• Les changements climatiques, une menace pour la forêt ?
    François Cardinal
    La Presse

    Les changements climatiques menacent-ils la forêt boréale? Les avis sont partagés. Si les écologistes sont prompts à dire que oui, les scientifiques sont beaucoup plus nuancés.
    Une chose est certaine: le climat a un effet sur la majorité des processus métaboliques des arbres, que ce soit leur croissance ou leur reproduction. En ce sens, tous s'entendent pour dire que la forêt connaîtra des changements au cours des prochaines décennies... pour le meilleur ou pour le pire.
    Dans la dernière édition de L'État des forêts au Canada (2004-2005), d'ailleurs, le ministère des Ressources naturelles note: «On ne connaît pas encore avec exactitude l'ampleur des impacts du changement climatique, mais les chercheurs prévoient des changements importants dans l'action des feux de forêts et des insectes ravageurs, l'état des écosystèmes, la croissance des plantes et le cycle du carbone.»
     
    Un rapport dévoilé en décembre dernier par l'organisme World Wildlife Fund (WWF) révélait ainsi que certaines espèces clés d'arbres de la forêt boréale, comme l'épinette noire et l'érable à sucre, sont appelées à décliner très rapidement si la hausse des températures dépasse les 2 degrés Celsius.
    «La production de sirop d'érable pourrait diminuer fortement si les températures se maintenaient au-dessus du point de congélation durant la saison des sucres, écrit-on. Bien qu'ils puissent paraître minimes si l'on considère le PIB dans son ensemble, les effets d'une telle situation sur l'économie locale et le patrimoine régional pourraient être sérieux.»
    Beaucoup plus prudent dans ses conclusions, le consortium Ouranos estime que des changements positifs accompagneront certainement les changements négatifs. La croissance des arbres pourrait par exemple bénéficier d'une hausse des températures, tout comme une hausse des concentrations de CO2 pourrait augmenter l'efficacité de l'utilisation de l'eau.
    «Les événements extrêmes (canicules, sécheresses, dégels en hiver et gels tardifs) pourraient être à l'origine de problèmes plus importants que ceux liés au changement de la température moyenne», note-t-on dans S'adapter aux changements climatiques.
    «Comme les principaux impacts négatifs ne devraient survenir qu'à plus long terme, l'industrie devrait dès maintenant envisager les stratégies d'aménagement et d'utilisation de la ressource qui lui permettront de s'ajuster aux situations appréhendées», prévenait-on néanmoins dans ce document paru en 2004.

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    Une fois infestées par le coléoptère, qui s'insinue entre le bois et l'écorce des arbres, des forêts entières tournent soudainement au rouge vif avant de devenir grises et morbides.
    Photo Ressources naturelles Canada

    Le mercredi 15 mars 2006
     
     
    LE DENDROCTONE DU PIN
    «La plus importante crise forestière» de l'ouest
    François Cardinal
    La Presse

    Si la forêt de la Colombie-Britannique est frappée de plein fouet par les changements climatiques, bon nombre de municipalités de l'Ouest s'attendent prochainement à des impacts économiques dévastateurs. Car, on tend à l'oublier, les conséquences du réchauffement ne sont pas que naturelles...
    En survolant les pinèdes de la côte ouest canadienne, les touristes peuvent s'exclamer devant la beauté d'un paysage où les verts tendres se fondent avec les rouges criards des feuilles prêtes à tomber.
    Mais si les gens de Colombie-Britannique se réjouissent habituellement de ces changements de couleur propres à l'automne, ils s'inquiètent aujourd'hui de cette situation qu'ils vivent 12 mois par année en raison du dendroctone du pin ponderosa...
     
    Il faut savoir qu'une fois infestées par le coléoptère, qui s'insinue entre le bois et l'écorce des arbres, des forêts entières tournent soudainement au rouge vif avant de devenir grises et morbides.
    «Il s'agit de la plus importante crise forestière que l'Ouest ait connue», lance sans ambages Bill Wilson, directeur de la recherche au Service canadien des forêts (SCF).
    Le dendroctone du pin, coléoptère cylindrique d'un tout petit centimètre de long, affecte des millions d'hectares de forêt, mais également l'économie de plusieurs régions de l'Ouest.
    Assez monolithique, l'économie de nombreuses collectivités de la Colombie-Britannique dépend en effet du secteur forestier. Il n'est pas rare, dans certains coins, que 40 % du revenu après impôt découle directement de cette industrie.
    Si les ravages sont une bonne nouvelle à court terme (étonnamment), ils annoncent de bien sombres jours à plus long terme.
    Heureusement, après avoir été tué par les insectes, le bois peut être récolté et utilisé, si tout se fait rapidement. Les collectivités touchées profiteront donc, au cours des prochaines années, de l'activité économique accrue venant de la hausse de l'approvisionnement de bois.
    C'est ainsi que, contrairement au Québec où on revoit à la baisse la quantité de bois qui peut être ramassé annuellement, les autorités de la Colombie-Britannique sont obligées d'aller en sens inverse. Elles doivent en effet permettre aux compagnies forestières d'accélérer la récolte afin que le bois ne pourrisse pas au sol.
    En 2004, le chef forestier de la province a été contraint d'élargir la possibilité annuelle de coupe dans les zones infestées à plus de 12,7 millions de mètres cubes. Il s'agit d'une hausse de 51 % par rapport aux récoltes prévues pour que la ressource dure.
    Résultat: chaque année, les compagnies forestières ramassent un volume d'arbres qui se rapproche de ce que la Norvège produit en une année ou de ce que les Chinois consomment sur la même période!
    Au total, on évalue que 250 millions de mètres cubes ont été tués par le dendroctone, soit 3,5 fois sa possibilité annuelle de coupe à rendement soutenu. Les estimations prévoient à terme la perte de 600 millions de mètres cubes de bois sur les 10,2 millions d'hectares de forêts infestés par le dendroctone.
     
    En revanche...
     
    À plus ou moins long terme, par contre, l'épidémie s'annonce comme une véritable catastrophe, tant pour l'industrie, qui devra se restructurer, que pour les collectivités qui en dépendent. On estime que dans 10 ou 15 ans, le bois disponible récoltable connaîtra un recul jamais vu auparavant.
    «On s'attend à une réduction de quelque 25 % de tout l'approvisionnement de bois», précise M. Hoberg.
    Depuis quelques années, les pouvoirs publics tentent donc de se préparer au pire. Un programme de 40 millions de dollars échelonné sur six ans a été mis sur pied par Ressources naturelles Canada. En mars 2005, l'Alberta et la Colombie-Britannique ont aussi signé un accord en vue de partager les tâches et les coûts de la lutte contre la propagation du dendroctone.


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    Mes Amis, nous devons pousser tous ensemble ...partout....
    pour faire boule de neige...

    Domy
    (En espérant cette fois que le texte soit lisible !)
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    LEONARD PELTIER

    U N I T E D   S T A T E S   P R I S O N E R   8 9 6 3 7 - 1 3 2 •
    U.S.A. - L E   P L U S   A N C I E N
    P R I S O N N I E R   P O L I T I Q U E
    A U  M O N D E   S E L O N   A M N E S T Y   I N T E R N A T I O N A L

    LES NUITS PELTIER
    DU JEUDI 23 AU DIMANCHE 26 MARS à Nancy

    Peltier est le "Nelson Mandela" des Amérindiens, le plus vieux
    prisonnier politique au monde selon Amnesty International.
    De nombreux Prix Nobel de la Paix ont signé
    la charte demandant sa libération.
    Lionel Jospin fût le premier homme politique signataire
    de cette charte en France.
    Leonard est en prison depuis 1976 pour un crime qu'il n'a pas
    commis. Accusé d'avoir tué deux agents du FBI
    - ce qu'il a toujours nié - il a été condamné en 1977
    à deux peines de prison à vie consécutive.
    Le procès commence en mars 1977, dans une atmosphère
    de haine et d'intimidation. Le 2 juin, il es reconnu coupable
    de meurtres, il est condamné.
    En 1981, ses avocats obtiennent la dé-classification d'archives
    du FBI, et y découvrent une expertise balistique qui prouve
    que le fusil de Leonard Peltier n'est pas l'arme du crime.
    Cette expertise n'a pas été produite au procès.
    Mais toutes les demandes d'appels, de libération
    conditionnelle, de grâce, ont été rejetées.
    Aidé par un comité de soutien et par plusieurs avocats
    – dont un ancien Ministre de la Justice des États-Unis –
    Leonard Peltier, du fond de sa prison de haute sécurité,
    continue à se battre car, dit-il,

    " Je n'abandonnerai jamais. "


    Actions de soutien aux prisonniers politiques amérindiens
    En partenariat avec :
    Observatoire des Droits de l'Homme - Strasbourg
    Comité de Soutien aux Indiens d'Amérique - CSIA France
    Leonard Peltier Support Group - France
    Conservatoire Régional de l'Image - Nancy
    Librairie l'Autre Rive – Nancy.

    *************************************
    Les Nuits Peltier du 23 au 26 Mars
    *************************************
    Nancy - Entrée libre - Hôtel de Ville / Salle Mienville •
    Parc de la Pépinière / Sous le Tipi •
    Conservatoire Régional de l'Image / 9 rue Michel Ney •
    Renseignements au 03 83 32 06 28


    Jeudi 23 mars
    --------------
    Conservatoire de l'Image
    Incident à Oglala de M. Apted/ 20h30
    Court-métrage de Jean-Louis Nizon
    Sous le Tipi
    Scolaires : Contes ou OhitiKa Win (théâtre)15h15
    Contes amérindiens 17h
    Poésie Sonore 18h
    Ohitika Win 18h30


    Vendredi 24 mars
    -----------------
    Sous le Tipi
    Scolaires : Contes ou OhitiKa Win 9h15,10h15,
    14h15, 15h15
    Contes amérindiens 17h
    Poésie Sonore 18h
    Ohitika Win 18h30
    Salle Mienville
    Ouverture de l'exposition à 14h (possible pour les
    scolaires)
    Vernissage à partir de 18h
    Poésie Sonore 19h30
    Chorale 20h
    plus surprises…


    Samedi 25 mars
    ---------------
    Sous le Tipi
    Contes amérindiens 11h, 15h,17h30
    Ohitika Win 14h, 16h30
    Poésie Sonore 16h, 19h
    Dakota Voices 18h30
    Salle Mienville
    Ouverture de l'exposition de 10h à 19h
    Soirée resto-dégustation à 20h30
    Chez Henri, tarifs 12 ou 20 euros
    Réservation obligatoire 03 83 32 06 28


    Dimanche 26 mars
    -----------------
    Sous le Tipi
    Contes amérindiens 10h, 14h, 16h
    Ohitika Win 11h, 17h
    Poésie Sonore 12h, 18h
    Concert Dakota Voices 15h
    Veillée de prière 18h30
    Ouverture de l'exposition de 10h à 19h
    Pour les Contes Amérindiens et OhitiKa Win,
    il est conseillé de réserver, le nombre
    de spectateurs étant limité : 03 83 32 06 28


    Sous tipi à la Pépinière
    de 10h à 20h
    • Contes amérindiens
    • Théâtre, OhitiKa Win
    • Poésies sonores
    • Chorale
    Salle Mienville
    de 10h à 18h
    • Installation Video
    • Exposition : dessins,
    photos, objets artisanaux
    • Exposition de travaux
    réalisés par des enfants
    des écoles de Nancy
    • Accueil information
    EXPOS
    Maurice Rebeix Invité d'honneur
    Anne Killian-Deligne
    Franck Pinero


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    revivance

    Nous Indiens pouvons de nouveau chanter, danser
    Nous exprimer maintenant comme par le passé;
    En chantant la Paix, la Joie, l’Amour.
    Nous parlons avec nos cœurs depuis toujours
    Nous respectons, Aimons, sur terre, toutes créatures
    Nous faisons totalement corps avec la Nature.
    Les Arbres nous parlent, l’Eau, les Pierres,
    Notre vie est pure, simple, sans manières.
    Nous aimons la Neige, la Pluis, l’Orage,
    Nous les comprenons au Royaume des Sages.
    Nous allons chanter avec l’esprit du Vent,
    Sur les hauts Monts, le plus souvent,
    Nous savourons la vie des profondes forêts
    Nous parlons aux animaux, Cerfs, castors, Furets.
    Les oiseaux joyeux, tiennent leur pur langage,
    Chaque chant présente pour nous un message.
    Devant les Astres, nous nous inclinons toujours,
    Car, ce sont de vraies divinités d’Amour.
    De nouveau en cadence nos tambours s’expriment,
    Nos chants, nos danses revivent et s’affirment.
    Fièrement, nous revêtons nos coiffes de plumes
    Pour la Paix, toujours nos calumets fument.

    Kwaswa


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  • L'histoire des tribus indiennes continue à fasciner les gens, de partout dans le monde. L'histoire tragique de leur asservissement et de leur presque totale disparition due au Gouvernement des Etats-Unis et à la cupidité des colons européens, cette histoire a été récupérée dans des films et des programmes télévisés innombrables.Les fanas du New Age ont redécouvert la richesse de leur univers culturel et religieux, et le mythe du "noble sauvage" qui vit en harmonie dans la nature persiste encore de nos jours. Cependant, personne ne semble véritablement s'intéresser à ce qu'est la vie quotidienne des indiens, de nos jours. A la télévision américaine comme dans la vie politique, ce sont les grands absents. Leur taux de chômage sont les plus élevés, et leurs réserves sont parmi les plus misérables endroits du territoire américain.

    En bref, les Indiens n'ont pas de véritable place dans la société américaine moderne. Il est un peu trompeur de parler de "Culture Indienne" ou de "Religion Indienne". Chacune des nombreuses tribus qui vivait à l'origine en Amérique avait sa propre langue, sa propre religion, et ses propres coutumes. Peut-être que la plus illustre d'entre elles fut la tribu des Sioux, qui suivit les troupeaux de bisons à travers les grandes plaines du nord, dans le Minnesota, le Dakota, le Montana, et le Nebraska. En réalité, le nom de Sioux est un surnom que leur ont donné les indiens Chippewa, leurs voisins, cela signifie "Ennemi" ou "Petit Serpent". Le véritable nom de leur tribu est "Lakota".

    Fiers, belliqueux, et indépendants, ils ont cheminé là où ils le souhaitaient, et ne révèrent que Wakan Taka, leur Grand Esprit. Ils ont respecté l'environnement, avec la croyance que la Terre était leur mère, et qu'ils ne devaient pas exagérer en tuant plus de bisons qu'ils en avaient besoin. Les Lakotas furent aussi la seule tribu à infliger une défaite à l'armée américaine, lors d'une bataille. En 1868, leur chef, Red Cloud marcha vers Fort Laramie, dans le Dakota, et put signer un traité de paix avec l'armée américaine vaincue.Le traité promettait qu'ils laissaient les Lakotas en paix, et leur donnaient un territoire qui s'étendait de la rivière Missouri jusqu'aux Montagnes Noires sacrées -Black Hills, ce qui représente une étendue plus grande que l'Etat actuel du Dakota du Sud.

     

    UNE REPRESSION CULTURELLE

    Mais les colons blancs avaient toujours besoin de plus de terres, et le traité se trouva rompu de nombreuses fois. Dans les années 1880, le gouvernement américain divisa la nation des Sioux dans plusieurs petites réserves, en gardant par la même occasion pour lui-même la plus grande partie des terres du traité. Un programme systématique de "dé-tribalisation" commença. Les enfants furent envoyés dans des écoles-internats chrétiens, qui furent établis dans chaque réserve. Ils y apprirent la l'histoire officielle des indiens d'Amérique, leurs pratiques religieuses furent déclarées sauvage, et l'utilisation des langages sioux fut interdite. "Ils tentaient d'éteindre l'indien qui vivait en eux", dit Irwin Sharpfish, un membre de l'Ecole indienne de St-Francis, sur la réserve de Rosebud. Je pense qu'on peut dire qu'il s'agit d'un génocide culturel.

    Cette éducation d'un style missionnaire fut pratiquée jusque dans les années 1960, et elle a presque réussi à éteindre la culture Lakota. Les adultes étaient mis à l'index s'ils parlaient la langue Sioux, se souvient Sharpfish. Ils avaient l'habitude de briser les familles de cette façon-là. Si vous alliez à une cérémonie spirituelle Lakota, alors des Prêtres Jésuites se tenaient à l'entrée et prenaient vos noms. Ensuite, vous ne pouviez plus vous rendre à l'église parce que vous faisiez partie des suppôts de Satan.

    Plus de culture sur laquelle s'appuyer, très peu de travail, des terres extrêmement pauvres à cultiver, c'est alors que beaucoup d'indiens Lakotas cherchèrent à noyer leur chagrin dans l'alcool. Depuis les années 1930, un cercle maudit de pauvreté et d'alcoolisme avait réduit l'une des nations de guerriers des plus valeureuses à l'apathie et à la ruine. La boisson est un problème qui s'accroche au peuple Sioux depuis toujours.

    70 % au moins des gens ont ici un problème soit avec l'alcool, soit avec les drogues. Toutes nos villes meurent de ça. La boisson est toujours notre problème le plus important, elle est responsable de beaucoup de problèmes sociaux, d'un taux de décès sur la route très important, et elle cause l'épuisement de notre économie.

    Pendant des années, les Conseils Tribaux, sur chaque réserve, ont été des régimes corrompus, contrôlés par le Bureau des Affaires Indiennes, une agence discutable, basée à Washington, et qui dépend du Gouvernement des Etats Unis. Elle est accusée de manipuler et de duper les Indiens des Réserves depuis plus de 100 ans. Ils sont en fait supposés être les gardiens de la Tribu, mais les gens du Bureau des Affaires Indiennes protègent les intérêts économiques des Etats Unis, en utilisant des forces de police bien souvent brutales, pour assurer leur position. Les Conseils Tribaux étaient pour la plupart dirigés par des Indiens sang mêlé, ou bien d'autres, non natifs de la Réserve. Ainsi, les indiens du coin avaient peu de choses à dire sur leur propre destinée. Aujourd'hui, de nombreux Conseils Tribaux sont plus représentatifs de la population indienne, et plus démocratiques. Mais l'homme de la rue reste quand même sceptique. Si vous connaissez bien quelqu'un qui siège au Conseil, alors, vous trouverez du boulot. Ici, dans la réserve de Lower Brule, c'est un homme seul et sa famille qui ont dirigé toute la réserve entière. Et ça s'est passé ainsi pendant 25 ans ! Tout l'univers de ces gens tourne autour des dollars et de la quantité d'argent qu'ils pourront extorquer pour eux-mêmes. Ils ont même essayé de construire une fosse pour enterrer les déchets radio actifs sur la réserve même. Mais, comme nous avons protesté, ils ont tout arrêté.

    Les frustrations d'avoir un gouvernement corrompu, une police brutale, et une toujours grande pauvreté, ont fini par faire atteindre un point critique, au début des années 70, lorsqu'une organisation radicale, l'American Indian Movement, décida de résister. En 1973, ils organisèrent une occupation d'abord tout à fait pacifique de Wounded Knee, dans la réserve de Pine Ridge, qui fut le lieu d'un massacre commis par l'Armée Américaine en 1890, le 29 décembre. Des milliers de policiers ou d'agents du FBI ont cerné les Indiens, et lorsque le siège a pris fin, sans violence, après 71 jours, le FBI a déclaré une guerre secrète à l'AIM (Américan Indian Movement). Dans les quelques années qui suivirent, la plupart des leaders de l'AIM fut mise en prison, ou bien fut contrainte à vivre dans la clandestinité, ou bien fut assassinée. Il semblait que l'AIM était vue comme une menace, car le Gouvernement avait des intérêts dans les Blacks Hills : des gisements d'uranium tout à fait intéressants.

    Encore aujourd'hui, les conditions de vie sur la réserve laissent à désirer. Le chômage s'élève entre 80 % et 90 %, quant aux assistances sociales assurées par le Gouvernement, ce n'est pas grand chose. En dehors des tickets d'alimentation, l'aide sociale moyenne est d'à peu près 4500 dollars par an. On attend des indiens qu'ils s'en sortent avec ça, mais ça semble être de l'ironie, quand on voit que la plupart des blancs américains des classes moyennes vivent  tout juste avec cette somme par mois. Si notre système d'entraide familiale n'était pas si fort, les gens mourraient de faim. Ceux qui arrivent à dénicher un job exercent des métiers manuels, très mal payés, dans l'agriculture ou l'industrie, souvent en dehors de la réserve.

    Maintenant, enfin, il y a des signes que les choses commencent à s'améliorer. Il y a comme une résurrection du langage et de la culture, lentement. Il existe de  véritables écoles indiennes, comme St-Francis, sur la réserve de Rosebud, qui enseignent la langue Lakota, et les traditions.

    On ne reçoit pour cette école aucune subvention de l'Etat, explique le principal, on est indépendant, ainsi, on peut enseigner ce qu'on veut. Les cérémonies spirituelles traditionnelles, comme la Danse du Soleil, et les Huttes de Sudation, sont maintenant tout-à-fait fréquentes dans les réserves. Le retour aux sources, à des murs plus traditionnelles, semble s'affirmer plus fortement d'année en année. Beaucoup de gens entre 35 et 45 ans trouvent la force d'arrêter l'alcool en retournant à la sagesse et aux traditions, et y retrouvent ainsi leur fierté.

    L'économie des réserves a reçu un coup de fouet ces dernières années à cause d'un porcès dans lequel les Indiens Séminole habitant en Floried ont gagné le droit de construire des réserves sur leurs terres, alors même que les jeux d'argent étaient illégaux dans le reste de cet état. Il y a maintenant des casinos dans beaucoup de réserves Lakotas. Ils ont créé quelques emplois, mais beaucoup se plaignent que ces emplois n'aient pas été attribués de façon équitable, et que les salaires soient très bas. "Pour nous, ces casinos, c'est comme l'arrivée de nouveaux bisons", dit James Bordeaux, de la réserve de Rosebud. Mais un bison, ça peut aussi vous jeter à terre. Beaucoup croient que le jeu peut provoquer encore plus de problèmes sociaux sur la réserve.On a besoin d'une base économique plus solide. Et on a toujours pas fini de se disputer les Black Hills.

    Il est maintenant tout-à-fait évident que même le plus libéral des gouvernements américains ne rendra jamais spontanément justice à la nation Lakota.... Il leur est nécessaire de lutter pas à pas pour obtenir chaque petite concession, et ils sont tout à fait déterminés à lutter.

     

    aller voir c est un tres bon site ! http://kwaswa.tripod.com/id18.html


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