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  • Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 13 juillet 2011 06:33

    Côte-Nord - Côte-Nord : le ministère de l'Environnement inspectera un site d'uranium

    Répondant à une plainte de citoyens de la Côte-Nord qui craignent une contamination de leur source d'eau potable, le ministère de l'Environnement a décidé mercredi d'amorcer prochainement l'inspection d'un site exploité par une entreprise minière à la recherche d'uranium.

    La directrice régionale du Centre de contrôle environnemental, Nathalie Chouinard, a affirmé que la décision d'agir avait été prise rapidement.

    « Là on parle d'uranium, c'est un dossier quand même qui est sensible dans la région et on parle surtout d'eau potable effectivement, a-t-elle dit lors d'une entrevue. Donc, c'est des éléments qui concourent au fait qu'on s'assure de tout mettre les ressources en place pour traiter ça rapidement. »

    Au cours des prochains jours, un inspecteur ira effectuer des prélèvements d'eau près de la municipalité de Baie-Johan-Beetz, à 300 kilomètres à l'est de Sept-Îles, en plus de vérifier que l'entreprise Uracan respecte toutes les dispositions de la réglementation environnementale.

    « À partir du moment où on a des raisons de croire qu'il puisse y avoir une contamination, on prend effectivement les échantillons légaux et on s'assure de recueillir vraiment toutes les informations qui nous permettent de confirmer s'il y a infraction ou non », a ajouté Mme Chouinard.

    Une question de plainte

    Le regroupement Sept-Îles sans uranium a déposé une plainte mardi au ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) afin qu'un enquêteur détermine si les résidus des forages exploratoires effectués par Uracan pourraient contaminer l'approvisionnement en eau.

    Le porte-parole du groupe de citoyens, Marc Fafard, a affirmé mercredi que les travaux menés par la société Uracan pourraient enfreindre les dispositions d'une loi adoptée il y a deux ans pour protéger les ressources en eau.

    Selon M. Fafard, des résidus radioactifs provenant d'une centaine de puits de forage risquent de compromettre l'approvisionnement des citoyens de la municipalité de Baie-Johan-Beetz ainsi que d'autres communautés voisines.

    Sept-Îles sans uranium déplore que le gouvernement ne dispose jusqu'ici d'aucune donnée sur l'évolution de la qualité de l'eau parallèlement aux travaux d'exploration dans le secteur.

    La loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection a été adoptée en 2009 par l'Assemblée nationale.

    Les règlements relatifs à cette loi prévoient des amendes allant de 6000 $ à 100 000 $ pour les entreprises qui se retrouveraient en situation d'infraction.

    M. Fafard a affirmé qu'en vertu de la loi, le gouvernement doit se préoccuper de la situation à Baie-Johan-Beetz, dont la population est d'une centaine de personnes.

    « Il n'y a aucune mesure en place pour suivre une éventuelle contamination ou détecter, a-t-il dit. Il n'y a aucune mesure d'échantillonnage, il n'y a aucune mesure de suivi. Donc on est dans le noir tout le monde et la loi sur l'eau a des contre-indications à cet égard-là. »

    La question d'un moratoire

    En août dernier, le gouvernement du Québec a refusé d'imposer un moratoire sur l'exploration et l'extraction d'uranium réclamé par des citoyens de la Côte-Nord. Le ministre délégué aux Ressources naturelles, Serge Simard, a affirmé que cela nuirait à l'économie.

    Dans un geste d'éclat, des médecins de Sept-Îles ont déjà menacé de démissionner de leur poste, en décembre 2009, si les activités se poursuivaient dans le secteur de l'uranium.

    La Presse Canadienne

    Source de l'article : http://actualites.ca.msn.com/regional/est-du-quebec/c%C3%B4te-nord-c%C3%B4te-nord-le-minist%C3%A8re-de-lenvironnement-inspectera-un-site-duranium-1


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  • 13/07/2011

    Ottawa ouvert à l’idée d’abolir la Loi sur les Indiens

    OTTAWA – Le gouvernement fédéral n’est pas réfractaire à l’idée d’abolir la Loi sur les Indiens.

    Le chef de l’Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo, a profité de l’assemblée annuelle de l’organisation pour exhorter le gouvernement fédéral à abolir cette loi qui date de 1876.

    Il a réclamé la création de deux nouvelles entités: une pour traiter des relations entre la Couronne et les Premières Nations, y compris un bureau des traités, et l'autre, sous la forme d'un ministère, pour continuer à offrir des services aux Autochtones.

    Jean Chrétien avait tenté d’abolir la Loi sur les Indiens en 1969 alors qu’il était ministre des Affaires indiennes, mais il avait fait face à l’époque à la farouche opposition des dirigeants des Premières Nations, qui prétendaient que le gouvernement Trudeau tentait d’assimiler les Autochtones.

    Le gouvernement fédéral serait maintenant disposé à étudier cette option à nouveau.

    Un porte-parole du ministre des Affaires indiennes, John Duncan, a déclaré mercredi que le gouvernement fédéral s'est engagé à améliorer les conditions de vie des Autochtones.

    «Je peux vous dire que nous allons continuer à travailler avec les Premières Nations pour relever les défis et, là où ce sera possible, sortir de la Loi sur les Indiens», a écrit la porte-parole Michelle Yao dans un courriel, tout en ajoutant que du travail est en cours pour réformer les programmes en éducation des Premières Nations, tout comme la réforme électorale des gouvernements autochtones.

    Le ministre des Affaires intergouvernementales, Peter Penashue, qui a lui-même été chef des Innus, a déclaré cette semaine que si l’Assemblée des Premières Nations souhaitait l’abolition de la Loi sur les Indiens, cette avenue «devait être explorée».

    Une réunion entre le premier ministre Stephen Harper, des ministres fédéraux et d'autres dirigeants des Premières Nations est en préparation pour cet hiver. Cette rencontre, disent certains, pourrait marquer un tournant dans les relations entre le Canada et les Premières Nations.

    Source de l'article : http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/actualites/national/archives/2011/07/20110713-172918.html


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  • Les Autochtones en quête d'autodétermination

    Mise à jour le mardi 12 juillet 2011 à 22 h 29

     

    Shawn Atleo

    Shawn Atleo

    Le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo, a réitéré mardi la nécessité pour son peuple de s'autodéterminer et a réclamé à nouveau l'abolition du ministère fédéral des Affaires autochtones.

    Selon M. Atleo, la Loi sur les Indiens est inefficace et les communautés autochtones doivent absolument reprendre le pouvoir, notamment pour améliorer les conditions de vie de leurs résidents.

    Le chef Atleo estime qu'il y a beaucoup trop de bureaucratie au ministère des Affaires autochtones, et que ce sont les communautés qui en souffrent, notamment en matière d'éducation, de santé et de violence.

    « La Loi sur les Indiens a été imposée de manière unilatérale », a-t-il souligné.

    Selon lui, l'objectif est de s'affranchir de cette loi vétuste qui a engendré « un siècle de négligence » et de faire en sorte qu'Ottawa respecte les traités en vigueur.

    Shawn Atleo propose de remplacer le ministère des Affaires autochtones par deux instances. La première gérerait les nouvelles relations entre les Premières Nations et le gouvernement du Canada. La seconde serait responsable des prestations et des services équitables, ainsi que d'établir de nouvelles relations financières entre Ottawa et ces futurs gouvernements autochtones.

    Il estime qu'il est grand temps qu'Ottawa écoute les Autochtones.

    Ce n'est plus acceptable que ce soit Ottawa qui décide de tout derrière des portes closes. On nous dit que le premier ministre est prêt à discuter avec nous, mais nous voulons voir des actions concrètes rapidement.

    — Shawn Atleo, chef national de l'Assemblée des Premières Nations

    Shawn Atleo a fait cette déclaration devant les quelque 600 représentants des Premières Nations qui sont réunis jusqu'à jeudi à Moncton, au Nouveau-Brunswick, à l'occasion de leur 32e assemblée générale annuelle.

     

    Cérémonie d'ouverture de l'assemblée annuelle des Premières Nations qui se tient à Moncton, au Nouveau-Brunswick.

    Cérémonie d'ouverture de l'assemblée annuelle des Premières Nations qui se tient à Moncton, au Nouveau-Brunswick.

    Amitié avec les peuples autochtones

    Sous le thème de la paix et de l'amitié, les Premières Nations souhaitent rappeler à la population canadienne qu'il faut apprendre à vivre ensemble et à mieux se connaître, car elles constatent que beaucoup d'incompréhension subsiste entre les deux cultures.

    L'Acadie a elle aussi profité de cette grande réunion pour exprimer son amitié aux peuples autochtones. La Société nationale de l'Acadie a remis sa plus haute distinction, la médaille Léger-Comeau, à l'ensemble de l'Assemblée des Premières Nations.

    Afin de rapprocher les deux cultures, un protocole d'entente a aussi été signé entre les deux peuples. « On a été historiquement très proches, explique la présidente de la Société nationale de l'Acadie, Françoise Enguehard. Maintenant, on s'aime beaucoup, mais il faut peut-être dépasser ça et s'asseoir régulièrement [...] pour commencer à trouver des moyens de se connaître. »

    Enjeux incontournables au menu

    Le manque de ressources en éducation des communautés autochtones et l'état de santé de leurs membres sont aussi en tête de liste des enjeux qui feront l'objet de discussions.

    Une étude effectuée en 2009 démontre que le gouvernement fédéral accorde aux écoles des réserves 5500 $ en moyenne par enfant qui les fréquente. En comparaison, les écoles hors des réserves et financées par les provinces reçoivent presque le double.

    Quant à l'état de santé des Autochtones, le taux de mortalité par infarctus est de 20 points de pourcentage plus élevé dans les communautés des Premières Nations du Québec et du Labrador que dans la population canadienne en général.

    Le nombre d'accidents vasculaires cérébraux causant le mort est deux fois plus élevé dans les réserves, alors que le taux de mort-nés chez les Autochtones est comparable à celui des pays pauvres.

     

    Les Premières Nations sont réunies à Moncton, au Nouveau-Brunswick.

    Les Premières Nations sont réunies à Moncton, au Nouveau-Brunswick.

    Un appel contre la violence conjugale

    Lundi, des femmes autochtones ont tenu une assemblée préparatoire à la réunion annuelle. Le Conseil des femmes de l'Assemblée des Premières Nations a exhorté le fédéral et les provinces d'établir un plan d'action national pour contrer la violence conjugale.

    La présidente du Conseil des femmes autochtones, Adeline Webber, ne comprend pas pourquoi les gouvernements fédéral et provinciaux refusent d'établir un tel plan. Réunis la semaine dernière à Gatineau, les ministres responsables de la Condition féminine ont rejeté unanimement cette demande, soulignant que les gouvernements en font déjà beaucoup pour prévenir la violence.

    De son côté, Mme Webber soutient que la situation est suffisamment alarmante pour qu'une stratégie nationale soit mise en place.

    Statistique Canada rapportait en 2006 que le quart des femmes autochtones se disaient victime de violence conjugale. Ce taux est trois fois plus élevé que celui des femmes non autochtones. Selon Amnistie internationale, les femmes autochtones courent aussi cinq fois plus de risque que les autres d'être victimes d'un meurtre.

    Selon Adeline Webber, la violence et l'insécurité dont ces femmes sont victimes sont indissociables de la pauvreté chronique qui les afflige. De 35 % à 40 % des Amérindiennes vivent sous le seuil de la pauvreté.

    Le Conseil des femmes dit qu'il a l'appui des chefs de l'Assemblée des Premières Nations, mais que sans le soutien des gouvernements, la violence au sein des réserves sera difficile à endiguer.

    lien de l'article : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2011/07/12/001-assemblee-premieres-nations.shtml


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