• Achaanwaapush
    Raconté par John Petagumskum
    Whapmagoostui

    Je ne sais pas comment les autres communautés la nomment, mais ici, à Whapmagoostui, on appelle cette légende Achaanwaapush (Le Lapin cannibale). C'était une créature cannibalique. C'était une personne ayant les traits d'un lapin et habituellement, elle massacrait les gens des Nations.

    Il y avait une famille de la Nation des Lynx qui avait établi un campement sur le territoire ancestral. Un jour, les Lynx adultes se préparèrent pour une chasse au castor. En partant, ils dirent aux jeunes enfants Lynx, « Achaanwaapush va arriver au campement aujourd'hui. » Les jeunes Lynx en étaient donc prévenus. Le Lynx adulte dit, « Quand Achaanwaapush entrera dans notre tipi, il voudra que l'endroit soit bien chaud et il voudra se faire gratter le dos et se faire apaiser. Mais abstenez-vous de sortir vos griffes; Achaanwaapush en sera frustré et vous demandera alors de le gratter plus vigoureusement. Après qu'il vous aura demandé de le gratter plus énergiquement, déchirez-lui la peau le long des côtes. » Les hommes Lynx partirent ensuite pour la chasse au castor avec leurs femmes. Seul les enfants restèrent au campement.

    Au cours de la journée, le vieux Lapin cannibale arriva au campement des Lynx et entra dans le tipi. En poussant le rabat de la porte et voyant les jeunes enfants Lynx assis à flâner à l'intérieur du tipi, il dit, « Petits-enfants, mettez du bois sur le feu; je vais me réchauffer et vous me gratterez le dos. » Les enfants Lynx furent d'accord. Ils alimentèrent le feu et l'abri devint chaud et douillet. Achaanwaapush se dévêtit et dit aux enfants Lynx de lui gratter le dos. Les enfants commencèrent à gratter le dos d'Achaanwaapush en n'utilisant que les coussinets de leurs pattes. Le vieux Lapin cannibale les arrêta et demanda, « Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi est-ce que vous ne me grattez pas? Laissez-moi vérifier vos griffes. Je vous ai dit de me gratter le dos. Faites-le avec plus de force. » Les enfants Lynx acquiescèrent.

    Le vieux Lapin cannibale se recoucha. Les jeunes enfants Lynx mirent leurs pattes contre sa colonne, sortirent leurs griffes et transpercèrent la chair tout le long de ses côtes. Ils déchirèrent la peau du Lapin cannibale et l'éventrèrent complètement. Les enfants Lynx tuèrent Achaanwaapush. Pendant qu'ils le charcutaient joyeusement, ils se disaient, « Nos parents mangeront la viande de l'abdomen. »

    Après avoir chassé le castor, les Lynx adultes dirent, « Retournons à la maison. Achaanwaapush doit sûrement s'être rendu jusqu'à nos enfants. » Sur le chemin du retour, ils virent les pistes du Lapin cannibale qui se dirigeaient vers le campement. Ils frémirent à la seule vue de ces pistes. Les hommes Lynx dirent à leurs femmes de marcher loin derrière eux. En arrivant plus près, les hommes Lynx se faufilèrent sans bruit jusqu'à leur tipi. Un homme Lynx se précipita vers l'entrée pendant qu'un autre bondit vers le trou de fumée du tipi pour attaquer Achaanwaapush. Ils croyaient que le Lapin cannibale avait massacré leurs enfants mais, surpris, les enfants Lynx dirent, « Qu'est-ce que vous faites? Nous avons tué Achaanwaapush. » Les hommes Lynx étaient contents et dirent, « Ce que vous avez fait est bien. » Quand les femmes des Lynx arrivèrent, tout le campement se réjouissait déjà et préparait gaiement un festin de Lapin cannibale. Ceci est la légende telle que je l'ai entendue.

    Transcription et traduction de Brian Webb
    © Copyright Beesum Communications

     
    Aanischaaukamikw —Institut cultural Cri
    Opemiska Meskino, Oujé-Bougoumou, QC, G0W 3C0
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  • Grenouille et Lièvre
    Raconté par Florrie Mark-Stewart, Eastmain

    Il y a longtemps, Lièvre vivait en compagnie de Grenouille. Lièvre était à la chasse. Il trouva une hutte de castor le long d'une crique. Il pensait que c'était un méchant cannibale qui se pointait le bout du nez à travers la neige. Lièvre fut vraiment terrifié. Complètement effrayé, il courut jusqu'à la maison. Grenouille dit à Lièvre, « As-tu perdu la tête? Ce n'était probablement qu'une hutte de castor. » Elle lui dit, «  Allons voir. » Elle lui dit d'apporter avec lui un ciseau à glace. Ils se mirent en route.

    Ils arrivèrent un peu plus loin à une hutte de castor. Grenouille dit à son mari, « Essayons de tuer les castors. » Elle lui dit, « Fais un trou dans la glace, là. » Lièvre creusa une ouverture dans la glace. Grenouille ordonna à Lièvre de retirer toute la glace à l'intérieur du trou. Grenouille courut jusqu'au trou et s'y élança. Lièvre, immobile, attendit.

    Grenouille refit surface et dit, « Enfonce la hutte de castor maintenant. » Lièvre enfonça la hutte. À l'intérieur se trouvaient tous les castors qu'elle avait tués. Tous les deux, Grenouille et Lièvre, traînèrent leurs castors jusqu'à la maison.

    Lièvre dépeça les castors et les mit à cuire. Après les avoir cuits, il mangea. Lièvre ne donna aucun morceau de viande de castor à sa femme, Grenouille. Elle lui dit, « Nourris-moi. » Il ne le fit pas. Grenouille, irritée, le menaça en disant, « Hé! Je vais dire à Hibou que tu ne me nourris pas. » Lièvre refusa de nouveau. Grenouille se fâcha et dit, « Hibou, Lièvre ne me nourrit pas de ses castors. » Ils entendirent Hibou hululer. À ce moment-là, Lièvre eut vraiment peur. Il donna à Grenouille la viande de castor qu'elle réclamait. Elle dit, « Hibou, ça va. Il me nourrit maintenant. »

    Après avoir habité ensemble pendant un bout de temps, je suppose qu'ils sont venus à bout de manger tous leurs castors. Lièvre repartit à la recherche de nourriture. Il repéra les pistes de quelqu'un. Il eut très peur encore une fois. Lièvre courut se réfugier à la maison. C'est à cause de ça qu'un Lièvre fait encore preuve de lâcheté, même de nos jours. Il dit, « J'ai vu des grosses pistes. » Grenouille dit, « Ce doit être un orignal, parce que j'ai entendu dire qu'il y avait un orignal dans les parages. » Elle avait probablement entendu parler d'un orignal se promenant dans le coin. Elle dit, « Allons le traquer. » Ils se mirent en route.

    C'était bien les pistes d'un orignal. Ils traquèrent l'orignal. Au bout d'un moment, ils arrivèrent près de lui. Grenouille et Lièvre rampèrent vers l'orignal. Grenouille dit à Lièvre, « Tiens-toi ici. » Grenouille s'approcha de l'orignal. Arrivée tout près de lui, elle creusa une galerie dans la neige. Elle ressortit aux pieds de l'orignal. Doucement, elle escalada sa jambe et entra dans l'anus de l'orignal. Elle remonta jusqu'au cœur de l'orignal et elle se mit à lui mordre et à lui mâchouiller le cœur.

    Lièvre, immobile, ne faisait qu'observer l'orignal. Puis l'orignal, qui jusque là s'était tenu immobile, ne remarquant rien de particulier, s'écroula tout à coup. Lièvre ne bougeait toujours pas. Puis Grenouille se pointa la tête dans un des naseaux de l'orignal. Ils le charcutèrent et ramenèrent toute la viande à la maison. Ils eurent de la nourriture à profusion.

    Une nuit, ils entendirent un cannibale hurler. Ils pouvaient entendre l'être maléfique se rapprocher. Il arriva éventuellement jusqu'à eux. Lièvre se réfugia dans la nourriture sur la plate-forme. C'est là qu'il se cacha. Grenouille sauta dans la marmite de sang. Le méchant cannibale fit irruption dans la hutte et commença à manger leur nourriture. La Grenouille entendit le cannibale se régaler en mangeant son mari, Lièvre. Le cannibale mangea Lièvre.

    Le monstrueux cannibale renversa la marmite de sang où Grenouille s'était réfugiée. Elle se fraya un passage à travers les branches du plancher et se creusa une galerie dans la terre. La créature démoniaque ne l'aperçut même pas. Il ne savait pas où elle était. Grenouille ne pouvait pas être tuée. Voilà pourquoi cette légende existe depuis si longtemps.

    Transcription et traduction de Brian Webb
    Copyright Beesum Communications

    http://www.creeculture.ca/f/traditional/frogandrabbit.html

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  • Le chant de l'orque

    Anne Cameron

    illustrations de Nelle Olsen

    Il y a longtemps, l'orque était toute noire. Elle vivait dans l'eau, et comme tous les autres mammifères marins, elle venait à la surface pour respirer

    Parfois elle voulait sortir à l'air libre pour regarder l'aigle-pêcheur qui se laissait porter par le vent

    L'aigle-pêcheur n'était pas plus gros que les autres oiseaux, mais il était fort. Il était celui qui volait le plus haut, le plus loin et le plus longtemps, et il se moquait et riait de ce qu'il voyait en-dessous de lui

    L'orque commençait à se demander ce qu'on pouvait ressentir à voler dans l'air au lieu de nager dans le vide. Elle observa l'aigle-pêcheur fondre vers la surface de la mer et s'élever ensuite dans le ciel avec Saumon enserré dans ses fortes pattes, et l'orque commença à croire que l'aigle-pêcheur était son meilleur ami

    Quand l'orque voyait s'approcher l'aigle-pêcheur, elle plongeait vers le domaine du Saumon pour le ramener à la surface afin que l'aigle-pêcheur puisse prendre sa nourriture sans effort

    Quand l'aigle-pêcheur comprit ce que faisait l'orque, il s'enfonça dans les vagues, en disant merci, et en lui parlant de choses qu'elle ne connaissait pas: la neige sur les sommets des montagnes, les petites fleurs dans les prairies, des buissons croulant de baies et des rayons du soleil qui pénétraient en oblique entre les colonnes de la forêt

    L'orque dit à l'aigle-pêcheur qu'elle n'avait jamais vu de fleurs. Alors l'aigle-pêcheur lui apporta une digitale pourprée et la lui lança. Une autre fois, il apporta un lupin, puis une autre fois encore une fleur de cornouiller, et quand les baies furent mûres, l'aigle-pêcheur en apporta à l'orque pour qu'elle puisse y goûter

    L'orque et l'aigle-pêcheur devinrent de très bons amis, et leur amitié grandit jusqu'à ce qu'ils s'aiment si fort que c'était comme si une lumière jaillissait de leurs corps quand ils se rencontraient

    Mais l'un était une créature de l'air et l'autre une créature de la mer, et ils ne pouvaient pas vivre dans le monde de l'autre

    Pourtant, ils s'aimaient et l'amour a un moyen sûr de se dévoiler et de s'exprimer. Orque voulait tant connaître ce que l'on ressentait lorsqu'on volait, lorsqu'on volait comme le faisait son amour, qu'elle commença à sauter hors de l'eau, tellement haut qu'aucune créature dans la mer ne peut bondir aussi haut.

     

     

    Et l'aigle-pêcheur passait de plus en plus de temps de plus en plus près des vagues pour être plus près de son amour

    Et un jour, comme l'aigle-pêcheur fondait sur les vagues, l'orque bondit dans l'air et un instant leurs corps se touchèrent et leur amour se dévoila

    Quand leurs enfants naquirent, ils étaient noirs comme l'orque mais avec des taches blanches sur le corps comme la tête et le ventre de l'aigle-pêcheur et ils pouvaient produire des sons flûtés comme le faisait l'oiseau, et ils riaient

    L'orque aimait ses enfants et leur apprit tout ce qu'un bébé baleine doit savoir, et l'aigle-pêcheur essaya de leur apprendre à voler. Mais les bébés, bien qu'ils puissent bondir plus haut et plus loin encore que leur mère et puissent passer plus de temps hors de l'eau que n'importe quelle autre créature, ne purent pas apprendre à voler

    Pourtant, les enfants noirs et blancs aimaient bondir et sauter, rire et chanter, et jouer à toutes sortes de jeux. Aucune autre baleine n'aimait la vie plus que les orques, et chaque nouveau bébé orque qui naissait avait des taches blanches toutes différentes. Pas deux n'avaient les mêmes

    Et parce que ces créatures merveilleuses étaient le fruit de l'amour entre des créatures de deux mondes différents, elles étaient capables d'aimer toute chose

    Il y a un endroit sur la côte ouest de l'Ile de Vancouver qui pointe hors de la mer, et dans les temps anciens, les femmes allaient à cet endroit à certaines époques de l'année, au printemps et à l'automne, quand l'orque passait le long de la côte

    Les femmes s'asseyaient sur les rochers et jouaient de la flûte et du sifflet

    L'orque n'entend pas seulement avec ses oreilles, comme nous. Chaque pouce de peau du corps de l'orque capte les sons et les vibrations. Elle n'entend pas seulement la musique: elle la ressent

    Et quand l'orque entend et ressent la musique des femmes, elle nage vers les rochers venant des lieux les plus lointains et sort, encore et encore au-dessus des vagues, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus en équilibre que sur l'extrémité de sa grande queue, et la plus grande partie de son corps exposée à la vue des femmes, elle suit la musique et danse.

    Alors les femmes entendaient les sons les plus beaux, un son si merveilleux qu'il n'y a pas de mot pour le décrire, un son si empli d'amour et de vérité qu'il mettait les larmes aux yeux, des larmes de joie: le chant de l'orque

    Et les femmes écoutaient l'orque, comme l'orque avait écouté les flûtes et les sifflets, et parfois, pendant un instant magique, les femmes jouaient de leurs flûtes en même temps que les orques chantaient, et les musiques de deux mondes différents se mêlaient et se fondaient ensemble, et toute la Création écoutait. On dit que dans ces moments là, l'aigle-pêcheur volait haut, très haut, encore plus haut, ses marques de dessous exposées à la vue, et ajoutait son chant au choeur, et trois mondes se rejoignaient en une seule parole. Et quand cela arrivait, les rochers de la terre se mettaient à vibrer et à ronfler, jusqu'à ce que toute la Création, un court moment soit unie, en harmonie

    Puis, dans un son ultime, l'orque plongeait en éclaboussant dans les eaux pour continuer son voyage. Et tous ceux qui étaient éclaboussés par une baleine avaient de la chance et auraient du bonheur, car c'est une des bénédictions de l'orque, dont le corps porte les marques d'un amour qui trouva à s'exprimer et mélange deux mondes différents.

    http://surledosdelatortue.free.fr/0sommaire.htm


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  • LA PROTECTION DE NOS CEREMONIES!

     

    Texte traduit de l'américain par Garance PARKER
     
    "J’ai demandé à ce que tous les peuples non-Autochtones aient la bonté de comprendre notre besoin de potéger et maintenir notre “manière de vivre” et surtout de ne pas célébrer nos Cérémonies Sacrées. Cette requête n’empêche pas que des personnes non-autochtones puissent assister et prendre part à des ceremonies de guérison, d’offrir des prières pour leurs familles dans nos Inipis sacrés (cérémonies de sudation), d’aider ceux de nos premières Nations à faire hemblec'ia (vision quest) ou Win Wang wac'ipi (Sundance).  Cette participation aussi dependra de la personne organisant ces cérémonies, pas tous n’accèptent la présence de non-Autochtones.

    Nos cérémonies sacrées incluent des protocoles de lignage à notre hoc'oka, notre autel, et des énèrgies ancestrales sacrées pour communiquer avec Wakan Tankan, le Grand Mystère, le Grand Esprit et Créateur. Je me dis que tous les peuples autochtones de la planète devraient se soutenir afin de se remémorer ces protocoles sacrés légués par nos Grand-pères et Grand-mères. Nos cérémonies sacrées ont fait partie de notre “manière de vivre” spirituelle depuis la création du monde. Nos cérémonies déterminent l’indentité culturelle que nos ancêtres ont préservés pour nous.

    Je voudrais encourager l’union dans la promotion de nos langues sacrées envers nos enfants. Le monde à besoin de réaliser l’importance de cela dans la compréhension de qui nous sommes, en tant que Nation Autochtones. Préserver ainsi nos traditions est essentiel pour préserver l’indentité culturelle de nos enfants. Cette même union pourrait aussi renforcer nos difficultés à proteger nos Sites Sacrés dans le monde entier. Beaucoup d’entre nous ont encore besoin de ces sites pour rester vaillants
    .
     
    J’ai beaucoup travaillé pour promouvoir le 21 Juin comme la “Journée de Prière et de Paix Internationale” ("World Peace and Prayer Day")  , qui est maintenant devenue grâce aux Nations Unis la “Journèe des Sites Sacrés” ("Honoring Sacred Sites Day"). Nous avons l’obligation de reconnaître notre responsabilité sacrée envers la protection des terres sacrées pour lequelles nos Grand-Pères et Grand-Mères ont donnés leurs vies. Ces responsabilités envers notre envers notre Unci Maka  (Grandmother Earth), ainsi qu’envers nos traditions, ne devraient pas être ignorées ou echangées contre de l’argent.
     
    Je voudrais souligner l’importance de reconnaître nos cimetières actuels comme Sites Sacrés afin de les protégés de toute future exploitation. Nos ancêtres défunts avaient été entérés avec des prières cérémonielles qui incluaient leur protection même dans la mort. L’ignorance et le manque de respect entraine l’acceptation de la désacralisation.

    Je fais part de ses importants problèmes à mes Frères et Soeurs des Premières Nations à cause de la situation dans laquelle se retrouvent nos Nations Lakota, Dakota, Nakota (soit les Nations Sioux). Nous vous demandons votre aide et votre compréhension puisque nos cérémonies sont parodiées et enfreintes. Nous vous demandons assistance en demandant protection pour ces cérémonies sacrées. Nous vous donnons par la présente le pouvoir de le faire en tant que nos Frères et Soeurs des Nations Premières, ainsi qu‘aux Nations non-Autochtones qui veulent nous prêter main forte aussi.  Wopila (much thanks) pour avoir compris que ceci n’avait rien de raciste!


    Ce dénouement a été voté par le Congrés National des Indiens d’Amérique (National Congress of American Indians). Nous sommes en train de voir comment nous pourrions bénéficier de la protection à un niveau international avec les Nations Unies, puisque nos cérémonies sont enfreintes partout dans le monde.Nous sommes face à un feu de prairie qui s’est etendu partout dans le monde: les non-Autochtones et même nos propres membres tribals se sont perdus  face à l’appât du gain et pratiquent nos ceremonies sacrées sans aucun enseignemant ou sans même connaitrre notre langue, négligeant des procédures importante et faisant payer pour une participation.

    Comme vous le savez, cela prends toute une vie pour connaître et gagner le privilège de célébrer ces rites. La désacralisation de nos rituels a été vraiment un facteur endomageant sur la vision que nos enfants se sont fait de leur héritage traditionel. L’énergie qui leur etait destinée a été polluée et deformée. Voilà des problèmes important auquels toutes les Nations Autochtones doivent absolument faire face  de manière à ce que nos cérémonies puissent se renforcer afin de combattre tous les changements qui sont en train d’arriver sur Unci Maka (Grandmother Earth).  Toutes les Nations Autochtones savent bien que nos cérémonies sont liées avec le bien-être de notre Unci Maka ainsi que de la survie des générations futures.

    J’ai récemment fait un discour sur ces mêmes problèmes qui n’incluait pas seulement la protection pour les cérémonies des Peuples Lakota, Dakota, Nakota, mais aussi celles trés proches des tribus des Plaines. Je m’associe aux Nations Cheyenne  et Arapahoe avec la même inquiétude concernant les problèmes discutés dans une série de meetings mis en place par différentes Nations  tribales des Plaines. Cet effort a été initialisé par Bernard Red Cherries Jr., Prêtre Sundance-Arrow et Northern Cheyenne du Nord, et dirigeant de la Société guerrière Elkhorn Scraper Society. 

    Nous devons respecter nos cultures et traditions.
     
    Nous comprenons que ces préoccupations doivent atteindre de plus en plus de monde afin que la compréhension du besoin de protéger les traditions à un niveau global, pour le bien de non seulement de l’Union,mais aussi pour tout Mitakuye Oyasin (all living beings upon Mother Earth). 


    In a Sacred Hoop, where there is no ending and no beginning, Mitakuye Oyasin,

    Chief Arvol Looking Horse,

    19th Generation Keeper of the Sacred White Buffalo Pipe

     


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  • Caledonia

    La tension monte

    Les autochtones redressent la barrière sur la route de Caledonia

    Les autochtones de Caledonia ont redressé la barricade principale qu'ils avaient levée lundi matin sur l'autoroute 6, qu'ils bloquent depuis un mois. Ils ont également creusé une tranchée à l'aide de pelles mécaniques.

    Ce revirement de situation survient à la suite d'affrontements qui ont opposé les protestaires autochtones à des citoyens non autochtones de la région, en milieu d'après-midi. La bagarre s'est déclenchée quand le véhicule de deux membres des Six Nations s'est fait bloquer la route par des Blancs, certains étant munis de bâtons de baseball. Les policiers ont dû intervenir pour séparer les deux groupes.

    Par ailleurs, des vandales ont mis le feu à un poste de distribution électrique en début d'après-midi. Des Mohawks ont bloqué l'accès aux équipes de réparation pendant environ six heures. Les 8000 résidents de Caledonia pourraient donc rester privés d'électricité pendant quelques jours.

    Le principal négociateur dans ce dossier, l'ancien premier ministre ontarien David Peterson, a qualifié la tournure des événements de « navrante ». « Je crois que nous devons faire appel aux plus calmes afin qu'ils songent soigneusement aux conséquences de leurs gestes », a affirmé le médiateur, qui a pris soin de souligner les progrès réalisés au cours des négociations.

    Lors d'une conférence de presse tenue en matinée, le chef de la Confédération iroquoise, Allen McNaughton, avait expliqué que la levée de la barricade principale était un geste de bonne volonté à la suite des progrès réalisés lors des pourparlers. Les leaders autochtones avaient ajouté que la levée des deux autres barricades était envisageable sous peu.

    Pas assez pour les citoyens

    Des citoyens non autochtones et autochtones s'affrontent à Caledonia

    Mais ces déclarations n'ont pas été suffisantes pour calmer la colère des citoyens non autochtones, regroupés sur la route depuis vendredi dernier.

    Ils réclament la levée des deux autres barricades et des garanties que les protestataires autochtones ne bloqueront plus les routes. Certains ont accusé les autochtones de ne pas tenir parole, après avoir obtenu ce qu'ils voulaient.

    Vendredi, Toronto a imposé un moratoire qui interdit la reprise des travaux de construction par Douglas Creek Estates sur le site revendiqué par les Six Nations. La province pourrait ainsi rendre une partie des terres aux autochtones.

    La semaine dernière, les protestataires avaient autorisé la reprise partielle de la circulation des véhicules d'urgence sur la route principale de Caledonia. Ils avaient indiqué qu'ils pourraient mettre fin au blocus de la principale route de la région si le gouvernement ontarien suspendait la construction d'un projet immobilier de 250 maisons sur un territoire qu'ils revendiquent.

    Les autochtones occupent le site de construction depuis le 28 février. Au cours des dernières semaines, la police a tenté de les déloger, mais sans succès. Le blocus a provoqué plusieurs confrontations violentes entre les autochtones et la communauté locale.

    Une autre barricade en Saskatchewan

    Des membres des premières nations de North Battleford, en Saskatchewan, ont eux aussi érigé une barricade sur une autoroute provinciale, lundi, pour manifester leur soutien aux autochtones de Caledonia, en Ontario.

    Ils voulaient ainsi attirer l'attention sur toutes les questions territoriales qui les concernent au pays. Leur blocus n'aura duré que deux heures, mais a considérablement perturbé la circulation dans la région.


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