• En Ontario, 500 résidents de Caledonia ont manifesté leur colère, lundi soir, envers les autochtones qui bloquent l'accès à un projet domiciliaire depuis la fin février.

    Les manifestants ont lancé des insultes et réclamé la fin de l'occupation. Une centaine de policiers ont dû intervenir pour calmer la foule et l'empêcher de s'approcher trop près de la barricade érigée par les autocthones. Des manifestants ont entouré un véhicule de la police lorsqu'un des leurs a été arrêté.

    Plusieurs citoyens non autochtones de Caledonia en ont assez des problèmes causés par l'occupation du projet domiciliaire.

    Plus tôt, en après-midi, une ébauche d'entente a été présentée à la communauté des Six Nations, qui revendique la propriété du terrain en vertu d'un traité du 18e siècle.

    L'entente vise uniquement à permettre la réouverture de la route qui mène au chantier, situé à quelque 30 kilomètres au sud de Hamilton. Le fond du litige devra ensuite faire l'objet de négociations entre le gouvernement ontarien et la communauté autochtone.

    Le ministre des Affaires autochtones de l'Ontario, David Ramsay, a qualifié de « très positive » la rencontre qu'il a eue avec son homologue fédéral Jim Prentice, à Ottawa.

    Pas de nouvelle opération policière en perspective

    La police provinciale de l'Ontario a assuré les autochtones des Six Nations qu'elle n'envisageait pas recourir de nouveau à la force.

    Une importante opération policière menée à l'aube, jeudi, n'a pas réussi à les déloger du chantier de construction, mais 16 d'entre eux ont été arrêtés, puis accusés d'assaut et de méfait.

    Selon Clyde Powless, porte-parole des manifestants, les protestataires sont toujours déterminés à défendre cette terre.

    Extrait audioCatherine Paradis a rencontré des citoyens en colère

    http://www.aborinews.com/







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  • le mardi 25 avril 2006, 17 h 39 .


    Vive discussion
    Alteraction à la barricade, mardi. La mairesse Trainer est à droite.
    Une rencontre entre la mairesse du comté d'Haldimand et les autochtones a tourné au vinaigre, mardi matin.

    La mairesse Marie Trainer a dit sur les ondes de Newsworld que l'occupation nuisait économiquement aux résidents de Caledonia, qui ne reçoivent pas automatiquement de l'argent chaque mois. Elle faisait notamment allusion aux travailleurs du chantier de construction, paralysé depuis le 28 février. Mais les autochtones interprètent plutôt sa remarque comme une attaque les étiquetant comme des prestataires de l'aide sociale.

    La mairesse se défend d'avoir voulu exprimer ce point de vue, mais les autochtones réclament sa démission.

    Extrait audio Catherine Paradis relate l'altercation entre Marie Trainer et Clyde Powells.

    Calme relatif

    Si un calme relatif est revenu à Caledonia, au lendemain d'une manifestation de 500 résidents, le rassemblement pour dénoncer la présence de barricades sur la rue principale a plutôt accentué les divisions.

    Manifestation de lundi soir
    Lundi soir, des manifestants ont lancé des insultes et réclamé la fin de l'occupation par les autochtones de la réserve des Six Nations. Une centaine de policiers ont dû intervenir pour calmer la foule et l'empêcher de s'approcher trop près des barricades érigées par les autochtones. Des manifestants ont entouré un véhicule de la police lorsqu'un des leurs a été arrêté.

    Les autochtones se disent maintenant victimes d'intimidation et maintiennent que les barricades érigées sur la rue principale de Caledonia sont nécessaires pour les protéger des policiers et des résidents. Les occupants affirment qu'avant qu'elles ne soient dressées, des résidents leur lançaient des déchets et des bouteilles sur le site litigieux du chantier de construction.

    Les autochtones disent néanmoins comprendre la frustration des autres résidents. À leur avis, tous les partis à Caledonia sont victimes de l'inaction des gouvernements. Ils rappellent aussi que les deux communautés devront reprendre leur relation de voisinage dès la fin de la crise.

    Appel au calme

    Dalton McGuinty
    Dalton McGuinty
    Le premier ministre de l'Ontario a lancé un appel au calme à tous les résidents de Caledonia. Dalton McGuinty indique que la violence n'aidera pas à régler la question: « Il va falloir qu'on reste calme, qu'on soit patient, qu'on donne le temps nécessaire pour que les discussions se déroulent comme il faut. »

    Lundi, une ébauche d'entente a été présentée à la communauté des Six Nations, qui revendique la propriété du terrain en vertu d'un traité du 18e siècle.

    L'entente vise uniquement à permettre la réouverture de la route qui mène au chantier, situé à quelque 30 kilomètres au sud de Hamilton. Le fond du litige devra ensuite faire l'objet de négociations entre le gouvernement ontarien et la communauté autochtone.

    http://radio-canada.ca/regions/Ontario/2006/04/25/007-caledonia-mardipm.shtml








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  • Le drapeau mohawk a été hissé à Caledonia, en Ontario.

     

    Le siège autochtone qui secoue Caledonia depuis février, et qui s'est envenimé depuis le raid policier de jeudi dernier, tire peut-être à sa fin. Les représentants des autochtones des Six-Nations, les gouvernements et le promoteur immobilier Henco sont parvenus à une ébauche d'entente samedi soir.

    Selon l'attachée de presse du ministère ontarien des Affaires autochtones, des représentants de la Confédération iroquoise des Six-Nations devaient soumettre l'entente aux autochtones hier soir. " L'ébauche d'entente n'a pour le moment pas été signée par tout le monde ", a précisé Ginette Albert à La Presse hier après-midi.
    Pour cette raison, on en ignore le contenu. Le ministre des Affaires autochtones, David Ramsey, devrait rencontrer aujourd'hui son homologue fédéral.
    Pendant ce temps, les résistants autochtones affirmaient hier que la barricade allait demeurer rue Argyle pendant au moins deux semaines, moment où doivent commencer de véritables négociations entre les autochtones des Six-Nations, les gouvernements et le promoteur résidentiel Henco.
    Les rencontres actuelles serviraient simplement à désigner les représentants officiels à la table de négociations et à établir le cadre des discussions. Le noeud du problème, soit la propriété du territoire de 40 hectares revendiqué par les résistants, sera débattu par la suite.
    Hier, les résistants autochtones de Caledonia ne semblaient pas avoir l'intention de démanteler leurs barricades ni d'abandonner le camp de fortune qu'ils ont érigé en février sur le chantier de construction. " Le moral est bon. Les gens sont calmes, trempés et un peu affamés ", a commenté hier Hazel Hill, membre de la communauté.
    Les autochtones de la réserve des Six-Nations estiment que le terrain vendu à la compagnie Henco aux fins d'un projet immobilier se trouve sur leurs terres ancestrales.
    Samedi, les gouvernements fédéral et ontarien ont consenti à nommer un médiateur fédéral. Les résistants ont quant à eux reçu l'assurance qu'aucun autre raid policier ne serait mené contre eux.
    Hier, le calme était revenu autour de la barricade, après un déferlement de plus de 200 autochtones et sympathisants la veille. Plusieurs étaient visiblement retournés chez eux. Seule une poignée d'autochtones gardait la barricade, et les pluies diluviennes du matin les ont forcés à rester à l'abri des toiles et des tentes tendues un peu partout sur le site.
    Dimanche oblige, ils ont autorisé les citoyens à se rendre à une petite église baptiste située entre la barricade et le camp des autochtones. La Presse a pu se faufiler jusqu'à l'église en se glissant parmi les paroissiens. L'un d'eux, Jack, se tenait devant la porte pour accueillir familièrement les habitués. Par la fenêtre, il a montré du doigt le chemin de campagne qui mène chez lui. La barricade l'a empêché d'y passer hier matin. Mais Jack refuse de jeter la pierre aux autochtones de la réserve des Six-Nations. " Nos relations ont toujours été bonnes avec eux dans le passé, c'est les gens qui viennent de l'extérieur qui m'inquiètent le plus. "
    Environ une vingtaine de personnes ont assisté à la messe. Selon le pasteur, les autochtones n'ont pas hésité à permettre aux paroissiens de pratiquer leur culte. " Habituellement, entre 50 et 75 personnes assistent aux messes du dimanche ", a souligné Roy Hawkins, qui dit comprendre que les récents événements aient pu décourager plusieurs fidèles.
    Derrière lui, une petite famille de Caledonia entonnait un chant religieux, le père, le fils et la fille à la guitare, la mère à la basse.
    http://www.cyberpresse.ca/article/20060424/CPACTUALITES/604240745/5358/CPPRESSE

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  • Le 11 juillet 1990, aux petites heures du jour sur un chemin de terre d’Oka, des agents de la Sûreté du Québec prennent d’assaut les barricades dressées par les Mohawks du Longhouse, le gouvernement traditionnel iroquois. Le caporal Marcel Lemay de la Sûreté du Québec y perdra la vie.

    La puissante nation amérindienne Mohawk, une des six nations iroquoises, vit depuis des siècles sur le même territoire. Depuis quelques mois, les Mohawks de Kanesatake revendiquent la propriété du terrain devant servir à l’agrandissement du golf et s’opposent à son aménagement. L’assaut de ce matin-là va déclencher LA CRISE D’OKA… Elle durera 78 jours.

    Imposer la "raison d'état" pendant 5 ans à des sinistrés que l'on prend en otages c'est de l'assassinat politique

     
     

    Beaucoup a été dit et écrit sur les 78 jours de la confrontation armée de Kanesatake et de Kahnawake de l'été 1990, entre les autochtones Mohawks et les policiers provinciaux et l'armée canadienne, que l'on a appelé communément la Crise d'Oka et que l'on retrouvera à la section rapports.

    Beaucoup moins de gens savent que le territoire de Kanesatake a été, pendant plus de cinq années, l'objet d'une situation anarchique qui a frôlé la catastrophe à de multiples occasions qui auraient pu tourner au carnage et que l'on peut trouver à la section insécurité.

    L'aspect le plus méconnu de la Crise d'Oka et des cinq années qui ont suivi est encore le fait que toute une population civile a été prise en otages par les gouvernements pour satisfaire à des stratégies et des opportunismes politiques dans certains cas et par laxisme et insouciance gouvernementales dans d'autres cas.

    Au-delà des événements, il y a les sinistrés qui les ont vécus au quotidien et il y a les gouvernements qui les ont imposés aux victimes. Ce site veut expliquer et démontrer comment se sont comportés les gouvernements canadien et québécois en période de crise politique en prenant les sinistrés en otages pour aider à la gestion de la crise et comment le gouvernement du Québec se sert de ses institutions gouvernementales pour écraser les victimes et les sinistrés qui osent dénoncer les agissements peu orthodoxes des gouvernements.

    Rappelons que l'enquête du coroner Gilbert a seulement couvert le décès du caporal Lemay survenu lors de l'assaut manqué du 11 juillet 1990 par les agents de la Sûreté du Québec qui conclut que " les gouvernements n'ont pas gouverné " mais il n'y a eu aucune enquête publique sur les circonstances qui ont dégénéré en confrontation armée ni sur les cinq années d'anarchie qui ont suivi à Kanesatake.

    Rappelons aussi qu'afin de préserver le climat économique et social de toute la région, la Corporation de Développement Économique de Deux-Montagnes considérait qu'il ne fallait pas négliger la revendication territoriale des Mohawks de Kanesatake. C'est ainsi que le 12 avril 1989, soit 15 mois avant l'assaut de juillet 1990, elle fit parvenir une résolution de son conseil d'administration, demandant à tous les gouvernements ce qu'ils entendaient faire pour remédier à la situation. Aucun gouvernement n'avait même daigné envoyée un accusé de réception à la demande de la CDEDM.

    Les témoignages des sinistrés et la correspondance avec les gouvernements démontrent bien éloquemment que les gouvernements n'ont jamais pris au sérieux les demandes de revendications territoriales des Mohawks de Kanesatake et encore moins les avertissements que certains organismes leur envoyaient.

    Est-ce une coïncidence que les barricades sur la route secondaire du Chemin du Mile et celles sporadiquement érigées sur le Chemin du Milieu avec gens masqués et armés s'élevèrent dans les mêmes jours que le député autochtone manitobain Elijah Harper amorçait l'échec de l'Accord du Lac Meech?

    Le refus de Terre-Neuve le 23 juin 1990 scella définitivement l'arrêt de mort de l'Accord du Lac Meech et redonna un regain d'énergie incroyable à la montée du nationalisme québécois qui ne tarda pas à se manifester dès le lendemain, le 24 juin 1990, avec les déferlements de centaines de milliers de drapeaux fleurdelisés dans les rues de Montréal.

    Désemparé, le gouvernement fédéral allait accueillir favorablement toute mesure qui ferait diversion à l'échec de l'Accord du Lac Meech. L'événement se passait dans la province exclue du rapatriement de la Constitution canadienne en 1982 et dont Meech était la raison d'être et en prime dans un événement impliquant les autochtones, un des éléments de l'échec de Meech. Le tout se déroulait dans le contexte d'une confrontation Canada/Québec bien enracinée; c'était l'occasion unique que le fédéral n'allait pas rater.

    C'était d'autant plus odieux de la part du gouvernement fédéral, fiduciaire des autochtones, et en toute connaissance des nombreux rapports et jugements qui élaborent et statuent sur la légitimité des droits des autochtones à leurs revendications territoriales et qui sont de nouveau confirmés dans la Constitution de 1982. Il ne pouvait nier que depuis des décennies des fonctionnaires des gouvernements fédéral et provincial discutent et participent à des rencontres visant à faire avancer leurs causes, mêmes si ceux-ci le faisaient sans conviction.

    De surplus le gouvernement fédéral était parfaitement conscient des problèmes qui résulteraient de la situation explosive à Kanesatake " car à cause de la Crise d'Oka son Ministère des Affaires Indiennes et du Nord Canadien a dû faire installer à l'Administration centrale de son Ministère une loge des aînés, appelée Kumik, en raison des difficultés que vivaient les employés autochtones qui travaillaient au Ministère pendant la Crise, à l'été de 1990, afin d'aider à dissiper des tensions persistantes qui pouvaient exister entre le personnel autochtone et les autres employés du Ministère. "

    L'entrée de la Communauté de Kahnawake, en bloquant le pont Mercier, pour supporter la cause de Kanesatake fit toute la différence dans cette crise. La situation géographique stratégique de la réserve de Kahnawake et sa population étant plusieurs fois celle de Kanesatake allaient produire des impacts que jamais Kanesatake n'aurait pu obtenir avec quelques barrages que ce soient érigés sur son territoire.

    Personne n'avait prévu l'ampleur de la situation et chacun chercha à y mousser ses intérêts personnels face aux événements contemporains : la confrontation Québec - Canada, l'échec de l'entente du Lac Meech, la montée du nationaliste québécois, la solidarité autochtone, les revendications territoriales et autres droits autochtones, la confusion du grand public devant des problèmes qu'il ignorait, les intérêts particuliers etc. et tout cela devant un leadership gouvernemental complètement absent et dépassé devant les événements.

    La grande majorité de la population de Kanesatake, qui favorisait et encourageait les barricades sur le chemin secondaire du Chemin du Mile comme moyen de pression à la revendication territoriale et pour arrêter l'expansion du terrain de golf, fut des plus surprise de se retrouver devant le fait accompli des barricades de la route provinciale 344.

    Comme tout n'a pas encore été dévoilé sur les dessous des 78 jours de la confrontation armée de l'été 1990 comme pour les cinq années qui ont suivi d'ailleurs, nous laissons le navigateur se référer aux rapports déjà publier sur le sujet en promettant cependant de vous informer à quoi de neuf sur tout élément nouveau qui sera porté à notre connaissance et que nos recherches nous donneront.

    Nous continuons à favoriser cependant la version que L'APIK énonçait dans son rapport remis, le 7 mai 1993 à la Commission Royale sur les Peuples Autochtones et qui disait: " À l'analyse et avec le recul du temps on peut déduire que le gouvernement fédéral aurait voulu planifier, organiser et financer la Crise d'Oka qu'il n'aurait pas fait autrement. Le moins que l'on puisse dire c'est que nos gouvernements supérieurs n'ont rien fait de sérieux pour désamorcer la crise. "

    La plupart des Canadiens ont la ferme conviction que leurs gouvernements sont très respectueux des lois et des droits de la population quand ils sont eux mêmes impliqués dans des dossiers les concernant; les victimes de la Crise d'Oka l'on appris à leurs dépens que rien n'est plus faux.

    C'est une erreur que l'on fasse confiance aux politiciens et fonctionnaires en situation de crise politique en croyant que ces derniers prendront les intérêts des victimes. Leurs priorités sont de ne faire aucun geste ni prendre aucune décision qui donneraient à penser qu'ils ont une quelconque responsabilité envers les sinistrés et les éventuels préjudices qu'ils pourraient y avoir.

    Comme le Canada n'a pas fait la manchette trop souvent, au cours du dernier siècle, sur une confrontation armée à l'intérieur de son territoire, aussi est-il difficile de juger le comportement de nos politiciens et fonctionnaires en pareilles circonstances et situations quand les événements ne se passent " pas dans sa cour ". De plus nos politiciens se vantent d'être au premier rang mondial, selon l'ONU, pour sa qualité de vie et de démocratie et pour la défense des droits fondamentaux de l'homme sur la scène internationale.

    Les dernières décennies ont cependant mis en lumière des situations explosives quant aux revendications territoriales autochtones négligées et une certaine progression du séparatisme québécois.

    L'ampleur de la Crise d'Oka de l'été 1990 avec ses 78 jours de barricades et de confrontation armée, ayant requis l'intervention massive de milliers de policiers de la Sûreté du Québec et de l'armée canadienne, a mis à jour des interventions peu élogieuses de nos gouvernements et a donné un nouvel éclairage aux résidants de Kanesatake dans un contexte insoupçonné.

    La Crise d'Oka de l'été 1990 a surpris plus d'un sinistré lorsqu'ils constatèrent qu'ils furent utiliser comme otages stratégiques et servirent à la gestion de la crise au détriment de leur propre sécurité. Paradoxalement le gouvernement du Québec avait considéré le territoire à l'intérieur des barricades comme trop dangereux pour tous les élus et les fonctionnaires des gouvernements; les rares parmi ces derniers qui les ont franchies ont d'ailleurs été décorés.

    Malgré la croyance populaire la communauté autochtone et celle non autochtone vivant à Kanesatake ont toujours vécu dans l'amitié et la cordialité et c'est plutôt " un complexe problème de conflits de juridiction provenant de quatre niveaux d'autorité ….. qui empoisonnent la vie au quotidien " avait expliqué l'Association des Propriétaires à l'intérieur de Kanesatake (APIK) dans son mémoire présenté à la Commission Royale sur les Peuples Autochtones.

    Tous les sinistrés de Kanesatake vous le diront pour l'avoir vécu au quotidien; jamais un conflit n'aurait pu durer 5 années de violation des droits fondamentaux par les gouvernements, si cela n'eut été que les gouvernements ont géré la Crise à la faveur de leur opportunisme politique sans égard aux soucis et aux respects des droits des citoyens qu'ils prenaient en otages.

    Le respect des droits fondamentaux à Kanesatake était une bataille de chaque instant. Tous les droits fondamentaux étaient tellement violés et bafoués à Kanesatake que même le droit que tout citoyen canadien possède d'être inscrit sur les listes électorales pour exercer son droit de vote a fait l'objet d'une contestation devant laquelle les gouvernements ont plié l'échine.

    Pas moins de 22 articles de la Charte des Droits et Libertés de la Personne du Québec et 10 articles de la Charte Canadienne des Droits et Libertés ont été violés pendant les cinq années de Crise à Kanesatake annonçant un sombre présage de ce qu'une "incertitude politique" qui se transforme en confrontation politique au quotidien pourrait ressembler.

    Si la Crise d'Oka a démontré que les gouvernements ne respectent plus les droits fondamentaux des citoyens dans une crise politique, elle aura aussi démontré que les politiciens et les fonctionnaires des institutions du gouvernement du Québec sont mis à contribution pour écraser ceux qui osent simplement demander au gouvernement de respecter les lois et les droits qui régissent équitablement l'ensemble des citoyens du Québec.

    La Crise d'Oka a aussi démontré que les bonnes intentions des politiciens québécois demeurent des vœux pieux quand les fonctionnaires québécois démontrent une attitude carrément raciste avec les autochtones dans les relations quotidiennes.

    C'est ainsi qu'un coordonnateur ministériel avait déclaré aux dirigeants de la Corporation Waskahegen : "la Crise d'Oka avait coûté cher et qu'ils allaient en payer une partie " alors que le ministère de la Sécurité Publique en refusant la réclamation des compagnies de Jean Jolicoeur suite à la Crise d'Oka déclarait : " les autochtones n'ont pas le droit à des réclamations, ils nous ont déjà coûté assez cher ". Si c'est par la Sûreté du Québec que le gouvernement a tenté d'avoir la peau de la Corporation Waskahegen, c'est par Revenu Québec qu'il tente d'avoir celle de Jean Jolicoeur. Différentes institutions gouvernementales, différents fonctionnaires mais les mêmes stratégies politiques qui donnent les mêmes conséquences.

    Le navigateur pourra entendre et comprendre comment les gouvernements ont dangereusement joué avec la vie de toute la population civile de Kanesatake quand il saura qu'il y a des centaines de journées où il s'est tiré plus de coups de feu dans une seule journée qu'il s'en est tiré durant les 78 jours réunis de la confrontation armée de l'été 1990 mais il ne pourra pas comprendre pourquoi tous les gouvernements ont refusé de secourir des jeunes qui les imploraient de les aider.

    C'est le président de l'Association des Policiers Provinciaux du Québec qui en juin 1994 déclarait : "La Sûreté du Québec est en état de crise à cause des événements qui se produisent à Oka qui sont pire qu'en 1990. La population en général n'a pas d'idée de la gravité de la situation. Non seulement la vie de nos membres est en danger lorsqu'ils interviennent, mais aussi celle des habitants d'Oka"

    L'accès à l'information, du ministère de la Défense Nationale, a confirmé en 1999 l'invasion planifiée en 1994 des réserves mohawks par plus de 5500 militaires et policiers malgré les dénégations des autorités fédérales et provinciales à l'époque à qui les leaders démocratiques de Kanesatake avaient demandé de ne pas prendre la population civile de Kanesatake en otage comme ils l'avaient fait en 1990. Les politiciens et les fonctionnaires gouvernementaux ont donc effrontément menti à toute la population civile de Kanesatake dont ils avaient leurs vies entre leurs mains.

    Considérant que la propriété familiale est le patrimoine auquel tous et chacun accordent la plus grande importance, car elle représente le cœur de la vie familiale, sociale et communautaire, il est troublant de constater avec quelle désinvolture les gouvernements ont refusé de respecter toutes les lois et les droits que les citoyens de Kanesatake étaient en droit d'avoir en vertu de la Constitution canadienne et des Chartes canadienne et québécoise.

    La Crise d'Oka le prouve, il y a beaucoup trop de problèmes fondamentaux non résolus entre le Québec et le Canada que ce serait bien s'illusionner de penser qu'une séparation du Québec avec le Canada se fasse en douceur et sans une confrontation gouvernementale comme celle vécu à Kanesatake. Un grand nombre de citoyens risquent que tous leurs actifs soient à la merci des politiciens et des fonctionnaires qui leur en feront payer chèrement le prix.

     
     
    http://www.criseoka.ca/introduction/sujet.htm

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  • ca continue pffffffffff!!!!!!!!!!!!!
     
    L'Écho de La Tuque
    Région du Haut-St-Maurice
    324, rue Saint-Joseph
    La Tuque, Québec
    G9X 1L2
    tél: 819 523-6141
    Le lac Mékinac, situé au milieu de la forêt Mauricienne est un inestimable trésor de la nature que l'on s'apprête à détruire au nom du capitalisme.

    Ce lac constitue une importante réserve d'eau (95,5 km2); abrite 2 des 20 derniers nids de faucons pèlerins du Québec; un sanctuaire de frai d’ouananiches baigne dans ses eaux et un microclimat y est également présent. Aussi, le Ministère de la culture y a répertorié pas moins de 26 sites archéologiques amérindiens.

    Un promoteur américain : Hines Group, prévoit investir 200$ millions dans le but de construire 3 hôtels, 180 condominiums de luxe, 1500 résidences privées, une marina, un centre de désintoxication et même un héliport! Tout cela, évidemment destiné à une élite richissime.

    Après, que restera-t-il de cet héritage naturel?

    Vous savez tous que l'écosystème est très fragile. Alors, il est inutile d'expliquer qu'il faut cesser de détruire les espaces verts dans le seul objectif de faire de l'argent.

    En dépit du bon vouloir des décideurs, il est fréquent de constater que la population n'est au courant que lorsque les décisions sont prises. Il devient alors très difficile de faire entendre son point de vue et de renverser la vapeur.

    N'avons-nous pas le devoir de protéger ce qui nous entoure?

    Je suis sincèrement convaincue que la réalisation de ce projet est une erreur monumentale. Il est insensé de croire qu'il n'y aura pas d'impact négatif sur l'environnement. Soyez assurés que l'avenir saura nous le faire regretter amèrement.

    Suzanne Mercier
    La Tuque

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