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Par ti pied le 24 Novembre 2010 à 10:20
Comme a dit une de mes relations labas:
c'est ridicule, nous travaillons tous pour sauvegarder notre planète, notre Mère la Terre, l’eau si précieuse et maintenant ça…..mais ça va arrêter quand, une autre bataille d’égo juste pour prouver qui a raison et qui a le contrôle, je dis assez c’est assez…..il faut arrêter d’exploiter nos ressources pour de l’argent, car l’argent ne se mange pas, l’argent ne se boit pas!.....c’est assez pour être décourager, nous déployons tous les efforts possible pour sauver ce qui nous reste et il semble toujours qu’il reste des gens qui ne comprennent rien, mais que faut il faire, je vous le demande?
23 novembre 2010 Actualités sur l'environnement
Québec — Les Innus de Pessamit, une réserve de près de 4000 habitants située près de Baie-Comeau, n'ont pas l'intention de respecter le moratoire sur l'exploration gazière et pétrolière dans l'estuaire du Saint-Laurent.
C'est ce qu'a déclaré hier le chef de Pessamit, Raphaël Picard, en annonçant que sa communauté, «en tant que seul et unique propriétaire de tous les hydrocarbures sur le territoire de la réserve», avait signé une entente avec un consortium dirigé par TransAmerican Energy visant l'exploration gazière et pétrolière sur la réserve et en périphérie.
«Nous sommes souverains sur notre territoire. Nous avons juridiction sur le territoire de la réserve et une partie de l'estuaire», a soutenu Raphaël Picard au cours d'une conférence de presse tenue en marge de Québec Exploration, un congrès géologique organisé par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune et l'Association minière du Québec, une manifestation placée sous la présidence d'honneur, de Sean Roosen, président et chef de la direction de la Corporation minière Osiko.
«C'est notre souhait d'amorcer le processus d'exploitation, moratoire ou pas», a indiqué le chef innu.
«Le moratoire, nous n'en tenons pas compte parce qu'on n'a pas été consultés», a affirmé Raphaël Picard. Selon lui, il existe une «obligation constitutionnelle» pour le gouvernement du Québec de consulter la première nation pour tout ce qui touche à ses territoires ancestraux, ce qui comprend une partie de l'estuaire du Saint-Laurent.
En septembre dernier, la ministre Nathalie Normandeau a décrété un moratoire sur l'exploration et l'exploitation gazière et pétrolière dans l'estuaire du Saint-Laurent, des activités qui mettraient en danger l'environnement et nuiraient au tourisme et à la pêche.
En vertu de l'entente, la société de Vancouver, TransAmerican Energy, et son partenaire financier, Dumas Bankcorp, investiront 100 000 $ d'ici mars 2011 pour effectuer des «études géophysiques de surface» sur le territoire de Pessamit. Il s'agit d'une phase préliminaire qui précède l'exploration par forages. Si ces travaux préliminaires sont concluants, l'exploration en tant que telle pourra débuter en 2011 et nécessitera des investissements beaucoup plus importants, de l'ordre de un million de dollars dans un premier temps, selon la compagnie. «Advenant que les résultats soient favorables, nous allons nous asseoir avec toutes les parties pour savoir quelle est la bonne route à suivre», a dit Louis Lapointe, président de TransAmerican Energy. «C'est certain que le gouvernement va être impliqué. On n'est pas là pour brasser les choses inutilement. On est une compagnie responsable.»
La réserve de Pessamit s'étend sur 250 km2, a précisé Raphaël Picard. Mais le territoire sur lequel les Innus affirment posséder des droits ancestraux est sept cents fois plus vaste. «La présence d'hydrocarbures sur le territoire de la réserve constituerait un juste retour des choses, sachant que notre nation a été dépossédée de ses ressources», estime le chef innu.source de l'article :english article:
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Par ti pied le 24 Novembre 2010 à 10:04
Une modification à la loi éliminerait une discrimination envers les femmes mariées à des non-autochtones
Une autochtone algonquine et sa fille. À ce jour, un enfant né du mariage d’une femme autochtone et d’un homme non autochtone a toujours un statut métissé, et ses enfants ne sont pas admissibles au statut d’Indien, s’ils épousent eux-mêmes une personne non inscrite.Quelques dizaines de milliers d'autochtones devraient bientôt retrouver leur statut d'Indiens inscrits au Canada. Ce sont les petits-enfants des nombreuses femmes autochtones qui ont épousé des non-inscrits dans le passé, et dont les enfants n'ont par conséquent eu qu'un statut métissé, ou de «6-2», comme on les appelle officiellement.
Dans les prochains jours, à la Chambre des communes, le gouvernement canadien devrait en effet se pencher, en troisième lecture, sur une modification à la Loi sur les Indiens qui tenterait, de nouveau, d'éliminer cette discrimination historique envers les femmes autochtones, qui fait en sorte que les petits-enfants des femmes autochtones ayant épousé un non-inscrit n'ont plus de statut.
Cette modification ne réglera pas tout, loin de là. En 2008, la cinéaste Tracey Deer présentait un film troublant, Club Native, sur des femmes amérindiennes qui ne sont plus les bienvenues dans la réserve mohawk de Kahnawake, près de Montréal, parce que leur conjoint n'est pas un membre reconnu de la réserve.
En dépit des modifications à venir à la Loi sur les Indiens, les réserves ont acquis le droit de définir qui peut ou non rester membre d'une réserve, et, par la même occasion, bénéficier des services du conseil de bande. À Kahnawake, où le code d'appartenance est particulièrement exigeant, on demande que les membres de la bande comptent au moins quatre arrière-grands-parents autochtones. Or, lorsqu'il s'agit d'être membre d'une réserve, ces codes d'appartenance ont préséance sur les critères d'admissibilité au statut d'Indien établi par la Loi sur les Indiens.
«Cela est d'ailleurs légal», commente Ellen Gabriel, ex-présidente de Femmes autochtones du Québec, qui a été remplacée la semaine dernière par la nouvelle présidente élue, Michèle Audette. Loin de défendre les conseils de bande dans ces pratiques, Ellen Gabriel croit cependant que c'est la Loi sur les Indiens qui a soufflé cette pratique discriminatoire aux réserves. À ce jour, un enfant né du mariage d'une femme autochtone et d'un homme non autochtone est toujours considéré comme un «6-2», et ses enfants ne sont pas admissibles au statut d'Indien, s'ils épousent eux-mêmes une personne non inscrite.
«Il y a une question de financement derrière cette approche, commente Ellen Gabriel, c'est une question d'économie». «En 1985, la Loi sur les Indiens a été modifiée pour éliminer une première discrimination envers les femmes autochtones, qui avaient leur statut après s'être mariées avec un non-autochtone. Les conseils de bande se sont retrouvés avec plus de membres, mais il n'y a pas eu plus de fonds pour autant.»
Pour Femmes autochtones du Québec, il est inconcevable, d'une façon ou d'une autre, que ce soit le gouvernement fédéral qui détermine qui est autochtone et qui ne l'est pas.
«6-1, 6-2, vous ne trouvez pas que ça sonne comme des pedigrees d'animaux?», demande Ellen Gabriel.
La modification à la Loi sur les Indiens qui doit passer d'un jour à l'autre à Ottawa est en fait issue d'un jugement de la Cour d'appel de la Colombie-Britannique, dans la cause portée à son attention par Sharon McIvor, de Merritt, en Colombie-Britannique.
Les grands-mères de Mme McIvor étaient toutes deux autochtones, mais leurs maris n'étaient pas des Indiens inscrits. Après les modifications de 1985, Mme McIvor a obtenu son statut d'autochtone en vertu de la Loi sur les Indiens, mais a découvert que ses enfants n'avaient pas droit au statut, alors que ceux de son frère y avaient droit. En 1987, alors qu'elle est étudiante en droit, elle porte la cause devant les tribunaux, qui ont mis des années à lui rendre justice. En 2007, la juge Carol Ross, de la Cour suprême de la Colombie-Britannique statuait que «les ancêtres d'une femme sont incomplets ou moins Indiens que ceux de leurs contemporains masculins. Cela sous-entend que la lignée de cette personne est inférieure».
C'est ce jugement qui a forcé le gouvernement canadien à faire les modifications à la Loi sur les Indiens que l'on attend aujourd'hui. Sharon McIvor est maintenant grand-mère et a bien entamé la soixantaine. Vivra-t-elle assez longtemps pour se battre pour le statut de ses petits-enfants et arrière-petits-enfants, qui seront à leur tour menacés de perdre leur identité?Source article :translate english source :
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Par ti pied le 24 Novembre 2010 à 09:58
le combat va être long encore une fois....
Après trois ans de résistance, Ottawa a finalement ravalé ses critiques et annoncé vendredi dernier qu'il appuie la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. Une volte-face énoncée discrètement, et avec un maximum de précautions. Les Premières Nations applaudissent, mais préviennent aussi: ce n'est qu'un premier pas.
Ottawa — Rien n'a changé dans le texte. Même libellé, mêmes principes. Ratifiée par 143 pays en septembre 2007, la Déclaration de l'ONU sur les droits des peuples autochtones (DDPA) est aujourd'hui telle qu'elle était alors. Seule différence majeure: le texte rejeté par le Canada il y a trois ans est maintenant devenu acceptable pour Ottawa.
C'est ainsi que le gouvernement conservateur a silencieusement annoncé le 12 novembre son appui formel à la Déclaration de l'ONU. Ce faisant, Ottawa concrétisait une promesse du dernier discours du Trône. Mais surtout, il coupait court aux critiques de nombreux organismes et des Premières Nations, qui militaient pour que le Canada ratifie un texte dont il a été l'un des instigateurs et des plus ardents promoteurs... avant de lui tourner le dos au moment crucial.
La Déclaration décrit les droits individuels et collectifs des peuples autochtones et traite de nombreuses questions, comme la culture, l'identité, la santé, la langue et l'éducation. Elle énonce plus de 40 principes qui visent à favoriser des relations harmonieuses entre les peuples autochtones et les États: égalité, partenariat, bonne foi et respect mutuel sont au chapitre des objectifs.
Sur le fond, le Canada a toujours été d'accord avec les principes de la Déclaration. Mais le texte soulevait de nombreuses inquiétudes. Dispositions sur les terres et les ressources, autonomie gouvernementale, propriété intellectuelle, équilibre entre les droits et les obligations des peuples autochtones, la liste des points d'achoppement était longue. Encore en 2008, le gouvernement affirmait que plusieurs dispositions de la Déclaration étaient «trop générales et vagues et prêtaient à l'interprétation».
Préoccupations
Or ces craintes demeurent toujours présentes aux yeux du gouvernement, qui les rappelle d'ailleurs dans le document d'information distribué la semaine dernière. Mais Ottawa dit «avoir écouté les leaders autochtones» et «tiré des leçons de l'expérience d'autres pays» pour justifier son appui à un texte dont il dénonçait les contours. «À l'issue d'un examen minutieux et réfléchi, le Canada a conclu qu'il était préférable d'appuyer la Déclaration tout en expliquant ses préoccupations, plutôt que de simplement rejeter tout le document», mentionne-t-on.
Entre les lignes, on comprend aussi que le gouvernement canadien est aujourd'hui convaincu que la DDPA est d'abord et avant tout symbolique. Là où on craignait que certains droits énoncés dans la Déclaration ne viennent bouleverser le cadre juridique canadien et la Constitution, on note aujourd'hui que «la Déclaration n'est pas juridiquement contraignante, ne constitue pas une expression du droit international coutumier et ne modifie pas les lois canadiennes». Une façon de dire que l'appui est avant tout moral.
Mais l'Assemblée des Premières Nations (APN) diverge d'opinion à cet égard. Selon Ghislain Picard, qui a piloté le dossier pour l'APN, «la Déclaration fait maintenant partie du contexte canadien», et aussi du droit coutumier international. «Je trouve un peu ironique d'entendre le gouvernement dire que la Déclaration doit s'inscrire dans le cadre juridique canadien. À notre sens, c'est l'inverse: c'est la Loi sur les Indiens qui devrait être réformée pour respecter la Déclaration.»
Il cite l'article 3 de la Déclaration, où l'on mentionne que les «peuples autochtones ont le droit à l'autodétermination» et qu'ils peuvent déterminer «librement leur statut politique». «Il y a là un lien direct avec notre situation et avec la Loi sur les Indiens», dit-il.
Cela dit, l'APN a applaudi au geste d'Ottawa. «C'est un tournant important dans nos relations», s'est réjoui le chef national, Shawn Atleo. Mais il a prévenu du même souffle que «c'est maintenant que le véritable travail commence». En soi, «cette démarche ne répond pas à nos besoins urgents, dit-il. Mais elle indique que le Canada est à l'écoute et est prêt à travailler avec nous pour réaliser la réconciliation demandée par les tribunaux canadiens».
Appui timide
Pour Sébastien Grammond, doyen de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa et spécialiste du droit autochtone, l'appui du Canada à la Déclaration est toutefois bien timide. La discrétion de l'annonce (un simple communiqué envoyé un vendredi) s'explique selon lui par le fait «qu'un gouvernement n'est jamais fier d'être obligé de dire qu'il a eu tort».
Plus important, il note les nombreuses réserves exprimées par Ottawa quant à la portée réelle de la DDPA. «En rappelant que ce n'est pas contraignant, le gouvernement vient dire: "On l'appuie, mais ne l'invoquez pas contre nous. N'y voyez pas un énoncé de droits à réclamer. Et ne pensez pas que ça change le droit international coutumier."»
Pourtant, souligne-t-il, les résolutions de l'ONU constituent souvent la preuve de l'existence d'une coutume à l'échelle internationale. «En disant tout de suite que ça ne constitue pas un énoncé de coutume, le gouvernement canadien veut se prémunir contre ce genre de revendications», observe M. Grammond. Ce qui lui fait dire que l'appui d'Ottawa au document est surtout symbolique. «On met tellement de réserves pour s'assurer qu'au bout du compte ça n'a aucun impact et que ça ne puisse être appliqué au Canada», dit-il.
Droits individuels et droits collectifs
Sur le fond, Sébastien Grammond juge que la Déclaration «ne va pas énormément au-delà de ce qu'on fait déjà au Canada». À cette différence majeure près évoquée par Ghislain Picard: la question de l'autonomie gouvernementale — longtemps revendiquée par les autochtones canadiens. «Depuis des années, les initiatives du gouvernement envers les Premières Nations sont toutes axées sur les droits individuels, alors que la Déclaration parle de droits collectifs. C'est assez important comme différence d'approche.»
Le sociologue Jean-Jacques Simard, expert de la question de l'autonomie gouvernementale des autochtones, note le même choc d'orientation entre la DDPA et les actions du gouvernement canadien. «Il y a vraiment une contradiction de la philosophie juridique, dit-il. C'est assez fondamental à mon sens. La Déclaration parle dans son titre même des "peuples", c'est sa base. Au Canada, l'approche historique est différente. Je crois que la notion que les droits sont attachés à des collectivités plutôt qu'à des personnes explique en partie la réticence du gouvernement à signer le document.»
M. Simard estime que «ça va mettre certains grains de sable dans l'engrenage». Mais comme «plusieurs dispositions sont déjà largement pratiquées et admises au Canada», il ne croit pas que cela va bouleverser en profondeur le rapport de force entre les autochtones canadiens et le gouvernement.
N'empêche: pour Ottawa, c'est là «une étape notable dans le renforcement des relations avec les peuples autochtones», et le geste permet officiellement de «réitérer la volonté de continuer à travailler de concert avec les peuples autochtones».
Toute réserve mise à part, l'APN se dit aussi heureuse de «pouvoir maintenant aller de l'avant pour traiter l'ensemble des problèmes à régler». Les excuses du gouvernement en 2008 pour les mauvais traitements infligés aux autochtones dans les pensionnats pour Amérindiens ont été, selon Shawn Atleo, «un moment crucial dans la reconnaissance des douleurs du passé». L'adoption de la Déclaration est au contraire «l'occasion de regarder en avant et de reprendre à neuf les relations entre les Premières Nations et l'État».
Le travail ne manquera pas: il y a deux semaines à peine, le Toronto Star illustrait à sa une l'étendue des problèmes: taux de suicide effarant (38 % des décès chez les 10-19 ans), quelque 27 000 enfants autochtones placés en famille d'accueil à travers le pays, pas d'accès à une eau potable pour 117 communautés... Un rappel que le «Tiers-Monde de l'intérieur» canadien est toujours bien présent.Translate english :
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Par ti pied le 21 Novembre 2010 à 09:40
un petit coup de coeur ......
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