M. Obama a déclaré à des chefs amérindiens que la déclaration affirmait l'importance et la richesse des cultures autochtones à travers le monde. Les États-Unis ont voté contre la déclaration quand l'Assemblée générale de l'ONU l'a adoptée en 2007, faisant valoir qu'elle était incompatible avec les lois existantes. Trois autres pays, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, s'étaient aussi opposés à la déclaration mais ont depuis annoncé leur soutien.
La déclaration vise à protéger les droits des quelque 370 millions d'autochtones à travers le monde, à affirmer leur égalité et leur capacité à maintenir leurs propres institutions, leur culture et leurs traditions spirituelles. Elle établit des normes pour combattre la discrimination et la marginalisation et pour éliminer les violations des droits de la personne.
Des responsables de l'administration Obama avaient indiqué en avril qu'ils révisaient la position des États-Unis sur la déclaration. Le département d'État a qualifié la décision de soutenir le texte de «changement significatif dans la position américaine» qui résulte d'un examen détaillé et de consultations avec les communautés amérindiennes.
Même si la déclaration n'est pas légalement contraignante, elle «porte une force morale et politique considérable et accompagne les efforts en cours du président pour aborder les iniquités historiques auxquelles font face les communautés autochtones aux États-Unis», a dit le département d'État dans un communiqué.
Le président Obama a affirmé qu'au-delà de la déclaration, l'élément le plus important était les actions entreprises pour s'y conformer, ajoutant que son administration travaillait à aider les communautés amérindiennes à faire face à plusieurs défis, notamment en créant des emplois, en construisant des routes sur les réserves et en améliorant l'éducation et les soins de santé.
M. Obama a souligné qu'il avait signé cette année des lois pour améliorer les soins de santé et le respect de la loi dans les communautés amérindiennes et qu'il avait aidé à résoudre des disputes de longue date entre les Amérindiens et le gouvernement américain.
«Nous faisons des progrès. Nous avançons. Et ce que j'espère, c'est que nous assistions à un point tournant des relations entre nos nations», a dit le président lors d'une conférence des nations amérindiennes à laquelle participaient plus de 500 personnes représentant 320 tribus.
Robert Coulter, directeur du Indian Law Resource Center, un groupe de défense des Amérindiens, a affirmé que la déclaration de l'ONU sur les peuples autochtones était le plus important développement en matière de droit international de la personne depuis des décennies.
L'appui américain à la déclaration «reflète l'acceptation mondiale des peuples autochtones et de leurs gouvernements en tant que partie permanente de la communauté internationale et des pays où ils vivent», a dit M. Coulter. Le droit international «reconnaît maintenant les droits des peuples autochtones en tant que personnes, notamment leur droit à l'auto-détermination, à la propriété et à la culture», a-t-il ajouté.
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