• Des Autochtones souhaitent l'arrêt des travaux

    François C.Guevremont

    L'Œil Régional - 24 septembre 2011

    Actualité > Politique (autres)

    Le pipeline d’Ultramar, qui relie Lévis à Montréal, passe actuellement sur le territoire de George Allard, un agriculteur de Saint-Mathieu-de-Belœil qui serait de descendance autochtone. Ce dernier a demandé l'arrêt total des travaux sur sa terre lors d'une conférence de presse mercredi après-midi.

    «Nous ne tolérerons pas qu’Ultramar et son pipeline passent sur ce territoire, martèle Guillaume Carle, Grand Chef des Peuples Autochtones du Canada qui agit en tant que médiateur entre la compagnie et les peuples autochtones dans le dossier du pipeline. Ça met à risque nos vies et la sécurité de notre peuple. C’est pourquoi nous demandons leur protection face au Canada et au Québec.»

    Ces derniers ont envoyé une demande au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies afin de protéger les Autochtones du Canada, car ils estiment que le passage du pipeline sur ces terres met en danger leur sécurité.

    Selon les dires de M. Carle, son organisme, la Confédération des Peuples Autochtones du Canada est déjà représenté aux Nations Unies. Il aurait un siège au comité français pour les ONG. Après une recherche sur le site de l'ONU, aucune mention de l'organisme n'a été trouvée.

    «Nouveau gouvernement»

    Sur le terrain de 20 km2 situé à Saint-Mathieu-de-Belœil, mis à leur disposition par Georges Allard, M. Carle a aussi annoncé lors de cette conférence de presse qu'il fondait les Nations Unies des Peuples Autochtones du Canada, un regroupement de tous les autochtones du Canada peu importe leur origine ou leur reconnaissance officielle. Guillaume Carle a dit vouloir construire un premier bâtiment «aussi imposant que le parlement du Canada» sur le terrain de Saint-Mathieu-de-Belœil.

    «Il est de Notre volonté et Notre plaisir et Notre intérêt de mettre en place et de faire reconnaître par les Nations Unies la gouvernance de la Confédération des Peuples Autochtones au Canada sur son territoire qui n’a jamais été cédé à quiconque, étant ainsi confirmé par la Proclamation Royale de 1763», peut-on lire dans le communiqué de presse signé par Guillaume Carle.

    On peut aussi lire que «la Confédération des peuples Autochtones du Canada désire informer tout lecteur qu’elle revendique les terres de la couronne que le Gouvernement du Canada administre sans le consentement des Autochtones du Canada».

    Tous les détails sur le développement de la nation, comme l’organigramme et le mode de gestion et de financement, devraient être connus dans les prochaines semaines. Selon les informations données par Guillaume Carle, le financement viendrait de nombreux pays dans le monde. Il n’a toutefois pas voulu dévoiler la provenance exacte des capitaux.

    Preuve à faire

    Contacté par L'Œil Régional, Ghislain Picard, le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec, a affirmé qu'il est relativement facile de déclarer des terres ancestrales. Cependant, il est plus ardu de prouver leur légitimité.

    «N'importe qui peut proclamer ses terres comme ancestrales, indique-t-il. Par contre, pour qu'elles soient reconnues officiellement, il faut qu'un travail de démonstration historique soit accompli devant le gouvernement provincial et fédéral. Il faut prouver sur des centaines d'années que ces terres ont appartenu à une nation autochtone.»

    Pour leurs parts, ni Ghislain Picard, ni André Michel, de la Maison Amérindienne à Mont-Saint-Hilaire, n'ont entendu parler des Nations Unies des Peuples Autochtones du Canada.

    source de l'article : http://monteregieweb.com/main+fr+01_300+Des_Autochtones_souhaitent_l_arret_des_travaux.html?JournalID=28&ArticleID=721627
     


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  • Décès de William Commanda L’âme d’un peuple s’est éteinte   3 août 2011-

    William Comanda
     

     

     

     

     

     

     

     

    L’âme et le cœur d’un peuple se sont éteints; William Commanda, leader spirituel de la nation algonquine, s’est éteint ce matin à 4h30 à l’âge de 97 ans.   « C’est une page de notre histoire qui se ferme avec William Commanda, mais il laissera longtemps dans la mémoire du peuple algonquin le souvenir d’un grand homme voué à la défense des siens et de la protection de l’environnement » a déclaré la Vice grand chef du Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg, Mme Marlène Jérôme.   Né le 11 novembre 1913, William Commanda, de son vrai nom Ojigkwanong (Étoile du Matin), était l’arrière-petit-fils de Pakinawatik, le leader algonquin qui avait conduit son peuple du lac des Deux Montagnes jusqu’au site de l’actuel réserve indienne de Kitigan Zibi en 1854 (alors désignée sous le nom de réserve de la Rivière Désert). William Commanda fut chef de la communauté à la suite de son illustre arrière-grand-père de 1951 à 1970. Il avait également été choisi comme chef suprême du seul mouvement visant la création d’un gouvernement autochtone indépendant, le North American Indian Nation Government, en 1945. La création de ce gouvernement se voulait une réponse au gouvernement qui refusait alors tous droits aux peuples autochtones. Plusieurs de leaders qui avaient soutenu la création de ce gouvernement avaient par la suite fait l’objet de poursuites de la part du gouvernement fédéral et avaient été condamnés à des peines de prison pour conspiration.   Ancien trappeur et bûcheron, William Commanda était également connu pour sa parfaite maîtrise de l’art de la construction de canots d’écorce. Mais c’est surtout en tant que gardien des wampums sacrés qu’il était connu ces dernières années, dont le fameux wampum des Sept Prophéties considéré comme un document fondateur de la nation algonquine. Il a donné de nombreuses conférences sur le sujet un peu partout dans le monde. Il était depuis plusieurs années le guide spirituel d’un mouvement pacifique international, le Cercle des nations, est recevait chaque année au début du mois d’août des centaines de visiteurs d’un peu partout dans le monde venus entendre ses enseignements. Il favorisait la bonne entente entre les nations et la protection de la Terre-mère.   Bien que humble, il avait rencontré la plupart des grands leaders politiques et spirituels du monde. Il s’était retrouvé aux côtés du Dalaï Lama en 1990 à Ottawa, et plus tard en 1998 en compagnie de Nelson Mandela. En 2008, il recevait l’Ordre du Canada des mains de la gouverneure générale, Michaëlle Jean. Il prononcera de nombreux discours à l’Organisation des Nations Unies, contribuant à l’adoption de la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones.   La dépouille de M. Commanda sera exposée à son domicile à Kitigan Zibi à compter de ce soir et un service aura lieu vendredi en après-midi au même lieu.

    Merci grand père pour tout ce que tu nous as apporter et donner !  Meegwetch pour ton travail que tu as fait jusqu'a ton dernier souffle !


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  • svp allez les soutenirs  ici : http://www.facebook.com/pages/SOS-Wapikoni-mobile/210156342364229

    Cinéma - Ottawa porte un coup aux jeunes créateurs autochtones

    Le studio Wapikoni mobile est privé d'une aide de près de 500 000 $

    Le Wapikoni mobile, ce studio ambulant de création audiovisuelle et musicale qui devait s'arrêter au cours des prochains mois dans 12 communautés autochtones du Québec, a dû mettre un frein à ses activités. Le ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences du Canada a coupé les vivres sans avertissement à l'organisation à but non lucratif dont le travail a été maintes fois applaudi, a appris Le Devoir.

    Manon Barbeau, fondatrice et directrice générale du Wapikoni mobile, est tombée des nues il y a trois semaines lorsqu'elle a appris que Service Canada venait d'opposer une fin de non-recevoir à une demande de subvention de 490 000 dollars, faisant capoter la 8e année du Wapikoni mobile.

    «Ce dont on est privé, c'est le coeur du projet, qui était cette maison des jeunes sur roues, ce studio ambulant sur roues qui allait vers les jeunes autochtones, qui roulait vers eux parce qu'ils en valent la peine», se désole la cinéaste.

    Le motorisé flambant neuf équipé de «matériel de pointe pour permettre aux jeunes d'être compétitifs», financé par le gouvernement du Québec, sera immobilisé à l'instar des deux autres véhicules qui sillonnent les communautés autochtones et qui font partager la passion du court métrage à des dizaines de jeunes.

    L'équipe de direction du Wapikoni mobile, qui fait face à un manque à gagner de près d'un demi-million de dollars, a aussi dû se résoudre à réduire les semaines de travail d'une poignée d'employés et à rompre les contrats de travail de près de 20 coordonnateurs, d'assistants-formateurs et de formateurs originaires de différentes communautés autochtones, dans un contexte où les offres d'emploi ne foisonnent pas. «Service Canada est supposé être là pour nous aider à créer des emplois. C'est vraiment paradoxal», lance Mme Barbeau, qui est toujours interloquée par suite de la décision de la sous-ministre adjointe des Ressources humaines et du Développement des compétences, Johanne Lamothe, de faire tomber le couperet sur le Wapikoni mobile alors que, selon nos informations, le bureau régional du Québec du ministère avait donné le feu vert à la demande de subvention.

    La décision de la sous-ministre adjointe témoigne d'«une absolue méconnaissance de ce qui est en train de se faire» dans les communautés autochtones du Québec qui accueillent le Wapikoni mobile, estime Manon Barbeau.

    «Quand j'ai dit aux jeunes: "Je ne suis pas sûre d'aller dans vos communautés", leurs visages se sont défaits parce qu'eux, ces jeunes qui ont développé des compétences et qui commencent à penser en cinéaste, ont une raison de vivre, ils ont quelque chose à faire. Pour certains, c'est la bouée de sauvetage annuelle qui leur permet tranquillement d'avoir la tête hors de l'eau. Cela a un impact majeur [sur leur vie].»

    Manon Barbeau exhorte la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, Diane Finley, à enjoindre à ses fonctionnaires de faire marche arrière, sans quoi le Wapikoni mobile devra faire une croix sur cette 8e année et se tourner vers d'autres bailleurs de fonds.

    «Ce qu'on souhaiterait, c'est que madame la ministre Finlay révise le dossier pour nous permettre, au moins, de nous donner cette année [la subvention] afin que les jeunes ne soient pas pénalisés et que nous ayons le temps de nous retourner», comme en appelle de tous ses voeux Mme Barbeau, qui a aussi sollicité l'aide de Christian Paradis, lieutenant politique du premier ministre Stephen Harper au Québec.

    Eva Ottawa, grande chef du Conseil de la nation atikamekw, et Ralph Cleary, directeur général de la Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations du Québec, ont joint leur voix à celle de la cinéaste. Ils demandent à Mme Finley «d'intervenir d'urgence pour permettre au Wapikoni mobile de commencer ses activités le plus rapidement possible».

    «Le Wapikoni mobile touche directement une clientèle à laquelle les organismes institutionnels ont peu accès, constituée de décrocheurs, de chômeurs, de jeunes ayant un emploi précaire ou d'étudiants à risque élevé de décrochage, comme le sont malheureusement trop de jeunes de nos communautés. Sa capacité de rejoindre et de mobiliser ces jeunes en fait un organisme unique en son genre qui leur donne le goût d'apprendre, les motive à surmonter les obstacles et les encourage à entreprendre ou à poursuivre un cheminement qui les prépare à relever les défis du monde du travail et à s'y intégrer», fait valoir M. Cleary dans une lettre qui a été transmise à la mi-juin au cabinet de la ministre et dont Le Devoir a obtenu copie.

    Quelque 2000 jeunes ont été initiés au cinéma au fil des ans dans le Wapikoni mobile, réalisant pas moins de 450 films. Trois d'entre eux sont aujourd'hui à pied d'oeuvre à Téléfilm Canada en train de plancher sur des longs métrages, alors que d'autres ont décroché des emplois enviables, notamment à Radio-Canada.

    «On [Service Canada] ne veut plus de dérogation. Il faudrait, par exemple, que tous les jeunes trouvent des emplois tout de suite après qu'on est passé, alors qu'on sait que, quand on arrive, il y en a plusieurs qui sont soit toxicomanes, soit suicidaires, et qu'il n'y a pas d'emplois dans les communautés. Donc, ça se fait très progressivement. Ça finit par se faire, mais pas du jour au lendemain», explique Manon Barbeau.

    Celle qui a fondé en 2002 le Wapikoni mobile, en collaboration avec le Conseil de la nation Atikamekw et le Conseil des jeunes des Premières Nations du Québec et du Labrador, s'apprêtait à aviser, par le biais d'une lettre dans des journaux autochtones, les communauté qu'elles ne verraient pas venir la roulotte. «Moi, ça m'arrache le coeur. Ce n'est pas un projet anonyme, je les connais, ces jeunes-là. [...] Je m'inquiète pour eux parce que c'est un gros morceau dans leur vie. Il faut que je leur parle pour leur dire que ce n'est pas à vie, en fait qu'on souhaite que ça ne soit pas à vie, et qu'on travaille très fort pour trouver des solutions avec eux autres», confie-t-elle au Devoir.

    De leur côté, Santé Canada, qui finance des escales d'hiver de la roulotte «dans les communautés les plus à risque», Condition féminine Canada et Prévention de la criminalité Canada continuent d'accorder un soutien financier.

    lien de l'article : http://www.ledevoir.com/politique/canada/327648/cinema-ottawa-porte-un-coup-aux-jeunes-createurs-autochtones


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  • ce rassemblement sera bientôt le  4, 5, 6, 7 aout  Maniwaki Canada
     


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