

    Un jour, Tekanawite appela sa grand-mère et sa mère auprès de lui et leur parla en ces termes :

    " Je vais construire un canot, car l'heure est venue d'accomplir ma mission et de mettre fin aux effusions de sang parmi le peuple. "

    Tekanawite se fabriqua un canot de pierre et non d'écorce. Lorsqu'il l'eut fini, il expliqua à sa grand-mère :

    " Mon canot de pierre flottera, et ce sera le signe que je porte la vérité. "

     

    On raconte qu'après que Tekanawite se fut installé dans le canot, l'embarcation se mit à voguer toute seule vers Sganyadaii-yo, le Grand Lac de Beauté (aujourd'hui appelé le lac Ontario), puis vira vers le sud, en direction de la terre du peuple de la Maison Longue.

     

    A cette époque, l'état de guerre était perpétuel. Entraînées par leurs chefs, les cinq nations iroquoises, que l'on dénomme aujourd'hui les Mohawks, les Onondagas, les Onéidas, les Cayugas et les Sénécas, s'enlisaient dans le cycle infernal de luttes et de représailles.

     

    Dans tous les villages, la valeur des hommes se mesurait selon les mêmes critères : on glorifiait leur bravoure et leur habileté au combat, on exaltait leurs exploits téméraires et on les félicitait pour les dépouilles qu'ils ramenaient de leurs incursions de pillage. Cependant, ces raids tissaient une chaîne de carnages et de revanches haineuses entre les villages. La méfiance et la peur obnubilaient les esprits. Chaque jour apportait son lot d'angoisses et de souffrances.

     

    A ce qu'on dit, la guerre entre les cinq nations battait son plein lorsque Tekanawite arrêta dans chacun des villages pour répandre le message de la Maison Longue, la Loi de la Grande Paix et le Pouvoir du Bon Esprit.

     

    " Que le peuple vive dans l'amour, disait-il. Nous sommes tous des enfants du Grand Esprit, nous sommes frères et soeurs. Renoncez à la vengeance, extirpez-la de vos esprits. Vivons en paix. "

     

    Les habitants l'écoutèrent et furent impressionnés, car, au fond de leur coeur, ils étaient las des tueries. Ils désiraient ardemment cultiver leurs champs de maïs et de courges sans craindre les pillards. Ils accueillirent donc favorablement la proposition de Tekanawite qui prônait une alliance permanente entre les nations.

     

    Bien entendu, le message de paix de Tekanawite ne parvint pas à rallier tout le monde : pour certains, la guerre était devenue indispensable. L'un d'eux était le vieux Atotárho, un sorcier des Onondagas.

     

    Plusieurs racontent qu'Atotárho avait le corps aussi noueux que l'esprit retors, et que sa chevelure n'était qu'un grouillement de serpents. Sa seule vue glaçait les sens, et le son de sa voix suffisait à semer la terreur sur tout le territoire onondaga.

     

    Ai:ionwatha était un Mohawk qui vivait parmi les Onondagas. Las des dissensions acerbes au sein de son peuple, il tenta d'instaurer un conseil de paix. Mais cette initiative le plaça directement en travers des visées belliqueuses d'Atotárho ; celui-ci recourut à la sorcellerie pour tuer les trois filles d'Ai:ionwatha et força ce dernier à s'exiler.

     

    Repoussé de tous, Ai:ionwatha trouva refuge dans la forêt. Un jour, tandis qu'il était assis au bord d'un ruisseau, Ai:ionwatha leva les yeux et vit Tekanawite.

     

    " Mon frère, dit Tekanawite, je constate qu'un profond chagrin t'accable ; tu est chef parmi les tiens et, pourtant, tu es sans abri. "

     

    Lorsque Ai:ionwatha eut fini de lui raconter sa triste histoire, Tekanawite commença sa mission de paix en apaisant sa douleur. Les douces condoléances qu'offrit le Gardien de la paix asséchèrent les larmes d'Ai:ionwatha, dégagèrent ses oreilles et allégèrent sa respiration : la peine qui habitait le Mohawk s'évanouit sur-le-champ.

     

    " Maintenant, reprends-toi, lui dit Tekanawite. Tu es prêt à joindre tes efforts aux miens afin que ma mission s'accomplisse : allons répandre le message d'entente parmi les peuples des cinq nations. "

     

    Dès lors, les deux hommes voyagèrent ensemble et se firent les hérauts de la Loi de la grande paix auprès des nations iroquoises. Les Mohawks, les Onéidas, les Cayugas et les Sénécas entendirent le message et formèrent la Confédération. Les Onondagas s'y joignirent aussi, tous sauf Atotárho, le puissant sorcier.

     

    " Il faut que nous combattions le mal qui dévore Atotárho, déclara Tekanawite. Lui seul nous empêche d'avancer. Il a l'esprit retors et le corps noué en sept endroits. Pour la survie de la Confédération, nous devons redresser et guérir Atotárho de ces torts. "

     

    " Toi et moi, nous irons visiter le grand magicien Atotárho. Je chanterai le Chant de la paix et tu prononceras les paroles de la Loi. Ensuite, tu retireras les serpents de sa chevelure, et je dénouerai son corps. "

     

    " Que sont ces propos insensés ? " s'emporta Atotárho lorsque Tekanawite et Ai:ionwatha se mirent à lui chanter le Chant de la paix et à énoncer les paroles de la Grande Loi de la Maison Longue.

     

    " Nous sommes porteurs d'une lumière nouvelle, déclara Tekanawite. Nos paroles annoncent une nouvelle vie pour les nôtres. Nos paroles s'adressent à ceux qui souhaitent élever leur famille dans la paix et l'harmonie. L'ordre règne lorsque le peuple est animé du désir de justice ; la santé est florissante lorsque la raison prévaut ; la puissance habite le peuple qui embrasse la Grande Loi de la Maison Longue. "

     

    " En quoi cela me concerne-t-il ? " demanda Atotárho.

     

    " Toi, Atotárho, répondit Tekanawite, tu seras le gardien du feu de la Ligue des cinq nations. Tu attiseras le feu du Conseil, le feu qui ne s'éteint jamais. La fumée du feu atteindra le firmament, et tous la verront. "

     

    A ce moment - comme le dit son nom " Celui-qui-peigne-les-cheveux " -, Ai:ionwatha démêla les serpents de la chevelure du sorcier, et Tekanawite redressa son corps d'une simple imposition des mains.

     

    " Atotárho, annonça Tekanawite, tu présideras le Grand Conseil et tu feras tout en ton pouvoir pour faire triompher la raison et la paix. Ta voix sera celle de la Grande Loi. " Dès que Tekanawite prononça ces mots, l'esprit d'Atotárho se purifia.

     

    Tekanawite choisit le pin comme symbole de la Ligue des cinq nations. Il planta un jeune pin, le laissa croître puis le déterra. A la place des racines, il y avait un énorme trou béant au fond duquel bouillonnaient les eaux d'un torrent souterrain. Les guerriers y précipitèrent leurs tomahawks et leurs massues de guerre et, tous ensemble, ils redressèrent l'arbre couché et l'enracinèrent solidement dans le sol des Onondagas, la terre d'élection du Feu du Grand Conseil.

     

    A l'ombre de l'Arbre de la paix siégeaient Atotárho et ses chefs, gardiens de la Grande Paix. Les puissantes racines de l'arbre s'étendaient aux quatre points cardinaux. Toute nation souhaitant se joindre à la Ligue n'avait qu'à remonter ces racines jusqu'au tronc pour bénéficier de l'ombre bienfaisante du pin protecteur. Au faîte, Tekanawite avait posté l'Aigle-à-la-vue-perçante qui sonnait l'alerte à l'approche d'un danger.

     

    " Nous allons unir nos destinées, déclara Tekanawite. Tenons-nous la main si fermement, formons un cercle si parfait que même la chute d'un arbre ne parviendra pas à l'ébranler ni à le rompre. Ainsi, notre peuple et les enfants de nos enfants s'épanouiront en notre sein, dans la paix, la sécurité et la joie. "

     

    La ligue iroquoise s'est perpétuée durant plus de 1 500 ans. En 1713, les Tuscaroras s'unirent aux cinq nations pour former l'actuelle Confédération des six nations. La Grande Paix fut conclue par toutes les nations autochtones d'Amérique du Nord.

     

    Extrait du Courrier du patrimoine / The Heritage Post, Numéro 6.

    Écrit en consultation avec Michael Doxtater de la nation des Mohawks.

    http://perso.wanadoo.fr/yanu/HTML/mythes4.htm

     

     


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