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Par ti pied le 21 Août 2012 à 20:21
Apres quelque mois d'absence je reviens ééé! a! ouuuuuuuuuuuuu!
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Par ti pied le 7 Décembre 2011 à 14:55
Les autochtones ligués contre Ottawa
Les Premières Nations réclament un observateur de l'ONU à Attawapiskat
Ottawa — Les Premières Nations en ont assez des solutions imposées unilatéralement par Ottawa et elles se sont toutes ralliées, hier, derrière la communauté d'Attawapiskat, aux prises avec une crise du logement et en pleine bataille politique avec le fédéral. Selon les grands chefs, réunis en assemblée à Ottawa, Attawapiskat avait raison d'expulser l'envoyé spécial du gouvernement, car cette crise démontre qu'Ottawa ne respecte pas ses engagements internationaux qui garantissent aux autochtones de bonnes conditions de vie.
«Il est temps d'être agressif avec le gouvernement. [...] Nous devons dire "assez c'est assez". Respectez notre traité et exécutez notre traité, comme nous l'avons fait», a scandé la chef d'Attawapiskat, Theresa Spence, à l'assemblée, réunie à Ottawa alors que le sort des Premières Nations est au coeur des discussions politiques depuis que la crise que vit sa réserve a fait les manchettes.
Forte du soutien de ses pairs, la communauté d'Attawapiskat a d'ailleurs vu les grands chefs adopter une résolution prenant sa défense. Adoptée à l'unanimité, la résolution réclame notamment aux Nations unies de nommer un «rapporteur spécial», afin de déterminer si le Canada respecte ou non les engagements internationaux qu'il a pris en signant la Déclaration sur les droits des peuples autochtones de l'ONU. «Nous avons le droit, en tant que nation et peuple, d'aller à l'étranger et de dire "voici ce qui se passe au Canada. [...] Il y a quelque chose qui ne va pas"», a expliqué Stan Louttit, le grand chef qui représente la région d'Attawapiskat.
La motion a été ajoutée à la dernière minute à l'ordre du jour, faisant écho à la frustration qui règne au sein des Premières Nations.
«Une solution imposée ne sera jamais bien reçue dans les communautés», a tranché le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec (APNQ), Ghislain Picard.
C'est que la semaine dernière, le gouvernement fédéral a annoncé qu'il enverrait un séquestre-administrateur gérer les fonds fédéraux versés à la réserve d'Attawapiskat et qu'il commanderait une vérification comptable des états financiers de la bande depuis les cinq dernières années.
La communauté a déclaré l'état d'urgence, fin octobre, aux prises avec une grave crise du logement forçant la Croix-Rouge à intervenir. Parmi les quelque 1700 habitants de la communauté, certains vivent dans des tentes ou des abris non isolés, parfois sans électricité ni eau potable, au moment où l'hiver se fait de plus en plus sentir.
«En 2011, qu'on arrive à des décisions aussi irrespectueuses de la communauté; pour nous, la communauté n'a pas le choix que de rejeter ce type d'actions unilatérales», a-t-il dénoncé, avant que ses propos soient repris par d'autres participants de la rencontre. Stan Louttit a quant à lui prévenu, sur les ondes de CBC en fin de journée hier, que les communautés seraient prêtes à avoir recours à la désobéissance civile pour se faire entendre.
Car la situation à Attawapiskat n'est pas unique. Au Canada, des centaines de réserves vivraient les mêmes situations, selon le grand chef du nord du Manitoba, David Harper. Et seul un cinquième des réserves ne serait pas aux prises avec des problèmes d'eau potable ou d'accès à de l'eau de qualité, selon M. Picard. Un sort qui ne serait pas plus rose au Québec, où le quart des communautés tentent de gérer leur pauvreté puisqu'elles sont «dans le rouge», rapporte le chef de l'APNQ.
Dans le Nord-du-Québec, les réserves de Chisasibi et de Wemindji ont par ailleurs à leur tour sonné l'alarme hier, privées d'électricité depuis lundi pendant que la région était aux prises avec une panne. Là-bas comme à Attawapiskat, le mercure continuait d'afficher entre -15 et -20 degrés.
Voilà donc le moment — alors que la crise à Attawapiskat et que les appels à l'aide ont attiré l'attention — de redresser la relation entre les Premières Nations et le gouvernement fédéral, ont argué les grands chefs hier.
La résolution adoptée en soutien à Attawapiskat demande en outre que les gouvernements fédéral et provinciaux répondent rapidement aux besoins des communautés et que le ministre des Affaires autochtones cesse d'imposer ses mesures et qu'il travaille plutôt de concert avec les chefs et leurs conseils de bande.
«Nous ne pouvons tout simplement plus passer de crise en crise, et nous ne pouvons pas accepter les solutions externes imposées. Cela nous a mis dans le statu quo que nous visons aujourd'hui», a plaidé en point de presse le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo.
Les grands chefs veulent dresser la table pour une nouvelle relation entre les Premières Nations et le fédéral, à l'approche d'une rencontre avec le premier ministre Stephen Harper, prévue fin janvier. Mais personne n'était en mesure de préciser quelle serait la solution, qui concilie l'aide qui leur est versée par fédéral et l'indépendance qu'elles réclament en contrepartie.
Impasse à Attawapiskat
Tout comme ses collègues, la chef d'Attawapiskat, Mme Spence, a vivement dénoncé une fois de plus l'envoi d'une tierce partie pour gérer les finances de sa communauté, arguant que Jacques Marion — renvoyé par la communauté aussitôt arrivé lundi — mettrait des mois à accomplir son travail tandis que ses citoyens ont besoin d'aide dès maintenant. D'autant plus que son conseil de bande a mis en ligne ses états financiers des dernières années, a-t-elle rappelé.
«Je fais mes devoirs», a-t-elle souligné, en notant qu'elle préparait présentement un plan d'urgence. Mais pas question d'accueillir le séquestre-administrateur du gouvernement, a-t-elle martelé, en menaçant le fédéral de poursuite et disant avoir été choquée de le voir débarquer sans préavis du ministre des Affaires autochtones, John Duncan.
Ce dernier s'est fait plutôt discret hier, en refusant de répondre à plus de trois questions portant sur la situation à Attawapiskat, en point de presse sur un autre sujet. Quant aux quelques réponses offertes, il a réitéré le même discours: son gouvernement a agi, il fallait envoyer un séquestre-administrateur pour aider rapidement la communauté, celui-ci est qualifié pour faire le travail.
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Avec La Presse canadiennee
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Par ti pied le 7 Décembre 2011 à 14:51
Les leaders autochtones font appel aux Nations unies
La Presse
(Ottawa) Les leaders des peuples autochtones demandent aux Nations unies de dépêcher un rapporteur au Canada afin d'enquêter sur la pauvreté qui afflige leurs communautés, en particulier dans la réserve d'Attawapiskat, et de faire pression sur le gouvernement canadien pour qu'il respecte les traités conclus avec les Premières Nations.
Réunis d'urgence mardi à Ottawa, les leaders autochtones ont aussi adopté une résolution condamnant la décision du gouvernement Harper de mettre la réserve autochtone d'Attawapiskat sous tutelle et donné leur appui sans équivoque à la chef de la réserve, Theresa Spence.
L'état d'urgence a été décrété le 28 octobre dans cette réserve située à quelque 500 kilomètres de Timmins, dans le nord de l'Ontario, alors que des familles doivent s'entasser dans des tentes et des roulottes sans eau courante, sans électricité et sans chauffage en raison d'une grave crise de logement.
Presque de la provocation
Mis dans l'embarras par cette crise humanitaire, le gouvernement Harper a décidé, la semaine dernière, d'imposer la tutelle et d'envoyer un séquestre-administrateur, Jacques Marion, pour examiner les états financiers de la réserve. Le premier ministre Stephen Harper a dit ne pas comprendre pourquoi les 2000 habitants de cette réserve vivent dans des conditions insalubres malgré des investissements de 90 millions de dollars d'Ottawa depuis 2006.
Mais les dirigeants de la réserve ont expulsé M. Marion et les fonctionnaires du ministère des Affaires indiennes, lundi, en soutenant que cette décision «paternaliste» était injustifiée et frisait la provocation.
«Il faut dire au gouvernement fédéral qu'assez, c'est assez. Au lieu de travailler avec nous, le gouvernement a décidé de nous blâmer et de nous imposer la tutelle. Nous n'avons pas eu de réponse du gouvernement quand nous avons déclaré l'état d'urgence à deux reprises. Nous avons dû demander à la Croix-Rouge d'intervenir pour nous aider», a affirmé la chef Theresa Spence en refoulant des larmes.
Le chef des Premières Nations, Shawn Atleo, a aussi donné son appui à la chef Spence. «La situation à Attawapiskat n'est pas unique au pays. Les Canadiens ont vu la semaine dernière des conditions de vie difficiles que nous voyons tous les jours», a-t-il affirmé dans un discours devant les chefs des Premières Nations réunis en assemblée extraordinaire.
Le ministre des Affaires indiennes, John Duncan, a rencontré la chef Theresa Spence et le Grand Chet Stan Louttit lundi, à Ottawa. Il a déploré la décision du conseil de bande de la réserve d'expulser le séquestre-administrateur Jacques Marion. Mais il a précisé que l'argent déboursé par le ministère des Affaires indiennes pour la réserve demeurera sous le contrôle de M. Marion jusqu'à nouvel ordre.
Le ton monte
Aux Communes, mardi, le ton a monté d'un cran entre le gouvernement Harper et les leaders de cette réserve quand le secrétaire parlementaire de M. Duncan, Greg Rickford, a fait savoir que les investissements nécessaires pour régler cette crise n'auront pas lieu tant que le séquestre-administrateur sera persona non grata à Attawapiskat.
«Nous exhortons le conseil de bande à faire partie de la solution. Il est évident que, malgré des investissements importants, les conditions de vie demeurent inadéquates. [...] Empêcher le séquestre-administrateur de travailler dans la communauté ne fera que retarder la construction de logements pour les résidants qui en ont grandement besoin», a dit M. Rickford
lien de l'article : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201112/06/01-4475240-les-leaders-autochtones-font-appel-aux-nations-unies.php
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Par ti pied le 7 Décembre 2011 à 14:49
Plan Nord - Quel tabou?
Que changera la chicane politique autour des Innus et du Plan Nord aux conditions sociales désastreuses dans lesquelles (sur)vivent des communautés autochtones? Voilà la question qui se terre sous la joute opposant le député adéquiste François Bonnardel aux libéraux de Jean Charest. Dans l'action efficace, cette question maintes fois relancée mérite une vraie réponse.
Évoquer le triste sort des autochtones, aux prises avec des problèmes de dépendance accrue, des taux de suicide démesurément élevés, des cycles de violence et d'abus, serait «tabou»? S'interroger sur le bon usage de sommes versées aux autochtones et distribuées par les communautés équivaudrait à remuer les «préjugés»? François Bonnardel n'a peut-être pas abusé de délicatesse lorsqu'il a remis en question le bon usage des sommes remises aux Premières Nations par Hydro-Québec, mais qu'il s'interroge sur l'effet néfaste d'une remise de chèques dénuée de projet porteur est tout à fait pertinent.
Le gouvernement Charest a beau jouer les vierges offensées, «Faire le Nord ensemble. Le chantier d'une génération» repose sur une prémisse — le succès du Plan Nord passe par la participation essentielle des autochtones —, un souhait — assurer le mieux-être et le développement des communautés — et des constats — des défis particuliers attendent les Premières Nations en matière de logement, d'emploi, d'éducation, de santé et de culture.
Combien d'études, de rapports, de plans d'action ont été déclinés au fil du temps sur le sort fragile de ces communautés privées de repères et plus vulnérables aux dépendances? Québec vient de lancer des campagnes de prévention des dépendances chez les jeunes, dont l'une est spécifiquement destinée aux autochtones, car ils sombrent dans la toxicomanie bien plus tôt que la moyenne. Combien de reportages-chocs, de faits divers d'une tristesse infinie, ont été déclinés sur le thème des autochtones en quête d'une vie meilleure? Tous ces portraits n'ont guère changé quoi que ce soit à la source du mal. On peine toujours à trouver une manière d'aider ces groupes à retrouver un sens perdu.
Les millions promis par Québec viendront-ils atténuer tous ces maux? Les coefficients de difficulté s'additionnent: les communautés, particulièrement chez les Innus, sont divisées. Certains conseils de bande subissent des remises en question internes — celui de Raphaël Picard, qui dirige la réserve de Pessamit, en rupture de négociation avec le gouvernement. Des ententes demeurent secrètes. Le terrain de discussion est à teneur très sensible.
Pour rassurer les inquiets, le gouvernement Charest brandit la magie de la «création d'emplois». Mais ni l'argent ni les emplois n'adouciront la profondeur des déroutes autochtones si l'on ne trouve un mode d'appropriation, par les communautés elles-mêmes, des solutions les plus porteuses. Des «Plans Nord» du passé, qu'avons-nous retenu? Qu'une fois l'effervescence économique des débuts envolée, les villes deviennent fantômes, fragilisant à nouveau les piliers de l'espace abandonné, ces si solides et frêles à la fois autochtones.
Le véritable tabou n'est donc pas là où on l'imagine. Québec a plus d'une fois sonné l'alarme sur l'immensité des problèmes soufferts par «son» tiers monde. Le portrait est connu. Mais on peine toujours à brandir les programmes efficaces ayant réussi à enjoliver une série noire de statistiques. Dans l'action déficiente se cache le vrai tabou.lien de l'article : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/336707/plan-nord-quel-tabou
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